Dans un précédent article, je m’inquiétais de savoir si, au lieu de s’occuper d’abord des solutions en France
avant d’arrêter l’exode des personnes handicapées françaises en Belgique, on ne
cherchait pas plutôt à rapatrier surtout le budget utilisé à l’étranger.
Aujourd’hui, nous avons
un peu plus d’explications. Il semble que cette nécessité ait bien été prise en
compte par les sénateurs. Extraits d’un article d’handicap.fr :
Quelles priorités ?
Plusieurs
problèmes, déjà soulevés à l'occasion d'un rapport présenté en décembre 2016
par Philippe Mouiller et Claire-Lise Campion sur l'exil de personnes
handicapées en Belgique, paraissent également devoir être traités rapidement ;
la fongibilité des dotations de l'Assurance maladie, l'impératif du
décloisonnement des financements, l'aberration administrative des services et
établissements cofinancés en constituent quelques exemples. « En matière de
financement, les réformes menées jusqu'ici se sont malheureusement contentées
d'une action de surface, sans jamais interroger la profondeur de certains
dysfonctionnements », poursuit le communiqué.
Vers des décisions
concrètes ?
Quel
sera l'impact d'un rapport sénatorial ? Un de plus ? Vers des prises de
décision concrètes ? Sophie Cluzel affirme « sa volonté d'un rapport de travail
actif avec le gouvernement qui utilisera ces propositions comme support ». Elle
donne l'exemple du rapport Campion sur l'exil des personnes handicapées vers la
Belgique qui avait, in fine, inspiré la création du fonds d'amorçage dédié.
Selon elle, « la force du Sénat est de s'appuyer sur les territoires ». Pour ce
faire, les députés comptent aller sur le terrain pour « enclencher l'audition
de spécialistes » et repérer les bonnes pratiques, y compris au-delà de nos
frontières afin de « faire la synthèse de tout ce qui existe ». « Notre
ambition, explique Philippe Mouiller, c'est de faire des propositions
innovantes et pragmatiques ».
Espérons que cette
fois-ci, le rapport ne serve pas à créer d’énièmes mesurettes mais soit à l’origine
du changement fondamental dont a un besoin urgent la France en matière de
politique du handicap. La Secrétaire d’État en charge de la question, Sophie
Cluzel, étant issue du monde associatif et elle-même mère d’une jeune adulte
porteuse de handicap, on peut espérer qu’elle soit investie en ce sens.
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