samedi 22 juin 2013

L’enfant face à l’euthanasie

Belgique :
 
"Ouvrir l’euthanasie aux mineurs et « corriger » les lois de 2002. Quatre sénateurs foncent et pourraient l’emporter."
 
 
 
"En Belgique, la loi sur l’euthanasie de 2002 rebondit. Un certain nombre d’élus sont convaincus que les possibilités d’accès à l’euthanasie doivent être modifiées et élargies, aux mineurs en particulier."
 
 
 

 
Une voix opposée à cette extension : « Un psy qui interprète pour un enfant ? Non ! »
 
Étendre l’euthanasie aux mineurs.  Encore « heureux » que cette mesure d’extension ait été abandonnée pour les personnes avec démence – pour l’instant du moins, avant la prochaine échéance ?
 
Je pose la question : quid des mineurs dont les parents ont été déchus de leurs droits ? Dans ce cas, le psychiatre et le psychologue seront-ils seuls à avoir « droit de vie et de mort » sur eux ???
 
Après les nombreuses bourdes des psys « experts judiciaires »  lors de procès, on peut être inquiet.
 
Naturellement, ce genre de décision, pleine de « bonnes intentions » est toujours prise par des gens qui n’ont jamais vécu cela. Moi, j’ai vécu, j’ai un autre regard depuis.
 
L’enfer est pavé de ces bonnes intentions. À l’heure où l’extrême-droite monte partout en Europe, l’eugénisme n’est jamais très loin. Demain, on étendra peut-être cette loi aux personnes handicapées mentales. Demain, on se passera de l’autorisation des parents (ce qui est déjà intrinsèque à ce projet d’extension, si on prend en compte) :
 
·       Le cas des mineurs dont les parents ont été déchus de leurs droits parentaux
·       Le cas des mineurs étrangers non accompagnés (qui devraient bien sûr pouvoir « bénéficier » de cette mesure, au principe de la non-discrimination) !
 

Ce n’est pas pour rien que la NVA vote pour cette loi, et avec le PS le MR et écolo ! Et ça ne les gêne pas. Moi, si.
 
Je me tourne vers la proche voisine, la France, qui débattra bientôt de l’euthanasie. Dois-je rappeler, pour ce pays des « Droits de l’Homme », les nombreux cas de parents qui ont été déchus de leurs droits parentaux pour avoir refusé une prise en charge psychiatrique de leur enfant handicapé (en particulier les enfants avec autisme) ? Ces parents « irresponsables » qui voulaient que leur enfant soit inclus dans la société et scolarisé ? Qui ont refusé l’internement, la camisole chimique et autres « joyeusetés » qui lui étaient promises ?
 
Dois-je rappeler ces concepts fumeux de psychanalystes expliquant qu’ils avaient eu, pendant une séance de packing une communication « d’inconscient à inconscient » avec leur « patient » et pu retranscrire ainsi leur pensée et leur désir ???
 
Est-ce vraiment sur base de telles indications qu’on va opter pour une décision sans retour sur des enfants ?
 
Notre monde va décidément très, très mal…
 
 

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