mercredi 19 avril 2017

Haut votage de plombs


Aujourd'hui, je me suis souvenue que dimanche est le jour du vote pour les présidentielles françaises. Important pour les Français en situation de handicap en Belgique. Pourtant, je ne me fais aucune illusion sur les belles promesses de campagne qu'ils ont tous tenues : « Arrêt de "l'exil" en Belgique ». Tu penses, en fait on sait très bien qu'après les élections présidentielles, ça va reprendre de plus belle, vu le nombre de dossiers en souffrance.

Pourquoi le grand public qui ne sait rien de la situation des familles penserait-il qu’il vaut mieux que les personnes restent sans solution ? Pourquoi croit-il qu’il serait possible de résoudre le problème sur un claquement de doigts, sur une simple décision, en oubliant les années nécessaires pour réformer un système qui a presque un demi-siècle de retard ?

Pourquoi de grandes associations nationales lui font croire cela ? Et au passage que les enfants et les adultes seraient mieux dans LEURS établissements que dans la société, peut-être ? Oh, on vous voit venir avec vos gros sabots médiatiques à l'approche des élections.

Ce n'est pas vous qui portez à bout de bras ces familles qui choisissent la fuite comme dernière solution. Ne croyez pas-vous pas qu’elles ont TOUT essayé en France avant ? Mais où est la simple logique ?

J'aurais tellement préféré qu'un candidat dise qu'il allait faire un plan pluriannuel sur son quinquennat pour apporter des solutions pérennes sans éloignement.

Mais non, ils disent pratiquement tous qu'ils vont « CRÉER des places » (et l'inclusion, alors en en fait quoi de ce « concept » ?)

Au mieux ils disent qu'ils vont embaucher plus d'AVS et les professionnaliser…

Tu parles, cela fait des années qu'on entend ce discours irréalisable. De petits jobs insuffisants pour des personnels précaires, auprès de « bénéficiaires » (sic) encore plus précaires, dont un pays, au bord de la faillite – comme tant d'autres – ne pourra améliorer ni la qualité, ni la quantité, toutes deux largement insuffisantes.

 

Après avoir écrit ces lignes, j’ai relevé mon courrier. Il contenait les professions de (mauvaise) foi [oh, je sais, c’était facile, je n’ai pas pu m’en empêcher].

Mis à part 2 exceptions, la platitude, pour ne pas dire la bêtise, des slogans électoraux est consternante. J'ai jeté au papier sans lire le reste ; de toute façon, j'avais déjà lu les programmes et pas un seul qui convienne vraiment pour le handicap.

Depuis des décennies, les Français ne votent plus POUR quelqu'un aux présidentielles. Dimanche, ils ne sauront même pas CONTRE qui voter...

Ils pourraient avoir plus d'idées au second tour car moins de possibilités, mais alors ils peuvent encore se tromper dans leur choix.

Ils seront tous mauvais ces choix au 1er tour, il faut juste essayer d'éviter les pires. Je n'ai pas dit « le » pire car qu'il n'y en ait qu'un seul est un luxe que n'avons pas, que nous n’avons plus, l’a-t-on jamais eu ? Je ne crois pas, cela ne fait « que » 33 ans que je peux voter…

Alors, oui, dimanche j'irai voter. Même si je vote « contre » contre. Parce que m’abstenir, ben alors je ne pourrais plus me plaindre après… et je compte bien continuer à le faire et même ici.

À dimanche, au bureau de vote à Tournai.


Aucun commentaire: