Une sottie de Paris ou quand la
sottise d’un pari le fait sortir de Paris
Une
sottie est une pièce de notre ancien théâtre, au XVème et au commencement
du XVIème siècle, sorte de satire allégorique dialoguée, où les personnages
étaient censés appartenir à un peuple imaginaire nommé le peuple sot ou fol,
lequel représentait, aux yeux des spectateurs, les dignitaires et personnages
du monde réel.
Ou quand le vaudeville lui
vaut de ville renoncer et nous vaut de viles pensées liberticides de la
Macronie.
Acte I :
analyse de la tragi-comédie :
Personnage principal :
Benjamin.
Benjamin, auparavant ministre
du pouvoir en place, se présente aux élections de la capitale de son pays,
ayant renoncé à sa charge pour se porter pleinement candidat.
Benjamin est une personnalité
publique qui a fait des valeurs familiales et de la morale un atout politique.
Mais Benjamin, quand il était
ministre, a joué à un safe touche-pipi avec une accorte jeune fille via webcam
et autres échanges privés.
Sur un site-poubelle (mais
aussi croustillant, vu le nombre de visionnages, qu’une poubelle pour un matou des
rues), on peut voir cet homme physiquement très en forme et (on se demande si c’est
un effet d’optique obtenu par une caméra de smartphone tenue très près) doté
par la nature d’un énorme et vigoureux engin.
En soi, ce n’est pas grave, les
Français, puisqu’il s’agit de la France pour le pays où se déroule ce spectacle,
je disais, les Français, même réfractaires, sont Gaulois avant tout et pourraient
trouver la situation farce et finalement plutôt flatteuse pour Benjamin.
Bref Benjamin est un être de
chair qui aime la chair, quoi de plus normal ? Ne serait-ce pas rassurant
de savoir que les élites sont des gens comme nous ?
Mais c’est l’hypocrisie du
personnage qui refroidit. Les phrases qui accompagnent les
démonstrations démentent le discours mettant sa famille sur un piédestal, offrant,
par exemple, une séance « don de soi » avant le dîner familial, selon
l’intéressé, qui s’en vante auprès de sa virtuelle maîtresse.
S’il ment ainsi sur ses
valeurs, à sa femme, à ses enfants, ça ne donne pas confiance à l’électeur.
Mon intention n’est pas de m’acharner
sur un homme qui voit ses turpitudes étalées au grand jour et devant le monde
entier, étant bien plus puni qu’il n’aurait dû l’être pour, non pas sa sexualité
qui n’a rien de répréhensible, mais pour ses mensonges. Je le plains aussi.
Mais je plains bien plus sa
femme qui, probablement, a découvert à cette occasion qu’elle était cocue, et
horreur, avec le monde entier pour témoin. Elle a aussi peut-être découvert le
véritable visage de son mari à cette occasion.
Et je plains encore plus leurs
enfants qui vont endurer l’horreur à l’école. Vaudra mieux qu’il ne vienne pas
les y accompagner ou les y chercher pendant tout un temps. À sa place, j’envisagerais
sérieusement le changement d’école. Et de patronyme pour eux.
Sa femme étant une star
efficace du barreau, si elle ne lui pardonne pas et que leur couple explose, le
divorce s’annonce saignant.
En bref, Benjamin est vraiment
dans la mouise.
Mais pourquoi donc a-t-il fait
ça ? Laisser des preuves filmées et écrites à notre époque ?
Est-ce par bêtise ? Les
bourdes qui ont émaillé sa campagne prématurément achevée peuvent le laisser penser.
Est-ce par sentiment d’être
intouchable vu sa fonction ?
Ou bien était-il conscient des
risques mais ses pulsions étaient-elles plus fortes ?
En tout cas, il s’est révélé
ne pas être à la hauteur des fonctions qu’il a tenues ou auxquelles il a aspirées.
Acte
II : conséquences funestes de la tragi-comédie :
Sachant faire d’un malheur une
opportunité, et d’une pierre deux coups, la Macronie saute sur l’occasion de ce
désastre pour rebondir sur 2 points :
- Elle se débarrasse d’un candidat tocard en très mauvaise position dans les intentions de vote et justifie le naufrage électoral qui se profile pour elle par la faute à pas-de-chance et aux-vilains-du-net.
- Elle profite de ce prétexte pour préparer
une loi liberticide et pro-censure qu’elle est en train via les
médias, d’essayer de faire avaler au peuple.
Or, les lois existent déjà
pour ce cas, vu que ceux qui ont mis en ligne vidéos et textes sont déjà dans l’illégalité
et devront répondre de leurs actes.
Voir les déclarations de la
Macronie au lyrisme époustouflant : on parle de menace grave sur la
démocratie, de totalitarisme… (comme si la menace ne venait pas de ce que la Macronie
nous prépare)…
La palme revient à l’avocat de
Benjamin, dont la virulence des propos est ahurissante. Qu’il s’en prenne aux
actes odieux des personnes qui ont piégé l’homme politique et diffusé cela sur
le net, je comprends, mais qu’un avocat serve la soupe à un gouvernement qui aspire
à la censure et à la restriction des libertés… j’en suis restée scotchée !
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