samedi 20 octobre 2018

Avé l'assent et les souliers


Si Jean-Luc Mélenchon s’est moqué de l'accent du Sud, moi j'en suis fière et je l'ai conservé volontairement. Je n'ai jamais voulu m'en "débarrasser". Et pourtant, je l’aurais pu, et même facilement. Cet amour d’un accent musical a été tellement vanté par Pagnol[1]et par Bécaud[2]… comment en avoir honte ?

Il paraît que les animaux aussi ont des accents !
(Pas seulement les oiseaux).

Ici, quand les gens m'écoutent, ils ferment les yeux et se croient en vacances...
Parfois, ils font exprès de me faire prononcer des mots, tels que le « train », le « pain ». C’est très drôle, car là évidemment je ne peux pas cacher d’où je suis née.

Mélenchon s’est excusé.

Dans la foulée, une députée LREM a déposé un projet de loi contre la glottophobie. N’y aurait-il pas de problèmes plus graves dont les députés de la majorité seraient censés s’occuper, autrement qu’en godillots ?
Croyez-vous que je vous raconte n’importe quoi ? Eh bien non !

Se rendent-ils compte, Méluche et les godillots, à quel point ils sont à la fois méprisants et méprisables ?


Oh, je viens de me rendre compte que la députée qui a déposé le projet de loi sur la glottophobie est citée dans l’article sur les godillots. Elle y compte « challenger le gouvernement ». Chiche ? Un projet de loi contre la godilloterie ?



[1] « […] il avait cet accent ridicule qui supprime les e muets, comme dans les chansons de Paris » (L’eau des collines, Tome 1, Jean de Florette).
[2] « Et par-dessus tout ça on vous donne en étrenne l'accent qui se promène et qui n'en finit pas » (Les marchés de Provence).

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