Et c’est réjouissant. Voir les
« stars » auto-diagnostiquées autistes, auto-proclamées
porte-paroles, ainsi que certain(e)s auto-proclamé(e)s représentant(e)s de la cause
se faire gifler si brillamment… je kiffe !
EXTRAITS :
À propos des diagnostics
abusifs :
« À peu près tous les
professionnels de l'autisme constatent que la part des diagnostics abusifs a
totalement dérapé mais peu de gens osent parler, tant le tabou est lourd. »
(…) « lorsque la personne présente ce
que j'appellerais le « carré magique de l'inclusion sociale », à savoir
emploi-logement-famille-voiture, avec une mention particulière pour les
personnes ayant eu un nombre important de partenaires sexuels. Autant de signes
qui doivent inciter à la plus grande prudence. »
(…) « D'autres catégories
médicales sont souvent confondues avec l'autisme, à l'instar de l'alcoolémie
fœtale, qui pourtant s'accompagne de traits parfaitement observables sur le
visage des gens, leur taille, etc. Résultat, tout le monde est autiste. L'abus
diagnostic coexiste souvent avec un sous-diagnostic des autistes réels. »
À propos des erreurs d’étiquetage
dans le diagnostic (notamment autres troubles psychiques ou sociaux) :
« À ce titre, il convient
de préciser que s'intéresser à soi-même, passer son temps sur Facebook, aimer
la nature ou encore le sexe ne sont pas des centres d'intérêt autistiques. »
À propos de savoir ci ce
phénomène touche plus les femmes que les hommes :
« Ceci étant, je constate
une montée forte des diagnostics problématiques chez les hommes également, par
mimétisme ou, tout simplement, par volonté d'être dans un environnement féminin
– d'ailleurs parfois avec des visées plus ou moins avouables. »
À propos des professionnels
qui délivrent les diagnostics :
« Les professionnels de
santé s'adaptent de diverses façons : certains cèdent, d'autres changent
d'activité, d'autres écrivent délibérément des âneries sur la feuille comme
pour alerter « diagnostic faux » et d'autres encore en font un business de façon
assumée. »
À propos de la situtation dans
les autres pays :
« Il y a plusieurs termes
pour désigner les personnes à diagnostic douteux : Aspinets, Wannabe, Barbie,
autistes bling-bling, etc. Cette « mode » est en effet plutôt venue du monde
anglophone. La France a basculé vers 2016 ou 2017. À présent, la situation est
telle que, lorsque le film Hors Normes est sorti, le public a été surpris de
voir de « vrais » autistes ».
À propos de l’impact sur les
personnes vraiment autistes et en situation de handicap :
« On pourrait y ajouter
un discrédit croissant de la notion même d'autisme. Les gens ne sont pas dupes,
quand des personnes non-autistes n'ayant pas le moindre signe de handicap sont
médiatisées, ils le remarquent, bien qu'ils n'osent, en général, rien dire
publiquement. »
À propos des diagnostics
précoces :
« Une piste, en effet,
pourrait être de mettre l'accent sur le diagnostic dans l'enfance. Une autre
serait de responsabiliser les journalistes (dont je fais à ma façon partie
aussi), en disant qu'il est anormal, par exemple, que les cinq podcasts sur
l'autisme de Télérama réalisés fin 2019 soient tous féminins et portent
majoritairement sur la vie affective. »
À propos du fait que Josef ne
mâche pas ses mots :
« La première réaction au
fait que j'aie accepté cette interview a été « C'est courageux de ta part ». Un
ami canadien m'a, de son côté, fermement déconseillé de parler de ces choses.
Je sais que cela me vaudra de gros ennuis… Mais je dirai la vérité quoi qu'il
m'en coûte. »
Bon maintenant Josef, après
tout ce beau discours, te dégonfle pas : publie-le, ton diagnostic !
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