vendredi 28 février 2020

Schovanec se lâche et va au clash


Et c’est réjouissant. Voir les « stars » auto-diagnostiquées autistes, auto-proclamées porte-paroles, ainsi que certain(e)s auto-proclamé(e)s représentant(e)s de la cause se faire gifler si brillamment… je kiffe !


EXTRAITS :

À propos des diagnostics abusifs :
« À peu près tous les professionnels de l'autisme constatent que la part des diagnostics abusifs a totalement dérapé mais peu de gens osent parler, tant le tabou est lourd. »
 (…) « lorsque la personne présente ce que j'appellerais le « carré magique de l'inclusion sociale », à savoir emploi-logement-famille-voiture, avec une mention particulière pour les personnes ayant eu un nombre important de partenaires sexuels. Autant de signes qui doivent inciter à la plus grande prudence. »
(…) « D'autres catégories médicales sont souvent confondues avec l'autisme, à l'instar de l'alcoolémie fœtale, qui pourtant s'accompagne de traits parfaitement observables sur le visage des gens, leur taille, etc. Résultat, tout le monde est autiste. L'abus diagnostic coexiste souvent avec un sous-diagnostic des autistes réels. »

À propos des erreurs d’étiquetage dans le diagnostic (notamment autres troubles psychiques ou sociaux) :
« À ce titre, il convient de préciser que s'intéresser à soi-même, passer son temps sur Facebook, aimer la nature ou encore le sexe ne sont pas des centres d'intérêt autistiques. »

À propos de savoir ci ce phénomène touche plus les femmes que les hommes :
« Ceci étant, je constate une montée forte des diagnostics problématiques chez les hommes également, par mimétisme ou, tout simplement, par volonté d'être dans un environnement féminin – d'ailleurs parfois avec des visées plus ou moins avouables. »

À propos des professionnels qui délivrent les diagnostics :
« Les professionnels de santé s'adaptent de diverses façons : certains cèdent, d'autres changent d'activité, d'autres écrivent délibérément des âneries sur la feuille comme pour alerter « diagnostic faux » et d'autres encore en font un business de façon assumée. »

À propos de la situtation dans les autres pays :
« Il y a plusieurs termes pour désigner les personnes à diagnostic douteux : Aspinets, Wannabe, Barbie, autistes bling-bling, etc. Cette « mode » est en effet plutôt venue du monde anglophone. La France a basculé vers 2016 ou 2017. À présent, la situation est telle que, lorsque le film Hors Normes est sorti, le public a été surpris de voir de « vrais » autistes ».

À propos de l’impact sur les personnes vraiment autistes et en situation de handicap :
« On pourrait y ajouter un discrédit croissant de la notion même d'autisme. Les gens ne sont pas dupes, quand des personnes non-autistes n'ayant pas le moindre signe de handicap sont médiatisées, ils le remarquent, bien qu'ils n'osent, en général, rien dire publiquement. »

À propos des diagnostics précoces :
« Une piste, en effet, pourrait être de mettre l'accent sur le diagnostic dans l'enfance. Une autre serait de responsabiliser les journalistes (dont je fais à ma façon partie aussi), en disant qu'il est anormal, par exemple, que les cinq podcasts sur l'autisme de Télérama réalisés fin 2019 soient tous féminins et portent majoritairement sur la vie affective. »

À propos du fait que Josef ne mâche pas ses mots :
« La première réaction au fait que j'aie accepté cette interview a été « C'est courageux de ta part ». Un ami canadien m'a, de son côté, fermement déconseillé de parler de ces choses. Je sais que cela me vaudra de gros ennuis… Mais je dirai la vérité quoi qu'il m'en coûte. »


Bon maintenant Josef, après tout ce beau discours, te dégonfle pas : publie-le, ton diagnostic !

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