Celui de
la RTBF.
Celui de RTL-TVI.
Entre
deux positions dont les interprétations peuvent être l'objet à clivage, je tiens à
apporter mon point de vue. Celui-ci est personnel et n’engage que moi,
aucunement les associations dont je suis représentative. C’est la mère qui s’exprime,
pas la responsable d’association.
Je suis
une maman qui a vécu une situation d’errance lourde, situation dans laquelle
beaucoup de parents d’enfants handicapés peuvent se reconnaître. À l’âge de
près de 5 ans, notre fils portait des couches jour et nuit, ne parlait presque
pas, et n’absorbait que des aliments liquides, avec tous les problèmes que cela
peut engendrer au niveau digestif, notamment intestinal (constipation, diarrhées
de débordement, occlusions intestinales qui vous font fréquemment consulter les
urgences…) Pourtant, jusqu’à 4 ans d’âge de notre enfant, tous les
professionnels (médecins, enseignants, etc.) nous disaient que la situation
allait s’arranger, qu’aucun enfant ne se développait au même rythme que l’autre,
bref… toutes les réponses classiques.
Jusqu’au
jour où il a bien fallu se rendre à l’évidence que je criais depuis longtemps :
Notre enfant était porteur d’autisme.
Mais je n’y reviendrai pas : ce n’est pas l’objet de mon article.
J’avoue
que dans ce cadre, atteinte d’un syndrome d’Ehlers-Danlos,
Je me posais
des tas de questions :
-
Est-ce
que notre fils serait propre un jour ?
-
Et
s’il ne l’était pas, comment continuerai-je à pouvoir le soulever pour le
changer vu que mon syndrome m’interdit de soulever plus de 5 kg à la fois ?
Au stade de ces
réflexions, les idées les plus noires vous traversent la tête. Ce qui fait que je ne jetterais pas la pierre
aux mamans qui les ont eues. Mais était-on vraiment, en ce qui concerne le cas
qui fait la une de l’actualité, dans une impasse ? Les jurés ont répondu. Ce n’est peut-être pas
la réponse que j’aurais faite, mais je n’étais
pas juré sur ce procès. Je me garderais bien donc d’émettre un avis à ce sujet.
Je ne
veux pas que sur base de cette histoire, on justifie le fait que l’on arrache
mon enfant de mes bras un jour pour mettre fin à sa vie.
Depuis la
chance que j’ai eue avec mon enfant, qui a énormément progressé grâce à l’enseignement
spécialisé, puis intégré,
puis ordinaire, je n’ai eu de cesse d’essayer de la redistribuer.
Je tiens
par ce billet à remercier tous les professionnels qui ont croisé sa route et
lui ont permis de progresser : enseignants, directeurs, psychomotriciens,
logopèdes, éducateurs, psychologues…et tous ceux que j’oublie.
Dans le
cadre de mes activités associatives, et avec mes compagnons de combat (parce
que c’en est un), nous nous battons jour et nuit, week-end, jours fériés,
vacances, pour essayer d’apporter des solutions aux familles. Les réponses sont
limitées. Il est vrai qu’il y a un manque et même des manques importants ;
mais ce manque n’est pas total et n’est pas à tous les niveaux, comme on a pu l’entendre
sur le débat de la RTBF. On n’a pas non plus réponse à tout, comme on aurait pu
le croire lors du débat de RTL-TVI.
Mais ce
point est une histoire d’interprétation : que les parents débordés n’hésitent
pas, à faire remonter leurs besoins. Je remets ici mon adresse mail personnelle
pour cela : isabelle.resplendino@skynet.be
Un grand
vide est justement que les familles en besoin ne fassent pas connaître ces
besoins…Comment alors les répercuter ? Puisque les autorités ne se livrent
pas à un inventaire, (car en ce cas il leur faudrait apporter les réponses) il faut
au moins que les associations puissent faire remonter les données.
Autre
point : les familles peuvent aussi faire appel à un service d’accompagnement,
même si leur enfant est scolarisé, contrairement à ce qui a été annoncé lors de
ces débats : on peut cumuler les deux aides. Mais, c’est avéré, ces
dispositions ne répondent pas à tous les besoins, notamment en volume horaire
et en qualité.
Nous
essayons, via nos associations, de faire passer nos propositions envers
les pouvoirs publics pour remédier à ces carences. C’est un travail sans fin,
et bénévole. Notre nécessaire maillon pour aider les familles n’est pas
subsidié ; au contraire, chaque membre doit payer de sa poche beaucoup de
frais. Il arrive ponctuellement que nous ayons de l’aide ; mais les
bénévoles s’épuisent à pallier aux carences de l’État. Ceci est un détail ;
mais il est peut-être nécessaire de rétablir certaines vérités par rapport aux
rumeurs qui ont couru sur le Net.
Pour le
débat sur RTL-TVI :
Les
personnes qui se sont exprimées avant ce reportage sur d’autres canaux
médiatiques et ont dénoncé justement les carences en matière de réponses
gouvernementales aux besoins générés par les situations de handicap :
Et ici
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