Je commencerai par
un remerciement à notre ambassadeur Bernard
Valero pour son émouvant discours d’aujourd’hui et son action de toujours.
Une amicale pensée pour notre ancien consul, Sylvain Berger, parti pour remplir sa mission en Turquie.
Aujourd’hui notre nouveau Consul, Marie-Christine
Butel, a eu à cœur, entre autres actions, de reprendre très efficacement
les dossiers en cours, dont ceux concernant nos compatriotes en situation de
handicap résidant en Belgique. Je salue aussi notre Consul général-adjoint Matthieu Clouvel, avec qui je
collabore très souvent à ce sujet.
C’est un jour
particulier aujourd’hui : depuis l’année dernière, la France a décidé que
le 18 février serait la journée nationale du Syndrome d’Asperger, d’après le jour de naissance du médecin Hans Asperger qui découvrit ce trouble
du spectre de l’autisme. Quelle date symbolique pour ce jour ! Je n’oserais
pas dire le contraire, étant épouse et mère de deux merveilleux hommes porteurs
du syndrome.
Tu as soutenu sur ta réserve parlementaire la délégation d’Autisme France pour les Français en situation de handicap en Belgique, ce qui lui a permis, entre autres actions, d’éditer un guide à leur intention et à celle de leur famille. En renouvelant cette aide, tu permets de développer la nôtre, car la demande est forte. Il faut dire qu’entre les enfants et les adultes, il y aurait environ 6600 personnes concernées et leurs familles. Je salue tes collaboratrices Amandine, Laure et Chloé, toujours sur la brèche. J’ai une pensée pour Rebecca, dont Amandine a pris le relais.
J’allais oublier de
vous dire que Philip est un jeune
retraité des terrains de rugby. Si un jour, vous voyez à la télé un député
entonner l’hymne des supporters du Rugby Club Toulonnais, le fameux PILOU-PILOU,
en pleine Assemblée Nationale, vous saurez… qu’il a perdu un pari contre moi.
Français de l’Étranger, les conseillers consulaires, dont l’idéal commun est de vouloir œuvrer à l’amélioration de la société. Cela passe bien sûr par le dévouement à son prochain, particulièrement celui qui se trouve en difficulté.
Cécilia Gondard, Patricia Grillo, Tanguy Lebreton, Anne Monseu-Ducarme,
Georges-Francis Seingry, Francine Bougeon-Maassen. Francine, nous étions ici même en septembre, pour la remise de ta
Légion d’Honneur, où le handicap là aussi fut à l’honneur, nous savons combien
cette cause te tient à cœur…
cette cause te tient à cœur…
Je n’oublierai pas
de citer également Nathalie Griesbeck,
députée européenne du Grand Est, qui, à son grand regret, n’a pas pu être des
nôtres aujourd’hui. Nathalie à qui j’envoie régulièrement
les éditoriaux de JFK dans la presse belge. J’ai entendu parfois cette question, posée par nos amis belges : « Mais les Français ne savent pas que JFK est mort ? ». Il ne s’agit pourtant pas de John Fitzgerald Kennedy, mais de Jean-François Kahn…
Nathalie a largement aidé à faire naître une Unité Mobile d’Intervention pour les personnes avec autisme dans sa circonscription. Ce projet est né d’une collaboration franco-belge, nos amis du SUSA de Mons (le Service Universitaire Spécialisé pour personnes avec Autisme), que je salue ici, étant partenaires. Mais Nathalie nous a dépêché son fidèle représentant Louis Cavalli dit « Loulou » que j’embrasse bien fort, venu ici avec un ami, John Lippis, auteur-compositeur-interprète, qui partage son dévouement pour la cause du handicap et celle de nos aînés. John, merci pour nous accompagner de ton talent. C’est un beau cadeau pour une si belle journée.
les éditoriaux de JFK dans la presse belge. J’ai entendu parfois cette question, posée par nos amis belges : « Mais les Français ne savent pas que JFK est mort ? ». Il ne s’agit pourtant pas de John Fitzgerald Kennedy, mais de Jean-François Kahn…
Nathalie a largement aidé à faire naître une Unité Mobile d’Intervention pour les personnes avec autisme dans sa circonscription. Ce projet est né d’une collaboration franco-belge, nos amis du SUSA de Mons (le Service Universitaire Spécialisé pour personnes avec Autisme), que je salue ici, étant partenaires. Mais Nathalie nous a dépêché son fidèle représentant Louis Cavalli dit « Loulou » que j’embrasse bien fort, venu ici avec un ami, John Lippis, auteur-compositeur-interprète, qui partage son dévouement pour la cause du handicap et celle de nos aînés. John, merci pour nous accompagner de ton talent. C’est un beau cadeau pour une si belle journée.
