Et
alors quoi ?
Ils
avaient dit qu’il y avait peu de risque que l’épidémie arrive en France.
Ils
avaient dit que c’était bien moins grave que la grippe.
Ni
l’Europe, ni aucun des gouvernements de ses États-membres, n’avaient cessé les
vols vers ou en provenance, ni fermé les
frontières avec la Chine. Ni avec l’Asie.
Il y a
eu tout un tas de médiatiques médecins qui nous ont expliqué que les virus se
moquent des frontières et donc qu’il était inutile, infondé, ridicule, populiste,
fasciste, etc. au choix, de vouloir les fermer.
Comme
si le peuple stupide ignorait que les virus ne pouvaient pas prendre leurs
petites jambes (et accessoirement) leurs mitraillettes à leur cou pour venir
nous coloniser de leur propre initiative. (Le peuple, c’est con, c’est la 1ère
chose qu’on apprend à SciencesPo et/ou dès qu’on s’élève dans les strates des
partis politiques).
Ou comme
si les vecteurs des virus n’étaient pas des personnes qui passent physiquement
les frontières.
La
première erreur :
C’étaient
des raisons économiques qui écrivaient les discours des politiques, en bons
valets qu’ils sont des intérêts privés, mais leur incompétence a fait qu’ils
n’ont pu se rendre compte alors que la facture économique serait beaucoup
plus lourde pour avoir temporisé et espéré échapper à la pandémie ; autant
que le petit enfant espère passer à travers les gouttes de pluie.
Com,
mensonges et incohérences :
Ils
avaient dit que le peuple était en pleine psychose.
Ils
avaient dit que ce petit virus était bien moins grave que la grippe.
Ils
avaient multiplié les incohérences : tel rassemblement interdit, mais autorisé
tel match aux milliers de supporters dont la moitié venait d’une zone
sévèrement infectée d’Italie, pays aujourd’hui qui ne sait plus quoi faire de
ses morts, et dont le reste de l’Europe tremble d’épouser le funeste parcours.
Ils
avaient exhibé en exemple le couple présidentiel allant au théâtre.
Et
même, le Président en visite en Ehpad, paradant auprès des aînés si fragiles à l’épidémie[1],
en centre du Samu, en resto inclusif, parfois en mode collé-serré, voire
distribuant force accolades.
Cerise
sur… (je n’ose plus dire quoi ; à mon avis le château plus que le gâteau) :
la 1ère dame qui, se baladant sur les quais de Seine, s’offusque des
Parisiens s’y baladant ! Peut-être, les descendants des gueux qui n’ont
pas préféré la brioche au pain ?
Culpabilisation :
Pour
la faire oublier, rejeter sa faute sur tout le peuple en dénonçant les
agissements d’une petite partie :
Aujourd’hui,
on reproche au peuple de n’être pas discipliné et de disséminer ses germes
partout. C’est vrai pour certains d’entre eux, monstres d’égoïsme et de bêtise.
Ils
pourront toujours revendiquer l’excuse de l’exemple donné par leurs
gouvernants.
Mais
c’est une mauvaise excuse.
Car ils
savent que leurs gouvernants leur mentent. Ils le savent depuis longtemps, au
moins depuis le nuage de Tchernobyl. C’est donc vrai que les risques qu’ils
prennent délibérément le sont sous le prisme de l’égoïsme, et non pas d’une
désinformation qu’ils connaissent à sa juste dimension.
La
haine du populo :
Il est
cependant assez interpellant de constater que les élites voient ceux d’en bas,
les « sans-dent », « ceux qui ne sont rien » comme une
masse populaire grise et floue, incapable de réflexion, juste prompte à
s’emporter pour le plaisir et la vengeance. Ou le plaisir de la vengeance – mobile :
la jalousie.
Quel
peuple indiscipliné !
Depuis
des décennies, il râle contre le démantèlement du système de santé publique.
Il
râle contre la mondialisation qui fait fabriquer dans de lointains pays, par
des esclaves parfois très jeunes, entre autres artefacts, les médicaments et
les masques hygiéniques.
On
vire casaque :
Un
président d’origine ultra-libérale, qui s’exprime en direct à 20h à la TV, avec
des accents keynésiens, comme s’il découvrait l’eau tiède. Oui, garantir les
services publics dont ceux de la santé est une nécessité pour ne pas que le
pays se crashe économiquement à la 1ère pandémie (à mon âge on ne
croit plus à l’humanisme revendiqué par les politiques).
Très,
très tard :
Cela
fait des décennies que les gouvernements de chaque pays de l’Union Européenne –
et d’ailleurs – se sont évertués à défaire les services publics dont, et pas la
moindre victime, le système de santé. Ils ont aussi, comme l’indiquait
précédente appellation de l’UE : « le marché commun » ouvert les
portes à la mondialisation, d’où pénurie de masques, de gels
hydroalcooliques, de médicaments, etc.
Les jours
d’après :
Mais
après le confinement, après l’épidémie passée, que nous aurons compté et pleuré
nos morts, que ferons-nous ?
Laisserons-nous
encore cette caste qui n’a d’égal à son incompétence que son avidité, son hypocrisie nous
diriger encore plus loin vers notre perte ?
Tenterons-nous
de manifester ? Et si oui, comment réagiront les forces de l’ordre ? Se
rappelleront-elles qu’elles sont issues de ce peuple sur lequel on les envoie
tabasser, mutiler, amputer, éborgner ?
Auront-elles
dépassé leur servilité à ce système, lasses de compter leurs morts, d’avoir été
envoyées à la surveillance rapprochée des confinés sans protection ?
C’est
bien là la grande crainte des castes qui nous gouvernent, elles-mêmes serviles de
celles du grand capital.
Ça ira
pour danser la Carmagnole :
Si les
gouvernants profitent de l’après-épidémie pour resserrer la vis sur le peuple
en prétextant les dépenses qu’ils ont été obligés de consentir face au virus,
ce sera un très mauvais calcul de leur part. Le système actuel ne devra son
salut que s’il lâche du lest et permet à ceux d’en bas de mieux vivre, par un
ruissellement qui ne sera pas qu’imaginaire, une dorure de pilule que le peuple
ne saura plus jamais avaler. Plus de mots, des actes !
Ou ce
sera parti comme en 1789…
3 commentaires:
Tu as malheureusement raison
Tu as malheureusement raison dans ton analyse
J'en ai peur...
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