Madame,
J’ai été très touchée par la demande de l’école sur les
cérémonies du 11 novembre.
Je suis aussi très soucieuse d’éveiller les enfants à la
citoyenneté, je suis admirative de tout cet investissement que vous-même, votre
équipe et la commune apportez auprès de nos enfants, ne comptant pas votre
temps, ni vos efforts, même en dehors de votre emploi du temps. Je ne saurais
jamais vous remercier assez pour tout ce que vous avez fait, vous et votre
équipe, pour mon fils et tous les enfants en intégration et les autres. Vous
êtes un exemple dont tous les pédagogues et les politiques de beaucoup de pays devraient
s’inspirer.
Cependant, mon cœur se serre : on n’arrête pas de me
solliciter en ce moment pour des commémorations, comme : une demande de stèle
pour les personnes handicapées exterminées pendant la seconde guerre mondiale.
Si je suis tout à fait pour qu’on reconnaisse ces injustices historiques, je
suis assez inquiète qu’on détourne l’attention des problèmes actuels. Les
personnes handicapées en Europe subissent aujourd’hui de graves injustices.
Je vous joins en document les preuves de torture
que doivent subir les enfants avec autisme, à notre époque, en Europe.
Je rappelle aussi qu’en Belgique, nos élus de presque tous les partis politiques se sont mis d’accord pour légiférer afin d’élargir l’euthanasie aux enfants et aux malades mentaux.
J’ai choisi de montrer ou faire lire ou écouter à Wolfgang
les films ou livres ou chansons tels que « La chambre des officiers »
« Johnny s’en va-t-en guerre »
« Le pantalon rouge » « Les croix de bois » « Comme un homme mort », certaines œuvres quand son âge lui permettra d’y accéder.
Le devoir de mémoire doit être initié par les parents, l’école,
et les élus. Mais que ces derniers reconnaissent avant ce qui se passe aujourd’hui
et osent prendre position pour que ces horreurs actuelles cessent, car c’est de
leur responsabilité. Tant qu’ils ne le feront pas, ni moi-même, ni mon fils ne
participeront à une commémoration de martyres. Tous les jours, des familles
désespérées, qui vivent l’enfer, font appel à moi. J’aimerais une seule fois qu’un
élu ait autant de considération pour elles que pour des morts qui ne leur
demandent rien.
1 commentaire:
Merci pour ce billet Isabelle.
Catherine DLC
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