Aujourd'hui, je me suis souvenue que dimanche est le jour du
vote pour les présidentielles françaises. Important pour les Français en
situation de handicap en Belgique. Pourtant, je ne me fais aucune illusion sur
les belles promesses de campagne qu'ils ont tous tenues : « Arrêt de
"l'exil" en Belgique ». Tu penses, en fait on sait très bien
qu'après les élections présidentielles, ça va reprendre de plus belle, vu le
nombre de dossiers en souffrance.
Pourquoi le grand public qui ne sait rien de la
situation des familles penserait-il qu’il vaut mieux que les personnes restent
sans solution ? Pourquoi croit-il qu’il serait possible de résoudre le problème
sur un claquement de doigts, sur une simple décision, en oubliant les années
nécessaires pour réformer un système qui a presque un demi-siècle de retard ?
Pourquoi de grandes associations nationales lui
font croire cela ? Et au passage que les enfants et les adultes seraient mieux
dans LEURS établissements que dans la société, peut-être ? Oh, on vous voit
venir avec vos gros sabots médiatiques à l'approche des élections.
Ce n'est pas vous qui portez à bout de bras ces
familles qui choisissent la fuite comme dernière solution. Ne croyez pas-vous
pas qu’elles ont TOUT essayé en France avant ? Mais où est la simple
logique ?
J'aurais tellement préféré qu'un candidat dise
qu'il allait faire un plan pluriannuel sur son quinquennat pour apporter des
solutions pérennes sans éloignement.
Mais non, ils disent pratiquement tous qu'ils
vont « CRÉER des places » (et l'inclusion, alors en en fait quoi de
ce « concept » ?)
Au mieux ils disent qu'ils vont embaucher plus
d'AVS et les professionnaliser…
Tu parles, cela fait des années qu'on entend ce
discours irréalisable. De petits jobs insuffisants pour des personnels
précaires, auprès de « bénéficiaires » (sic) encore plus précaires,
dont un pays, au bord de la faillite – comme tant d'autres – ne pourra
améliorer ni la qualité, ni la quantité, toutes deux largement insuffisantes.
Après avoir écrit ces lignes, j’ai relevé mon
courrier. Il contenait les professions de (mauvaise) foi [oh, je sais, c’était facile, je n’ai pas pu m’en empêcher].
Mis à part 2 exceptions, la platitude, pour ne
pas dire la bêtise, des slogans électoraux est consternante. J'ai jeté au
papier sans lire le reste ; de toute façon, j'avais déjà lu les programmes
et pas un seul qui convienne vraiment pour le handicap.
Depuis des décennies, les Français ne votent
plus POUR quelqu'un aux présidentielles. Dimanche, ils ne sauront même pas
CONTRE qui voter...
Ils pourraient avoir plus d'idées au second
tour car moins de possibilités, mais alors ils peuvent encore se tromper dans
leur choix.
Ils seront tous mauvais ces choix au 1er
tour, il faut juste essayer d'éviter les pires. Je n'ai pas dit « le »
pire car qu'il n'y en ait qu'un seul est un luxe que n'avons pas, que nous n’avons
plus, l’a-t-on jamais eu ? Je ne crois pas, cela ne fait « que »
33 ans que je peux voter…
Alors, oui, dimanche j'irai voter. Même si je
vote « contre » contre. Parce que m’abstenir, ben alors je ne pourrais
plus me plaindre après… et je compte bien continuer à le faire et même ici.
À dimanche, au bureau de vote à Tournai.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire