"Monsieur Macron,
À l'occasion de cette
journée internationale de l'autisme, vous vous êtes exprimé à notre attention, pour nous annoncer "une bonne nouvelle" à nous les
autistes et les aidants :
Nous pourrons à présent
bénéficier d'une dérogation spéciale nous permettant de sortir durant cette
période de confinement.
Devrions-nous en être
reconnaissants ? Saluer votre démarche ? Démarche copiée sur les voisins
espagnols qui eux ont le mérite de ne pas avoir attendu une date symbolique
pour tirer un écœurant bénéfice d'image de la situation.
Votre discours,
Monsieur Macron, est tellement à côté de nos réalités qu'il en est insultant.
Nous serions impatients
de retrouver "nos vies d'avant"... Nos
vies d'avant ? Celles où nous étions déjà confinés, car exclu d'une société qui
ne veux pas de nos enfants dans ses écoles, d'un Etat allant jusqu'à écraser
les droits fondamentaux de ses citoyens les plus vulnérables, en les laissant
sans solutions, au bord du chemin ?
Nous serions pressés de
retrouver "nos habitudes".... Nos
habitudes ? Celle de se battre continuellement contre une administration qui
fait la sourde oreille, celle de supporter la violence institutionnelle et de
payer quotidiennement -de nos existences et de celles de nos enfants- le retard
honteux de la France en matière d'inclusion ?
Nous n'avons pas
attendu le coronavirus, Monsieur Macron, pour pleurer
dans nos chambres en cachette, quand les enfants dorment, parce que nous ne
savons pas de quoi leurs avenirs incertains seront faits.
Vous êtes si loin de
nos vies, vous maîtriser tellement mal votre sujet, que ça
en devient révélateur du mépris que vous avez pour nous.
Non monsieur Macron,
nos vies d'avant et nos habitudes ne nous manquent pas, ce qui nous manque, c’est
le respect de nos droits en situation ordinaire.
Porter une cocarde
bleue en adoptant la rhétorique de la bienveillance, c'est comme applaudir les
soignants : c'est joli mais ça ne change rien aux
maltraitances que nous subissons et continuerons à subir sans réelles ruptures
idéologiques".
Merci
à Nadia pour ce superbe texte, qui décrit si bien la réalité, loin de la
démagogie et la langue de bois de ceux qui nous gouvernent.
Mon
avis personnel : c’est
bien qu’il y ait une dérogation pour les personnes en situation de handicap
dont les capacités cognitives et/ou troubles du comportement font que le
confinement leur est insupportable, pour elles et donc pour leur famille et je
salue cette décision, même tardive. Mais effectivement, cette annonce ce jour
est à l’image de la Macronie : de la com, de la com, de la com.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire