Les
meilleurs mots de la conférence « Qui sont les autistes aujourd’hui ? »
à la Maison Communale de Leers-Nord, animée par les psychanalystes du Courtil,
Institut médico-pédagogique près de la frontière française en Belgique. (Le 20 février 2014)
« Quel
dommage que les autistes soient sortis du champ de la santé mentale pour être
dans celui du handicap » (ben tiens,
ça vous lève une part de marché, hein ?)
« L’autiste
a un double et il faut parler au double si l’autiste veut pas communiquer ça
permet de rentrer en contact »
« Un
‘sujet’ a choisi l’électricité comme job pour se connecter aux autres »
« On
a choisi de pas éduquer l’autiste parce que le faire rentrer dans notre monde c’est
une violence terrible »
Sans oublier le grand
classique : « Il
ne parle pas parce qu’il ne VEUT PAS parler » La suite de : "L'autisme, c'est le choix du sujet", dit proféré plus tôt.
Il
se regarde dans le miroir sur la porte puis il va voir derrière la porte. (Zut mon chat aussi il est AUTISTE. Je n’avais
pas assez avec un mari et un fils.)
L’éducatrice :
« On ramassait des orties pour faire du purin d’orties, avec les gants
mais ça faisait mal quand même. Je me pique aux orties, je crie. Je ‘théâtralise’
et là Henri parle. Parce qu’à cause des orties, ça lui rappelle son père qui
était jardinier et qui est parti de la maison quand il était petit. Plus tard, Henri
est allé à l’école et là il a fait des
progrès : les progrès c’est grâce à mon cri qui a provoqué un déclic ».
« Mais
on fait des tas de choses, on n’a même que 10 minutes pour les repas des
enfants car il y a : atelier théâtre, atelier eau, atelier promenades,
atelier gares, atelier poterie, etc. Alors hein, avec tout ça le temps d’école
il est partiel hein, enfin pour ceux qui vont à l’école ».
Et plusieurs fois dans la soirée (sans parler
des tracts distribués à l’entrée) : « Allez voir le film de
Mariana Otero « à ciel ouvert » à IMAGIX à Tournai, le film qui
montre le Courtil c’est un super film ».
Un peu de promo aussi
pour 2 bouquins.
Ne rigolez pas, tout
ça c’est avec vos impôts. Le film aussi…
700 000 euros d’Arte
(Chaîne publique européenne)
70 000 euros du ministère de la culture de
Wallonie-Bruxelles
20 000 euros de Tax Shelter
(Liste non exhaustive).
Combien d’enfants avec autisme aurait-on pu scolariser et éduquer avec cette somme ?
Image du Courtil |
À ciel ouvert, peut-être, mais à la raison
fermé.
12 commentaires:
Euh, c'est quoi un "atelier gare"? Il regardent passer les trains? Comme des vaches dans le près? ;) La plaisanterie mise à part, je suis d'accord avec vous Isabelle : non seulement ça fait peur mais surtout ça fait enrager de voir tous ces gosses avec une perte des chances dès le début grâce à une prise en charge à la C.. :/
Lacan définissait le psychanalyste comme le « sujet supposé savoir ». Pour que cette supposition fasse de l’effet, il a mis au point une nouvelle langue : le lacanien.
C’est cette langue que parlent les séminaristes du Courtil. Voici un échantillon :
« Il y a un traitement possible de l’autisme et de la schizophrénie. Le dernier enseignement de Lacan s'ouvre, dans la pratique, sur un traitement de la jouissance autre que le père, sur un traitement par l’objet, par le maniement de la lettre et le dialogue comme sortie de l'autisme. […] La clinique de l’autisme est certes à distinguer de la clinique de la schizophrénie et de celle de la paranoïa mais elle fait partie intégrante de la clinique différentielle des psychoses. Elle est incluse dans la forclusion généralisée, point ultime où tout le symbolique est réel, où la jouissance est entièrement localisée dans le signifiant S1 qui le véhicule. » (http://www.courtil.be/feuillets/F29.html)
Mais quand il s’agit de faire de la pub, les lacaniens parlent français, comme l’illustrent les citations ci-dessus.
Lacan définissait le psychanalyste comme le « sujet supposé savoir ». Pour que cette supposition fasse de l’effet, il a mis au point une nouvelle langue : le lacanien.
