Voilà
hormis quelques modifications mineures, le projet de décret relatif à l’accueil,
à l’accompagnement et au maintien dans l’enseignement ordinaire fondamental et
secondaire des élèves présentant des besoins spécifiques est passé aujourd’hui.
Si
en général ça va dans le bon sens (un recours pour les refus d’aménagement
raisonnable et en cas d’acceptation du recours, la contrainte), il reste, après une relecture rapide, quelques points
à souligner :
1)
Ce
n’est pas encore directement contraignant, même si ça va dans le bon sens.
Encore faut-il qu’un recours après une tentative de conciliation (démarches
fastidieuses toujours à la charge des parents ou de l’élève majeur) soit
accepté…
2)
Le
Délégué Général aux Droits de l’Enfant
siègera dans la future commission de l’enseignement obligatoire inclusif, UNIA (ex-Centre Interfédéral pour l’Égalité des
Chances) pourra y être consulté, ce sont des points positifs.
3)
La
fédération de parents d’élèves concernée y siègera – toutefois pas directement d’association de parents à besoins spécifiques. Ceci est actuellement contrebalancé par le fait que certains représentants disposent des doubles compétences (parents d'élèves & parents d'enfants à besoins spécifiques).
4)
Enfin,
partout on rappelle que le « psycho-affectif » est un besoin spécifique. Lorsque
la 1ère version du projet de décret était sortie, j’avais soulevé, sans être suivie, la
dangerosité de cette expression, véritable gouffre à accusations de parents
d’être à l’origine des troubles de l’enfant.
En
cette période où de grands « pédagogos » français viennent donner
conférences chez les Belges, en disant doctement que les dys n’existent pas
mais sont de la faute des parents, et sont chaudement applaudis, c’est
inquiétant. Que dire de l’autisme, où la mère est toujours coupable pour
beaucoup de professionnels…
Sinon,
le projet va dans le bon sens, c’est déjà ça. On ne va donc pas se plaindre
devant une avancée.
Edit : après une relecture plus « serrée », je m’aperçois que j’avais omis de signaler que la demande de participation de l’expert extérieur invité par les parents lors des réunions de concertation restait soumise au bon vouloir de l’école.
Ce décret sera donc surtout utile en ce qui concerne les écoles qui ne sont pas encore pro-actives en la matière ni farouchement opposées.
Edit : après une relecture plus « serrée », je m’aperçois que j’avais omis de signaler que la demande de participation de l’expert extérieur invité par les parents lors des réunions de concertation restait soumise au bon vouloir de l’école.
C’est
une grave lacune que d’avoir écarté non seulement les associations de parents à
besoins spécifiques de ce décret (hormis la nuance actuelle, mais quid de l'avenir ?), mais en plus d’avoir fait que les experts
professionnels n’auront qu’une présence aléatoire lors des réunions menant aux
décisions.
En
conclusion :
si les aménagements raisonnables peuvent enfin se voir devenir contraignants
avec ce décret, et que cela constitue un gros progrès, ils resteront toutefois
le parcours du combattant pour les familles aux prises avec des écoles
particulièrement récalcitrantes.
Heureusement
qu’il y a des écoles déjà résolument engagées dans l’inclusion scolaire. Elles
n’ont pas attendu une loi pour s’y mettre.
Ce décret sera donc surtout utile en ce qui concerne les écoles qui ne sont pas encore pro-actives en la matière ni farouchement opposées.
2 commentaires:
Est ce que vous pouvez me dire où trouver le texte car le contrendu et document se sont pas encore en ligne? Merci
Bonjour,
Excusez, je ne viens de recevoir votre demande que maintenant. C'est en lien dans l'article (voir les mots en couleur et cliquer dessus).
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