samedi 1 février 2014

Un plan autisme en Belgique aussi


Des mamans d’enfants avec autisme reçues

par la Ministre Laurette Onkelinx

 

Deux mamans d’enfants avec autisme, assistées d’une des associations ayant participé cet été à la rédaction de propositions pour un plan autisme en Belgique ont été reçues par la Ministre Laurette Onkelinx ce lundi 27 janvier.
 
Pour rappel, L’APEPA, l’AFrAHM et Grandir Ensemble, ainsi que d’autres associations citées dans le document de propositions, avaient  également participé à sa rédaction.

La Ministre a déclaré mettre tout en œuvre pour que ce plan soit pris en compte dans les programmes des partis politiques et lors de la prochaine législature ; également par les différents niveaux de pouvoirs concernés (Région, communautés, fédéral).

Nous ne pouvons que nous réjouir de cette annonce, en espérant en voir les effets concrets.
 
Cependant, nous voudrions apporter quelques rectifications par rapport à certaines inexactitudes, ou même contre-vérités parues dans la presse et sur les réseaux sociaux :
 
-  Tout d’abord, la France qui en est à son 3ième plan autisme n’est pas vraiment « un modèle du genre » en matière d’autisme[1]. Depuis des décennies, ce pays voisin traite la question de l’autisme avec des approches obsolètes, qui ont fait la preuve de leur inefficacité, provoquant même parfois des sur-handicaps. Cette situation est l’une des importantes raisons de l’exode de milliers d’enfants et d’adultes handicapés français sur notre sol. Si le 3ième plan autisme en vigueur chez nos voisins français tourne le dos sur le papier aux approches contestées, sur le terrain elles sont malheureusement toujours appliquées.
 
- Ensuite, contrairement à certaines affirmations, nous avons en Fédération Wallonie-Bruxelles des classes à pédagogie adaptée à l’autisme en maternelle. Nous pouvons cependant souligner qu’il faudrait en général plus de classes à pédagogie adaptée et plus d’intégration dans l’enseignement ordinaire ; c’est ce que nous réclamons dans nos propositions  pour un plan autisme, entre autres sujets.
 
-  Un des gros points noirs restant le dépistage précoce, c’est avec plaisir que nous annonçons trois outils essentiels :
 
1.     L’avis n° 8747 du Conseil Supérieur de la Santé sur la qualité de vie des jeunes enfants autistes et de leur famille.
 
2.     À destination des parents, une récente brochure de l’APEPA afin de reconnaître les signes de trouble du spectre de l’autisme.
 
3.     À destination des professionnels et des parents, depuis 2009, le projet TEdDI de la Fondation SUSA, avec le soutien de l’AWIPH et en collaboration avec l’ONE.
 
Rubrique de l’AWIPH sur ce projet national.
Le projet sur le site du SUSA.
Les fiches à télécharger. 
 
Restez à l’écoute de l’APEPA pour une très prochaine annonce…




[1] Ainsi, 80 % des enfants avec autisme y sont déscolarisés, les 20 % restant devant le plus souvent se contenter d’une scolarisation partielle sans les moyens adéquats. Tous les enfants à besoins spécifiques ne bénéficient pas, loin s’en faut, de la présence d’Auxiliaires de Vie Scolaire, et pour ceux qui ont cette chance, c’est le plus souvent partiellement, avec du personnel non-qualifié. Ce sont des métiers précaires dont le gouvernement français est en train de revoir le statut et la formation.
 
On peut douter par ailleurs des perspectives d’autonomie quand on rend un enfant dépendant d’une seule et même personne, sans autre accompagnement ou aménagement du système. Quant aux classes à pédagogie adaptée, elles devraient enfin voir le jour en France à la rentrée scolaire 2014-2015 (une classe maternelle par académie, et pour terminer ce plan autisme en 2017 une classe maternelle par département).
 
 
 

8 commentaires:

Valy Waro a dit…

Il n'a a absolument rien de prévu en Wallonie pour les adolescents Asperger. Mon fils de 18 ans est scolarisé normalement en 5 eme. L'école fait absolument tout pour s'en débarrasser. Il manque cruellement de classes et d'écoles adaptées à l'autisme de haut niveau. À part les 4 vents, il n'y a rien d'autre. La maternelle, c est bien, mais après?

Isabelle Resplendino a dit…

Bonjour Madame,
Mon fils est Asperger de bientôt 13 ans. Il a d'abord été dans le spécialisé parce qu'il avait beaucoup de surhandicaps et ensuite il a fait assez de progrès pour réintégrer l'ordinaire, où il a été très bien intégré.
Je sais que ce n'est pas le cas dans toutes les écoles, mais ça existe, les demandes et actions doivent porter sur la duplications des bonnes choses, dire qu'il n'y a rien c'est nier qu'elles existent, et comment les dupliquer si elles n'existent pas ?

Isabelle Resplendino a dit…

Si vous aviez des difficultés avec votre école, pourquoi ne vous-êtes vous pas tournée vers les associations pour soit :
- convaincre l'école du bienfondé de l'intégration
- trouver une autre école déjà convaincue ou prête à l'être

Isabelle Resplendino a dit…

mais peut-être l'avez-vous déjà fait...
J'ai aidé plusieurs familles déjà avec succès pour ce genre de problèmes

Isabelle Resplendino a dit…

Petit retour pour clarifier : Ici, je répondais sur les points qui étaient soulevés dans la presse et les réseaux sociaux (ceux qui comportaient des erreurs). Un de ces points concernait les maternelles à pédagogie adaptée.

Les classes à pédagogie adaptée existent bien sûr non seulement en maternelle, mais en primaire et en secondaire aussi. (Ces deux autres points n'étaient pas mis en cause).

Anonyme a dit…

"Tout d’abord, la France qui en est à son 3ième plan autisme n’est pas vraiment « un modèle du genre » en matière d’autisme"

C'est gentiment dit.

Les plans, les enfants autistes n'en n'ont que cure, ce qu'ils ont besoin c'est d'actions efficaces.

Et là il suffit de demander aux familles françaises quelles actions efficaces ont-elles pu constater avec les plans et les ranplanplans.

Isabelle Resplendino a dit…

Effectivement...

Code promo conforama a dit…

merci pour se article