Réussite éducative et coéducation avec les parents –
L'adoption d'un amendement à l'article 25, de la rapporteure Françoise Cartron,
permet de maintenir le principe d'une mise en place conjointe entre l'équipe
éducative et les parents (coéducation) dans le cadre de dispositifs d'aide aux
élèves en difficulté, notamment les programmes personnalisés de réussite
éducative (PPRE). Il réintroduit les parents dans la décision et la mise en
oeuvre du dispositif alors que le projet de loi les en écartait au bénéfice
d'une simple information.
Dans la ligne de la doctrine sur la réussite éducative qui
est en train de se formaliser, Françoise Cartron estime que "la prise en
charge de la difficulté scolaire ne peut être que globale parce que ces causes
et ces effets sont multiformes. Il ne convient donc pas de marquer une rupture
entre la sphère familiale et la sphère scolaire. Les parents doivent être
directement impliqués dans l'aide apportée à leurs enfants". Il ne
faudrait surtout pas "corroborer l'idée fausse que les parents sont
indifférents au déroulé de la scolarité de leurs enfants ou qu'ils sont
impuissants à agir".
Plus loin dans le projet de loi, après l'article 45,
"il est prévu dans tous les établissements un espace à l'usage des parents
d'élèves et de leurs délégués", depuis que l'amendement de la rapporteure
allant dans ce sens a été adopté.
Enfin, pas moins de huit amendements ont été adoptés en
commission pour supprimer l'article 4 ter introduit à l'Assemblée nationale qui
permettait à l'équipe enseignante de saisir, sans passer par les parents, la
maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour proposer
"toute révision de l'orientation d'un enfant ou d'un adolescent et des
notifications concernant son accompagnement qu'elle jugerait utile, y compris
en cours d'année scolaire". La commission coupe ainsi l'herbe sous le pied
de Vincent Peillon qui s'était engagé à retirer l'article polémique (voir notre
article du 15 avril).
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