Le
2 février 2018, c'est la journée nationale « Une réponse accompagnée pour tous
».
Cet
article m’a laissée quelque peu perplexe ; j’y ai lu que la réponse
accompagnée pour tous (le RAPT, quoi) aurait été créée pour cesser le bricolage.
Ce bricolage pour lequel la France a opté voici des décennies, en s’y maintenant
fermement depuis, pour construire sa politique du handicap.
C’est
une grande nouvelle pour moi, car de ce que j’ai pu en constater, ce RAPT est
le summum du bricolage.
Un
petit peu d’aide humaine par-ci par-là un petit peu de répit un petit peu d’intervention…
saupoudrage, poudre aux yeux, zyeux pour pleurer… (marabout, bout de ficelle,
grosses ficelles)
Voire
rien car j’ai vu notifier parfois un simple « suivi du dossier par la
MDPH – Maison départementale des personnes handicapées – » (Si, si, ça ne mange
pas de pain).
Cerise
sur le gâteau : on double les crédits pour cesser l’exode en Belgique. Traduction :
en fait on reconduit les 15 petits millions votés en janvier 2016 pour cesser
les départs non souhaités en Belgique. Voir la circulaire ici.
Sauf
que, chaque année, le budget consacré aux Français de Belgique est d’environ
470 millions. Donc, 15 millions pour l’arrêter, même en reconduisant ce one-shot
d’année en année (si on le fait), comment dire… on est loin du compte. Je me
désolais lors de la sortie de la circulaire susmentionnée que le ministère de l’Éducation
nationale n’y ait pas été associé, étant donné le nombre d’enfants/élèves
concernés, mais vu le niveau de maîtrise de l’arithmétique, finalement ce n’est
pas plus mal.
Bien
plus grave à ce sujet : ceux qui souhaitent la solution belge se voient refuser
le financement (transport et/ou hébergement). Sans pour autant se voir proposer
une solution équivalente (ou une solution tout court !) en France…
C’est
plus éthique paraît-il. De quoi ? De laisser des familles sans solution
plutôt qu’une solution à l’étranger ?
Parce
que là, quand même, on percute en plein dans l’actualité. À l’envers. Imaginez
un instant qu’un pays ose dire qu’il n’est pas éthique d’accueillir chez lui des
personnes étrangères sans solution car ce serait les déraciner. Insoutenable, n’est-ce
pas, comme excuse ? On est bien d’accord !
L’hypocrisie
en l’occurrence émane des instances du pays (Education nationale, sécurité
sociale, départements…) qui se débarrassent de envoient ces personnes à l’étranger
(notez bien que ce sont seulement les personnes relevant de situations les plus
problématiques qui y sont envoyées) en disant en substance qu’il n’est pas éthique
pour ces instances de financer cet exode. Du Ponce Pilate puissance 10.
Il
y aurait pourtant une solution : un plan sur un quinquennat pour que cet
exode ne soit plus nécessaire. Il me semble qu’un certain candidat à la
présidentielle l’avait promis, lors d’une certaine carte blanche, dans un certain
débat d’entre-deux tours…
J’ai
dû rêver.
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