Si,
comme le dit Mme Neuville, les lois sont là, si des décisions importantes ont
été prises, les moyens d’application sur le terrain sont encore loin des
besoins ; nous sommes au milieu du gué.
Il
n’y a pas encore de politique générale d’inclusion scolaire, bien que des
parties en soient construites.
Les
chiffres qu’elle cite à propos des inscriptions sur liste d’attente de l’Hérault
pour les instituts (IME) et les services d’accompagnement (SESSAD) parlent de
tous les handicaps pour les enfants et adolescents ; or elle ne donne en réponse
que les moyens accordés au plan autisme pour les places (adultes donc je
suppose également). Il convient toutefois de souligner que cela change de la
langue de bois habituelle qu’une ministre ose faire le recensement du manque de
solutions ! Pourtant, pour engager une politique, il faut d’abord recenser
les besoins et l’offre… C’est donc une attitude encourageante.
Mais
le plan autisme s’étale sur 3 ans, donc cela fait moins de 1.7 millions d’euros/an
pour l’Hérault. Il y a plus d’un million d’habitants dans l’Hérault.
Si
nous prenons pour l’autisme une prévalence de 1%, généralement admise, au moins
10 000 personnes sont concernées. Il y a donc moins de 170 € par an pour elles. C’est
bien sûr très insuffisant.
En
réalité, ce ne sont pas de places en institutions que nos enfants et adultes ont
besoin, mais d’un changement de mentalité. D’une société inclusive. Cela commence
à la crèche, à l’école. C’est donner bien plus de chances aux personnes d’être
autonomes. Et ça coûte moins cher que d’avoir une société ségrégative.
Ici, un autre point de vue sur ce qu’il faudrait faire. Puisse un gouvernement s’en
inspirer.
Merci à Marie-José
pour m’avoir signalé l’article.
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