Dans
le cadre du Plan autisme : inspection dans les hôpitaux de jour de psychiatrie
infanto juvénile
La
Direction de l’offre générale de soins (DGOS) a annoncé à certaines
organisations qu’elle chargeait les Agences régionales de Santé (ARS)
d’inspecter les Hôpitaux de Jour de psychiatrie infanto-juvénile pour y
vérifier le respect des recommandations de bonnes pratiques (RBP) dans le cadre
du 3e plan autisme. Enfin ! Dirons-nous !
Évidemment,
la réaction des psychanalystes ne s’est pas fait attendre !
Voici
le courrier que le
Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) a adressé le 7 mars dernier à la Ministre
suite à cette annonce.
Encore
une fois, on revendique la psychanalyse comme exception culturelle
médicale, comme s’il s’agissait de la liberté d’opinion plutôt que de la
santé/de l’avenir de nos enfants avec autisme.
Encore
une fois, on fait fi du serment d’Hippocrate :
… Je ne tromperai jamais
leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour
forcer les consciences.
… Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les
entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me
seront demandés.
…Que les hommes et mes confrères
m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois
déshonoré et méprisé si j'y manque du code de déontologie de la médecine, de
la loi »
(Justement,
parlons du code de santé publique) :
ARTICLE 11
(ARTICLE R.4127-11 DU CSP – Code de la Santé Publique)
Tout médecin
entretient et perfectionne ses connaissances dans le respect de son obligation
de développement professionnel continu.
ARTICLE 12
(ARTICLE R.4127-12 DU CSP)
Le médecin doit
apporter son concours à l'action entreprise par les autorités compétentes en
vue de la protection de la santé et de l'éducation sanitaire. 1/ participe aux
actions de vigilance sanitaire.
ARTICLE 13
(ARTICLE R.4127-13 DU CSP)
Lorsque le médecin
participe à une action d'information du public de caractère éducatif et sanitaire,
quel qu'en soit le moyen de diffusion, il doit ne faire état que de données
confirmées, faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses
propos auprès du public.
Encore
une fois, on nie les droits fondamentaux de nos enfants à l’éducation, de la vie en société en traitant à l’intérieur de nos
hôpitaux une particularité que nos chers, très chers, trop chers psychanalystes
considèrent comme une maladie, un enfermement volontaire en réaction à un
environnement familial (le plus souvent maternel) destructeur.
Ces
théories bientôt séculaires ne reposent sur aucune base scientifique, elles
sont nées d’hypothèses qui sont devenues des dogmes. Cela n’a rien à voir avec
la médecine, mais avec la croyance. Le droit de pratiquer une religion est un
droit fondamental de l’être humain. Mais se servir d’une croyance pour
pratiquer la médecine reste un exercice illégal.
4 commentaires:
Et les personnels des ARS sont ils compétents en autisme ? ont ils pu lire les recommandations de bonnes pratiques ? Adhèrent ils tous à ces recommandations ? Dernière question : et après ? fessées ah non interdit ! tape sur les doigts mais lesquels ! rapport aussitôt écrit aussitôt enterré ! sanction financière ......
Effectivement... de toute façon, si rapport il y a, ce sera certainement pour mettre la poussière sous le tapis.
Mais la réaction des psykks devait recevoir le prix citron.
Je rajouterai l'article 39 du code de déontologie médicale:
Article 39 (article R.4127-39 du code de la santé publique)
Les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé.
Toute pratique de charlatanisme est interdite.
Effectivement, ça s'impose !
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