La fumeuse « réponse accompagnée pour tous » en vedette, c’est-à-dire du bricolage en saupoudrage à la place de solutions adéquates.
Extrait de l’article de la Gazette des communes :
[Comme annoncée], « La
Réponse accompagnée pour tous est à 5 mois de la généralisation.
Afin de permettre à tous les enfants
et adultes handicapés de bénéficier d’un accompagnement adapté, la démarche « Réponse accompagnée pour tous »
a été mise en œuvre à la suite du rapport « Zéro sans solution » de Denis Piveteau.
Il s’agit de :
·
Passer d’une
logique de place à une logique de réponse coordonnée
·
Apporter une
réponse à toutes les situations, même les plus complexes
·
Recentrer le rôle
des MDPH sur l’accompagnement avec la mise en place d’un dispositif
d’orientation permanent et la formalisation de « plans d’accompagnement
globaux » (PAG)
Dès fin 2015, 24 départements se sont
portés volontaires pour expérimenter la réponse accompagnée pour tous.
La
Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a publié le 24 juillet
un rapport « de capitalisation » issu
de leur expérience et qui se veut aussi un guide pour tous les départements.
Il en ressort qu’un lien étroit a pu
être noué avec les professionnels et les structures qui accompagnent la
personne handicapée permettant aux MDPH engagées de mieux anticiper les
blocages ou les ruptures de parcours et de proposer des réponses
« modulaires ». Dans certains cas, ce lien a été formalisé par une
convention territoriale (Agence régionale de santé, département, MDPH,
Éducation nationale, CPAM, CAF…) en matière de partage des données,
d’amélioration de la planification de la réponse, d’organisation des réponses
aux situations d’urgence, de meilleure coordination des ressources, ou bien
encore en matière d’accompagnement de l’évolution des pratiques.
En 2017, 66 autres départements ont
rejoint les 24 pionniers. C’est donc, en tout, 90 départements qui ont choisi
d’anticiper la date limite de généralisation du dispositif fixée au 1er janvier
2018. »
Lire
l’article intégral de la gazette des communes à propos des chantiers prioritaires de
Mme Sophie Cluzel, Secrétaire d’État au handicap.
Notre analyse :
Outre
que nous relevons d’abord l’objet du rapport : la capitalisation (Devos et
le Chat de Geluck auraient trouvé un jeu de mots facile), nous déplorons que le
gouvernement actuel continue allègrement de distribuer la même poudre aux yeux que celle de son prédécesseur en ce
qui concerne le handicap.
C’est-à-dire
l’arrêt quasi-effectif des financements des nouveaux départs en Belgique contre
des solutions ridicules en France :
·
Quelques
heures par-ci par-là, réparties entre plusieurs services et/ou plusieurs
établissements),
·
Des
Franciliens qu’on envoie dans le sud-ouest de la France,
·
Le
bataillon d’adultes et même d’enfants handicapés qu’on place en hôpital
psychiatrique, voire en Unités pour malades difficiles, voire parfois des mois
en isolement et contention
·
Voire
« tel organisme est chargé de suivre le dossier »
·
Voire
un GROS RIEN DU TOUT
Ces
solutions sont donc, selon Sophie Cluzel, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, en
charge des personnes handicapées, bien plus éthiques qu’une place en Belgique,
dans une école pour un enfant ou dans une institution pour personnes handicapées
pour un adulte.
Il
est vrai que Mme Cluzel, avant d’être présidente de la Fnaseph qui prônait l’inclusion
pour tous les élèves… (vœu pieux), était administratrice à l’UNAPEI, association
qui a milité contre l’exil en Belgique. Toutes les associations sont contre cet
exil. Mais celles qui connaissent vraiment le terrain demandaient un calendrier
de 5 ans afin de pouvoir proposer des solutions valables en France.
Promesse qui fut faite par le candidat Emmanuel Macron lors de sa carte blanche du
débat d’entre-deux tours, où il avait choisi comme sujet le handicap. Il avait
promis d’étaler cet arrêt sur son quinquennat.
Il faut croire que sa Secrétaire d’État s’assoit sur cette promesse et nous vend de la poudre de Perlimpinpin. Le Président est-il au courant ? La 1ère Dame, à qui la cause du handicap tient particulièrement à coeur ? Le 1er ministre ?
Il faut croire que sa Secrétaire d’État s’assoit sur cette promesse et nous vend de la poudre de Perlimpinpin. Le Président est-il au courant ? La 1ère Dame, à qui la cause du handicap tient particulièrement à coeur ? Le 1er ministre ?
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