La maman de Camille nous informe :
« Nous
avons le grand plaisir de vous annoncer qu'en date du 19 janvier 2017, la Cour
de Cassation a cassé et annulé dans sa totalité l'arrêt rendu le 8 janvier 2016
par la Cour d'appel de Poitiers qui nous déboutait de toutes nos demandes
envers l'ancien établissement de Camille (IRJS de Poitiers). Il a estimé que
cette Cour d'appel avait violé les différents textes impliqués dans le dossier.
L'Apsa (association gestionnaire) est en outre, condamnée aux dépens.
De plus,
le côté inédit de cette décision est appelé à faire jurisprudence (publication
au Bulletin de la Cour de cassation avec mention P+B).
Désormais, lorsque des parents contesteront une
décision d'orientation de la CDAPH, l'effet suspensif de cette démarche
permettra de prolonger l'orientation précédente, même si cette dernière est
arrivée à terme.
Ceci évitera des ruptures d'accueil encore trop
fréquentes. »
Cette
délétion 22q13.3 entraîne notamment des signes autistiques.
J’avais
relaté dans de précédents articles la lutte admirable de la famille de Camille.
Las, mes propres articles, si leurs titres sont toujours visibles sur mon blog,
ont leurs vidéos sous statut privé, ce qui fait que même moi qui les ai écrits, je ne peux les
visionner… Qu’importe !
J’ai
gardé dans mes archives cet article que j'avais rédigé :
« Faire
de l’école un lieu d’intégration de tous les enfants reste la plus belle des
ambitions nationales, celle que je porte aujourd’hui »
(François
Hollande, 15 mai 2012)
Monsieur
le Président,
Je
vous fais une lettre
Que
vous lirez peut-être
Si
vous avez le temps
Je
viens de recevoir
Un
appel au secours
Un
ultime cri d’amour
D’un
père au désespoir
Monsieur
le Président
Il
ne s’alimentera plus
Tant
que sa fille n’ira plus
À
l’école avec les autres enfants
Parce
qu’elle est différente
Parce
qu’elle est handicapée
On
ne veut pas l’intégrer
Voilà
l’ambition de votre France.
Depuis
que mon fils est né
Il
n’était pas comme les autres
Et
pour lui donner un avenir
On
vit à l’étranger
Ici
avec d’autres réfugiés
Il
a droit à l’école
Il
deviendra un homme
Il
a droit à la dignité
Quel
est ce pays qui condamne
Ses
fragiles à l’exil
Un
pays en péril
Un
pays sans âme
Un
pays sans honneur
Votre
pays
Notre
patrie
Une
patrie sans cœur.
Faudra-t-il
que tous les parents
S’enchaînent
aux grilles des écoles
Pour
ouvrir leurs portes
À
leurs enfants différents ?
Faudra-t-il
que mille pères,
Fassent
la grève de la faim ?
Et
qu’ils soient rejoints
Par
autant de mères ?
Que
faudra-t-il faire
Pour
qu’enfin
On
respecte de ces enfants
Le
droit le plus élémentaire ?
Combien
de larmes verser ?
Combien
de protestations ?
Jusqu’où
nous mèneront
Toutes
ces luttes à livrer ?
Lire
ici
un article de La Nouvelle République sur la grève de la faim du papa de
Camille.
Les
reportages de France Télévision ne sont plus accessibles.
L’arrêt
de la Cour de Cassation ici.
Les
sourires de Camille légitiment nos combats.
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