Ou
le prosélytisme pour la dépénalisation de l’inceste paternel.
Journal
belge « Le soir » du 26 septembre 2014. À propos de l’affaire du couple
frère-sœur en Allemagne, un
journaliste, Philippe De Boeck, a eu l’excellente idée d’interroger un « expert »
à propos de l’inceste…
De
qui s’agit-il ?
De
Patrick De Neuter, psychanalyste à Bruxelles, professeur émérite de clinique
psychanalytique et de psychopathologie du couple, de la famille et de la
sexualité à l'université de Louvain (Belgique), directeur du Centre de formation aux cliniques psychanalytiques (formation continue de la faculté de Médecine de l'université de Louvain).
Analyste
membre d'Espace analytique (France) et
cofondateur de l'association Espace analytique de Belgique, membre
de la Fondation européenne pour la psychanalyse et du Séminaire
interuniversitaire européen pour la recherche en psychopathologie et
psychanalyse (SIUERPP).
Membre
du comité de rédaction des "Cahiers de psychologie clinique", du
comité de lecture de "Cliniques méditerranéennes" et
du comité scientifique de "Figures de la psychanalyse"
Lire
un peu plus ici.
Je
vous donne le titre de l’interview, prière de ne pas pouffer :
« L’interdit
de l’inceste est la face négative de l’obligation d’exogamie »
En
français, cela doit donner à peu près cela :
« L’interdiction
de l’inceste est le côté négatif de l’obligation de l’union hors de la famille ».
Vu
que le résultat est le même… mais bon c’est le mot interdiction qui semble plus
négatif que l’obligation à l’expert… tout dépend de la sensibilité de chacun !
Il fallait faire un beau titre compliqué avec des mots intellectuels pour en
mettre plein la vue.
Comme
disait le Grand Maître Jacques Lacan : « Notre
pratique est une escroquerie, bluffer, faire ciller les gens, les éblouir avec
des mots qui sont du chiqué, c’est quand même ce qu’on appelle d’habitude du
chiqué ».
Ou
le chanteur flamand Arno :
« Je chante une
bête chanson à la française, avec des mots bêtes et artificiels, avec des mots
branchés et intellectuels »
Eh
oui c’est pour cela que le grand pays de la psychanalyse, c’est aussi la France…
pays où l’on adore se gargariser de mots et se laisser fasciner par les beaux
parleurs… Il n’y a qu’à écouter Bernard-Henri Lévy, qui se présente partout
comme le représentant du peuple français sur les plateaux des médias étrangers…
Je me demande quand est-ce qu’on se choisira un autre dirigeant pour que ce
pays aille un peu mieux… Mais ceci est une autre histoire.
Mais
je ne vais pas vous laisser sur votre faim. Maintenant que je vous ai donné en
amuse-gueule un si beau titre, passons aux plats (je vous fais l’intégrale
entrée-plat-dessert) :
1er
extrait :
« L’inceste que
l’on retrouve dans toutes les sociétés concerne la mère et ses enfants. C’est
là l’inceste le plus fondamental, le plus universel, le plus condamné. »
(Ben
oui, parce que c’est bien connu, du moment que c’est l’inceste paternel, c’est
bien moins répréhensible). Cette réflexion
personnelle était « la face positive » de l’affirmation de notre « expert ».
2e
extrait (qui complète parfaitement le 1er) :
« Il faut aussi
distinguer les conséquences de la transgression de l’interdit fondamental, l’inceste
avec la mère, et les autres formes possibles.
Les relations
sexuelles avec la mère sont les plus rares et elles ont des conséquences plus
ou moins négatives pour l’enfant : parfois la folie, parfois le suicide.
L’inceste avec le
père est plus fréquent et souvent moins ravageur. »
(Ben
oui, parce que c’est bien connu, du moment que c’est l’inceste paternel, c’est
bien moins grave). Cette réflexion personnelle
était « la face positive » de l’affirmation de notre « expert ».
Vous
êtes étonnés ? Ne le soyez pas, c’est
ce que la psychanalyse enseigne :
Voir
la vidéo ici.
Marcel
Rufo eh oui lui aussi.
Et
enfin, last but not least, 3e extrait :
Question
du journaliste :
« Quelle
serait la bonne attitude à adopter vis-à-vis de l’inceste ? »
Réponse
de l’expert :
« Je ne vois pas
comment une société pourrait se passer de l’interdit de l’inceste avec la mère.
Cela fait l’accord de tous les anthropologues. Par contre, trop d’interdit sur
la sexualité étouffe le désir. Trop peu le condamne à rester chétif et fragile.
À chaque société de décider ce qu’elle vise et, à partir de là, de déterminer
les contours de cet interdit ».
Bon,
je vous traduis en clair ? Les incestes maternels, il faut condamner. Pas
les autres, parce qu’à trop interdire on tue la libido. Mais il faut un peu d’interdit
pour bien faire fonctionner le fantasme, donc autant que ça tombe sur la mère,
les femmes étant toutes des êtres inférieurs d’une grande perversité. Elles
sont déjà coupables d’être femme, être mère est une circonstance aggravante. Je
conseille aux législateurs de bien avoir ça en tête.
La
femme est l’âne de la fable des animaux malades de la peste l’inceste.
2 commentaires:
merci pour cet article qui montre la bêtise cuistre et arrogante des psychanalyste, experts en logomachie creuse....
dans un premier temps cela fait rire, mais après cela donne des envies de meurtres, car des vies de personnes dépendent de ces Diafoirus dangereux
Il est vrai qu'ils en détruisent des vies, avec de telles fables...
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