C’est cette langue que parlent les séminaristes du Courtil. Voici un échantillon :
« Il y a un traitement possible de l’autisme et de la schizophrénie. Le dernier enseignement de Lacan s'ouvre, dans la pratique, sur un traitement de la jouissance autre que le père, sur un traitement par l’objet, par le maniement de la lettre et le dialogue comme sortie de l'autisme. […] La clinique de l’autisme est certes à distinguer de la clinique de la schizophrénie et de celle de la paranoïa mais elle fait partie intégrante de la clinique différentielle des psychoses. Elle est incluse dans la forclusion généralisée, point ultime où tout le symbolique est réel, où la jouissance est entièrement localisée dans le signifiant S1 qui le véhicule. » (http://www.courtil.be/feuillets/F29.html)
Mais quand il s’agit de faire de la pub, les lacaniens parlent français, comme l’illustrent les citations ci-dessus.
Il faut reconnaître, Cher Jacques, que c'est plus facile d'écrire cela que de le dire quand on n'est pas un orateur qui aime s'écouter parler.
C'est cependant une raison qui a une relation cause à effet moins importante que l'impérieuse nécessité publicitaire.
Lettre ouverte d'Asperansa à la Ligue des Droits de l’Homme de Brest
Dans le cadre du festival de cinéma que vous organisez, vous projetez le film de Marianna Otero, « A ciel ouvert ».
Cela est très surprenant. Vous avez sans doute été abusés, comme l'UNAPEI, qui a publiquement regretté l'information favorable qu'elle avait précédemment diffusée.
En tant que défenseur des libertés, dont celle de l'information, vous n'êtes pas sans savoir que le documentaire de Sophie Robert - « Le Mur » - diffusé en septembre 2011 a été interdit de janvier 2012 à janvier 2014, sur demande notamment du Dr Alexandre Stevens, responsable du Courtil. Cette interdiction était exceptionnelle et avait fait l'objet des inquiétudes des documentaristes. La justice a aujourd'hui indiqué qu'il n'y avait pas de dénaturation fautive des propos des personnes interviewées, dont le Dr Stevens. Chacun peut le vérifier, non en lisant un article d'une journaliste du « Monde », mais le jugement lui-même.
C'était « Le Mur » , enfin libéré de la censure, qu'il fallait diffuser, et non un film à l'apologie des censeurs.
suite : http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?p=122526#p122526
Bonjour, je suis Corinne la maman de Césaire il a 21 ans. Césaire a passé presque un an et demi au Courtil de 1999 à 2001. Encore aujourd'hui, tout est gravé en moi. Nous avions cru alors agir pour son bien, quels dégâts! Heureusement notre fils va bien maintenant, si nous l'avions laissé là-bas je n'ose même pas imaginer ce qu'il serait devenu!
Je suis à votre disposition pour tous renseignements, n'hésitez pas.
Cordialement
Corinne Duval
Merci !
Je vous ai envoyé un message.
Isabelle
L'atelier gare est bien ce que vous imaginez : aller regarder passer les trains.
Faire un certificat médical pour que l'enfant n'aille pas à l'école et puisse regarder passer les trains est une pratique d'avant-garde.
Ce n'est pas pour qu'il puisse rentrer chez lui par ses propres moyens : pour cela, il y a le taxi payé par la sécu.
Quand je vois fonctionner ce système, je me demande les modalités de financement. Comme un MAS ou un FAM, par l'Etat français (Conseil général ou Sécu)? Mais avec l'état belge qui finance la scolarité ?
http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?f=9&t=4544
Je confirme. L'atelier-gare consiste à regarder les trains et consulter les horaires...
Pour les enfants, c'est la Sécu française qui règle le séjour au Courtil.
Pour la scolarisation, c'est l'état belge
"A ciel ouvert " ou plutôt les yeux bien fermés !
Le témoignage de la famille Duval sur l'année et demi passée au Courtil par Césaire. A faire connaître largement.
http://larbre-aux-bullesdereves.over-blog.com/article-cesaire-au-courtil-l-histoire-d-un-gachis-122745005.html
"A ciel ouvert " ou plutôt les yeux bien fermés !
Le témoignage de la famille Duval sur l'année et demi passée au Courtil par Césaire. A faire connaître largement.
http://larbre-aux-bullesdereves.over-blog.com/article-cesaire-au-courtil-l-histoire-d-un-gachis-122745005.html
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