Belgique :
"Ouvrir l’euthanasie aux mineurs
et « corriger » les lois de 2002. Quatre sénateurs foncent et
pourraient l’emporter."
"En Belgique, la loi sur
l’euthanasie de 2002 rebondit. Un certain nombre d’élus sont convaincus que les
possibilités d’accès à l’euthanasie doivent être modifiées et élargies, aux
mineurs en particulier."
Une voix opposée à cette
extension : « Un psy qui interprète pour un enfant ? Non ! »
Étendre l’euthanasie aux
mineurs. Encore « heureux » que cette mesure d’extension ait
été abandonnée pour les personnes avec démence – pour l’instant du moins, avant
la prochaine échéance ?
Je pose la question : quid
des mineurs dont les parents ont été déchus de leurs droits ? Dans ce cas,
le psychiatre et le psychologue seront-ils seuls à avoir « droit de
vie et de mort » sur eux ???
Après les nombreuses bourdes des
psys « experts judiciaires » lors de procès, on peut être
inquiet.
Naturellement, ce genre de
décision, pleine de « bonnes intentions » est toujours prise par des
gens qui n’ont jamais vécu cela. Moi, j’ai vécu, j’ai un autre regard depuis.
L’enfer est pavé de ces bonnes
intentions. À l’heure où l’extrême-droite monte partout en Europe, l’eugénisme
n’est jamais très loin. Demain, on étendra peut-être cette loi aux personnes
handicapées mentales. Demain, on se passera de l’autorisation des parents (ce qui
est déjà intrinsèque à ce projet d’extension, si on prend en compte) :
·
Le cas des mineurs dont les parents ont été
déchus de leurs droits parentaux
·
Le cas des mineurs étrangers non accompagnés
(qui devraient bien sûr pouvoir « bénéficier » de cette mesure, au
principe de la non-discrimination) !
Ce n’est pas pour rien que la NVA
vote
pour cette loi, et avec le PS, le MR
et écolo ! Et ça ne
les gêne pas. Moi, si.
Je me tourne vers la proche
voisine, la France, qui débattra bientôt de l’euthanasie. Dois-je rappeler,
pour ce pays des « Droits de l’Homme », les nombreux cas de parents qui ont été déchus de leurs droits parentaux pour avoir refusé une prise
en charge psychiatrique de leur enfant handicapé (en particulier les enfants
avec autisme) ? Ces parents « irresponsables » qui voulaient que leur
enfant soit inclus dans la société et scolarisé ? Qui ont refusé l’internement,
la camisole chimique et autres « joyeusetés » qui lui étaient
promises ?
Dois-je rappeler ces concepts fumeux
de psychanalystes expliquant qu’ils avaient eu, pendant une séance de packing, une communication « d’inconscient à
inconscient » avec leur « patient » et pu retranscrire ainsi
leur pensée et leur désir ???
Est-ce vraiment sur base de
telles indications qu’on va opter pour une décision sans retour sur des
enfants ?
Notre monde va décidément très,
très mal…
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