L’excellent blog de notre ami Philippe Steinier reprend une
alerte de l’APF :
« La commission
de l’éducation a adopté la suppression de la dernière phrase de l’article 3 qui
précise que le service public de l’éducation « vise à l’inclusion scolaire de
tous les élèves, notamment les élèves en situation de handicap ». Elle lui
préfère une formulation plus générale : le service public de l’éducation «
veille à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans distinction d’origine,
de milieu social et de condition de santé ». (…)
Cette même remarque
est applicable à l’article 10, qui spécifie que « le service public du
numérique éducatif et de l’enseignement à distance est organisé y compris pour
les élèves en situation de handicap ». (…)
Pour revenir à
l’inclusion scolaire, l’APF est loin d’être satisfaite et à communiqué par la
voix de Bénédicte Kail, sa conseillère nationale éducation et familles « Il est
important de garder spécifié le principe de l’inclusion scolaire ou d’une école
inclusive, explique-t-elle. Il faut que les besoins éducatifs particuliers des
élèves en situation de handicap soient pris en compte et les adaptations
spécifiques prévues afin de faire de l’école une école réellement inclusive. »
Mon avis :
Si, idéologiquement, on ne peut être que d'accord avec l'idée de supprimer la différence dans les termes pour ne pas faire de discrimination, on ne peut écarter que cela pourrait être une manœuvre pour justement ne pas avoir à
s’occuper des enfants en situation de handicap. Il ne faudrait pas que l’on
supprime des aménagements pour cette (fausse) raison ! Ni que l’on exclue nos
enfants pour la même.
Je mesure combien ce
pays est en retard.
Ici en Belgique, nous parlons d’élèves à besoins
spécifiques, TOUS les besoins spécifiques, car évidemment ça fait longtemps que
les élèves handicapés sont scolarisés chez nous…
J’aborde justement cet angle de vue en page 7 de mon projet.
Mais si on voit la composition du Conseil national de l'innovation pour la réussite éducative :
cela fait peur : le handicap y est écarté, autrement dit : on ne suppose pas une autre voie que l'échec pour nos enfants.
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