Comme avant chaque rentrée scolaire, se pose le
problème de la prise en charge des frais de transport des enfants en situation
de handicap en France vers les écoles spécialisées en Belgique.
Cela ne lui suffit pas d’être incapable de
scolariser ses propres enfants, il faut encore que le premier pays cité ne
sache pas non plus assurer le transport vers le second qui ne l’est pas.
Ce même pays ne se préoccupe pas de
connaître les ressources de son voisin pour accueillir les réfugiés d’un [de son] territoire où les Droits de l'Homme
ont pourtant été écrits. [Qu'on les écrive
ne signifie pas automatiquement qu'ils y seront appliqués : les promesses
n’engageant que ceux qui les croient comme cela a été répété par certains
responsables non dénués d’humour – cynique].
Pourtant, le pays voisin et accueillant a lui aussi
des enfants dont il est responsable, des enfants dans la même situation. Il
partage sa pauvre richesse pour accueillir plus mal lotis. [Ami lecteur, ne jette point l’anathème sur un oxymore qui est en fait
totalement pertinent pour peu qu’on prenne la peine et le temps de l’analyser].
Passons la longue liste d'excuses diverses et
inacceptables, voire immorales que fournissent les différentes caisses d'(IN)sécurité sociale aux familles,
condamnées à la quadruple peine du handicap, de l'absence de solutions, de
l'exil, de la démission dans l'accompagnement de cet exil... L’imagination de
ces réponses n'a d'égale que leur mauvaise foi. Mais, au fond, ne sont-elles
pas obligées d’être ainsi libellées en raison du manque de moyens de leurs
auteurs ?
Pour les familles, pour les professionnels, pour les bénévoles, ce sont des centaines d'heures perdues pour essayer de faire respecter un ersatz de droit fondamental. (Non pas le droit à la scolarisation dans son pays, mais le droit à la scolarisation dans un autre !)
Franchement, ne vaudrait-il pas mieux consacrer ces
heures à des projets d'avenir pour nos enfants ?
Au fait, cela reviendrait moins cher de scolariser efficacement ces enfants dans leur propre pays plutôt que de payer les frais de transport. Mais ce choix dépend d'une volonté encore à naître. Pouvons-nous vivre assez vieux pour la voir émerger. Faut-il surtout qu’elle advienne un jour…
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