Au printemps dernier, j’avais dénoncé dans un précédent billet le tri inavouable des patients Covid, billet qui avait reçu l’adhésion de mes lecteurs directs (et concernés) et quelques récriminations plutôt violentes chez certains lecteurs indirects, via les partages sur les réseaux sociaux. Billet assez clivant donc.
Mais l’élargissement
de la loi Leonetti et celle de l’administration de molécules utilisées en soins
palliatifs confirme bien cette volonté de tri des patients. Voir ce témoignage.
Compréhensible
sur des critères de réussite de soin en cas d’engorgement, ce tri n’est pas moral car il
a été appliqué sur d’autres critères (âge, handicap, maladie = soins chroniques
+ diminution de la productivité). Et je pèse bien mes mots, lors de périodes
d’hospitalisation à flux non tendu, et même fluide.
Je peux en témoigner moi-même : mon syndrome d’Ehlers-Danlos m’aurait condamnée si, lorsque j’ai été atteinte de Covid au printemps dernier, j’avais dû bénéficier d’une assistance respiratoire. Car on ne me l’aurait pas accordée. Peu leur chaut que des milliers de familles aient besoin de notre association. Secteur du handicap, vous pensez bien… on revient sur les critères de soins chroniques et de diminution de la productivité. Au contraire, on aurait été bien débarrassé d’un paquet d’un coup !
À une autre époque, ces décideurs, à Nuremberg, auraient été pendus. Crime contre l’humanité… Aujourd’hui, ils se pavanent, se glorifient de leurs prétendus efforts, niant toute responsabilité, toute erreur, tout mensonge.
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