Des
mamans d’enfants avec autisme reçues
par la
Ministre Laurette Onkelinx
Deux
mamans d’enfants avec autisme, assistées d’une des associations ayant participé
cet été à la rédaction de propositions pour un plan autisme en Belgique ont
été reçues par la Ministre Laurette Onkelinx ce lundi 27 janvier.
Pour
rappel, L’APEPA, l’AFrAHM et Grandir Ensemble, ainsi que d’autres associations
citées dans le document de propositions, avaient également participé à sa rédaction.
La
Ministre a déclaré mettre tout en œuvre pour que ce plan soit pris en compte
dans les programmes des partis politiques et lors de la prochaine
législature ; également par les différents niveaux de pouvoirs concernés
(Région, communautés, fédéral).
Nous
ne pouvons que nous réjouir de cette annonce, en espérant en voir les effets
concrets.
Cependant,
nous voudrions apporter quelques rectifications par rapport à certaines inexactitudes,
ou même contre-vérités parues dans la presse et sur les réseaux sociaux :
- Tout d’abord, la France qui en est à son 3ième
plan autisme n’est pas vraiment « un modèle du genre » en matière
d’autisme[1]. Depuis des décennies, ce pays voisin traite
la question de l’autisme avec des approches obsolètes, qui ont fait la preuve
de leur inefficacité, provoquant même parfois des sur-handicaps. Cette situation est l’une des importantes
raisons de l’exode de milliers d’enfants et d’adultes handicapés français sur
notre sol. Si le 3ième plan autisme en vigueur chez nos voisins
français tourne le dos sur le papier aux approches contestées, sur le terrain
elles sont malheureusement toujours appliquées.
-
Ensuite, contrairement à certaines affirmations, nous avons en Fédération
Wallonie-Bruxelles des classes à pédagogie adaptée à l’autisme en maternelle.
Nous pouvons cependant souligner qu’il faudrait en général plus de classes à
pédagogie adaptée et plus d’intégration dans l’enseignement ordinaire ; c’est
ce que nous réclamons dans nos propositions
pour un plan autisme, entre autres sujets.
- Un des gros points noirs restant le dépistage
précoce, c’est avec plaisir que nous annonçons trois outils essentiels :
1.
L’avis n° 8747 du Conseil Supérieur de la Santé sur la qualité de vie des jeunes
enfants autistes et de leur famille.
2.
À
destination des parents, une récente brochure de l’APEPA afin de reconnaître
les signes de trouble du spectre de l’autisme.
3.
À
destination des professionnels et des parents, depuis 2009, le projet TEdDI de
la Fondation SUSA, avec le soutien de l’AWIPH et en collaboration avec l’ONE.
Rubrique
de l’AWIPH sur ce projet national.
Le
projet sur le site du SUSA.
Les
fiches à télécharger.
Restez à l’écoute de
l’APEPA pour une très prochaine annonce…
[1] Ainsi, 80 % des enfants avec autisme
y sont déscolarisés, les 20 % restant devant le plus souvent se contenter d’une
scolarisation partielle sans les moyens adéquats. Tous les enfants à besoins
spécifiques ne bénéficient pas, loin s’en faut, de la présence d’Auxiliaires de
Vie Scolaire, et pour ceux qui ont cette chance, c’est le plus souvent
partiellement, avec du personnel non-qualifié. Ce sont des métiers précaires
dont le gouvernement français est en train de revoir le statut et la formation.
On peut
douter par ailleurs des perspectives d’autonomie quand on rend un enfant
dépendant d’une seule et même personne, sans autre accompagnement ou
aménagement du système. Quant aux classes à pédagogie adaptée, elles devraient
enfin voir le jour en France à la rentrée scolaire 2014-2015 (une classe
maternelle par académie, et pour terminer ce plan autisme en 2017 une classe
maternelle par département).
Liens
témoignages français.
8 commentaires:
Il n'a a absolument rien de prévu en Wallonie pour les adolescents Asperger. Mon fils de 18 ans est scolarisé normalement en 5 eme. L'école fait absolument tout pour s'en débarrasser. Il manque cruellement de classes et d'écoles adaptées à l'autisme de haut niveau. À part les 4 vents, il n'y a rien d'autre. La maternelle, c est bien, mais après?
Bonjour Madame,
Mon fils est Asperger de bientôt 13 ans. Il a d'abord été dans le spécialisé parce qu'il avait beaucoup de surhandicaps et ensuite il a fait assez de progrès pour réintégrer l'ordinaire, où il a été très bien intégré.
Je sais que ce n'est pas le cas dans toutes les écoles, mais ça existe, les demandes et actions doivent porter sur la duplications des bonnes choses, dire qu'il n'y a rien c'est nier qu'elles existent, et comment les dupliquer si elles n'existent pas ?
Si vous aviez des difficultés avec votre école, pourquoi ne vous-êtes vous pas tournée vers les associations pour soit :
- convaincre l'école du bienfondé de l'intégration
- trouver une autre école déjà convaincue ou prête à l'être
mais peut-être l'avez-vous déjà fait...
J'ai aidé plusieurs familles déjà avec succès pour ce genre de problèmes
Petit retour pour clarifier : Ici, je répondais sur les points qui étaient soulevés dans la presse et les réseaux sociaux (ceux qui comportaient des erreurs). Un de ces points concernait les maternelles à pédagogie adaptée.
Les classes à pédagogie adaptée existent bien sûr non seulement en maternelle, mais en primaire et en secondaire aussi. (Ces deux autres points n'étaient pas mis en cause).
"Tout d’abord, la France qui en est à son 3ième plan autisme n’est pas vraiment « un modèle du genre » en matière d’autisme"
C'est gentiment dit.
Les plans, les enfants autistes n'en n'ont que cure, ce qu'ils ont besoin c'est d'actions efficaces.
Et là il suffit de demander aux familles françaises quelles actions efficaces ont-elles pu constater avec les plans et les ranplanplans.
Effectivement...
merci pour se article
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