dimanche 28 octobre 2018

Transport sanitaire : les personnes handicapées encore victimes du gouvernement.


Edit : Ces dispositions ne toucheraient que les transports sanitaires et non pas le secteur médico-social, donc les écoliers belges ne devraient pas être impactés. Lire cet article.

Décidément, après que Macron a promis monts et merveilles aux personnes handicapées, ses actions démentent ses propos.
Mme Cluzel, en tant qu’ex-présidente d’association, mère d’une jeune fille en situation de handicap, vous ne pouvez plus servir d’alibi à un gouvernement handiphobe. Ayez le courage de faire comme Nicolas Hulot, qui est parti pour ne plus servir d’alibi à un gouvernement aussi peu écolo, après avoir avalé d’énormes couleuvres. Visiblement, votre estomac est plus résistant que le sien !

J’ai très peur pour les Français de Belgique qui ne verront plus leur famille car, si les retours sont organisés par les établissements conventionnés (exceptionnellement toutes les semaines, plus souvent toutes les 3 semaines, voire tous les mois, voire tous les trois mois, et ces périodes sont destinées à devenir plus longues car il faut savoir que la France diminue unilatéralement le tarif journalier attribué), nombre d’enfants transfrontaliers (près de 1000 !) ne pourront plus aller à l’école. Et les quelques centaines de jeunes, hébergés dans des internats spécialisés scolaires publics non conventionnés ne pourront plus retourner chez eux ou devront rester aussi à la maison puisque la France ne sait pas s’en occuper ! Mais ceux-là, dans vos statistiques officielles sur les Français handicapés en Belgique, vous oubliez systématiquement de les compter, ne comptant que ceux hébergés dans des établissements conventionnés afin de fournir un chiffre plus bas que la dure réalité.

Car il faut savoir que ces enfants lourdement handicapés, que la France ne peut pas, ne veut pas scolariser, on droit aux transports pour affection de longue durée, que ce soit en ambulance, en véhicule sanitaire léger, ou en taxi conventionné. Ce qu'ils n'auront plus ! Vous n'allez pas demander à des écoles et à des internats scolaires publics, payés par le contribuable belge, de supporter encore ces frais. Il restera donc aux parents d'assurer ces frais. Ce sont des familles que le handicap a appauvries, on fait souvent renoncer à un emploi, fait souvent aussi éclater et devenues monoparentales. Elles n'auront jamais les moyens.

C’est ignoble : on expédie toute une catégorie de personnes à l’étranger et on ne subvient pas à leurs besoins ! Je ne franchirais pas le seuil Godwin si je dis que cela nous rappelle nos plus sombres histoires
C’est ignoble aussi pour ceux restés sur le territoire.
Tout cela pour une économie de chandelle !
Article du Monde :
« Ambulanciers en colère, patients mécontents, directeurs d’hôpitaux inquiets… Moins d’un mois après sa mise en place, la réforme du financement des transports sanitaires entre établissements de santé est critiquée de toutes parts. Officiellement destinée à « renforcer la pertinence des prises en charge », elle prévoit que les hôpitaux et les cliniques se substituent à l’Assurance-maladie pour payer ces transports en ambulance. Un poste à 287 millions d’euros, soit un peu moins de 5 % des 4,6 milliards de la dépense totale de l’Assurance-maladie en matière de transport.

La mise en route de la mesure a entraîné quelques couacs. Dans un courrier daté du 26 octobre que Le Monde a pu consulter, trois associations (AFM-Téléthon, APF France handicap et France Assos Santé) alertent la ministre de la santé, Agnès Buzyn, et la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, des risques d’« effets néfastes sur la fluidité des parcours de santé » pour des enfants et adultes en situation de handicap en raison d’une « interprétation restrictive » de la réforme.

Dans plusieurs régions, des établissements de convalescence ou de rééducation ont en effet considéré que des retours à domicile le week-end d’enfants hospitalisés ne relevaient pas de « motifs thérapeutiques » mais d’exigences particulières, et ont donc refusé de les prendre financièrement en charge, invitant les familles à le faire elles-mêmes. Or, le retour à domicile « est indispensable à l’efficience d’une démarche médicale vis-à-vis du patient », plaident les trois associations. Celle-ci estiment que les nouvelles règles « risquent immanquablement de se traduire par l’accentuation des inégalités sociales et territoriales en santé ». »

L’article en version intégrale réservée aux abonnés ici. 

Lire ici l'article de handicap.fr sur le même sujet.

Edit : Ces dispositions ne toucheraient que les transports sanitaires et non pas le secteur médico-social, donc les écoliers belges ne devraient pas être impactés. Lire cet article.




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