Nous sommes tous
susceptibles d’être touchés par le handicap, peu importe l’endroit où nous
sommes nés, n’en déplaise à Maxime Leforestier. Le handicap frappe partout ; que l’on soit aisé ou précaire. C’est naturellement plus facile d’obtenir des aides quand on peut en assumer la part financière… Pour les autres, ce sera plus difficile. Mais il existe une grande solidarité dans le monde du handicap, et cette solidarité dépasse certains clivages. C’est une leçon de vie à retirer, en ces temps troublés où tant d’idées, préconçues ou pas, nous divisent…
sommes nés, n’en déplaise à Maxime Leforestier. Le handicap frappe partout ; que l’on soit aisé ou précaire. C’est naturellement plus facile d’obtenir des aides quand on peut en assumer la part financière… Pour les autres, ce sera plus difficile. Mais il existe une grande solidarité dans le monde du handicap, et cette solidarité dépasse certains clivages. C’est une leçon de vie à retirer, en ces temps troublés où tant d’idées, préconçues ou pas, nous divisent…
Ma Chère Marie Garcia, toi qui es à la fois dans
l’associatif pour le handicap et l’enseignement, et exerce des
responsabilités politiques en Ile-de-France, tu représentes mieux que quiconque
les deux leviers qui peuvent soulever le monde. Le tout étant de trouver le bon
point d’appui pour donner raison à Archimède.
J’en viens donc
tout naturellement au secteur associatif, qui constitue ma famille de cœur.
ici représentées par Thérèse Kempeneers ;
- Ensemble pour une Vie Autonome et sa Présidente, mon amie Corinne Lassoie, la plus fervente
militante de Belgique francophone pour une vie indépendante (on va y arriver Corinne) ;
militante de Belgique francophone pour une vie indépendante (on va y arriver Corinne) ;
-
Autisme France dont je suis la Secrétaire Générale et la
Déléguée aux Français de Belgique, ici représentée par son Président, Christian Sottou et Danièle Langloys, Déléguée générale et Vice-Présidente, et, pour
les associations partenaires, Fouzia
Bruzzi d’Île-de-France, et, pour
le Nord-Pas-de-Calais : Marie-France
Leman, Bernard Annota et son épouse Odile, Eugène Urban et son épouse Marie-Claude.
Eugène est le Président
de SATTED, service de répit qui
accueille pendant les vacances scolaires françaises et belges les petits
Français avec autisme, qu’ils soient scolarisés en France ou en Belgique. Danièle, nos
échanges de SMS sont si fréquents que Proximus, l’opérateur belge, a gagné
plusieurs points en bourse m’a-t-on dit. Ton fournisseur de téléphonie mobile te déroule-t-il le tapis rouge lorsque tu franchis le seuil d’une de ses boutiques ?
plusieurs points en bourse m’a-t-on dit. Ton fournisseur de téléphonie mobile te déroule-t-il le tapis rouge lorsque tu franchis le seuil d’une de ses boutiques ?
Je rajouterais un mot. Violette, de Picardie, aurait dû
être là. Mais elle n’a pas pu venir car aujourd’hui elle doit se battre pour
son enfant qui est déscolarisé. Elle doit se battre aussi pour son association
car le réseau de l’école de son fils retire en même temps son partenariat en la
privant des locaux pour abriter son association, laissant 40 familles sur le
carreau. Cela jette une ombre sur cette journée, mais c’est le quotidien de
tant de familles, et il fallait que cela soit dit aujourd’hui. Violette, nous pensons fort à toi, et
je dédie cette médaille à tous ces parents qui luttent pour leurs enfants et
pour leur idéal d’une société qui, enfin, arrêterait de les rejeter. J’espère
ne pas mourir de vieillesse avant d’avoir vu cela.
On ne va pas continuer plus
longtemps à plomber l’ambiance, je
reprends mes salutations. Les prochaines victimes :
- Le Conseil Français des Personnes
handicapées pour les questions européennes, ici représenté par son délégué Philippe
Miet.
- Autisme Europe, sa Directrice Aurélie Baranger.
- MENSA Belgique car les besoins éducatifs particuliers ne
concernent pas que la déficience, et mon ami Thierry Marchand, animant la branche MENSA Youth.
- D’abord,
je rends hommage à ma complice Éliane
Demunter, présidente de « GrandirEnsemble ». Tout un programme que le nom de cette association qui
n’en regroupe pas moins de onze. Éliane,
je serais perdue sans tes conseils avisés ! Nous vivons en symbiose : tu m’imprègnes de ta longue expérience, je t’apporte ma modeste « expertise » en autisme… Éliane, Pierre-Joseph, si vous voulez dire un mot à M. l’Ambassadeur à propos des nombreuses voitures qui se garent chaque jour devant votre entreprise en face du Lycée français, c’est aujourd’hui ou jamais.
je serais perdue sans tes conseils avisés ! Nous vivons en symbiose : tu m’imprègnes de ta longue expérience, je t’apporte ma modeste « expertise » en autisme… Éliane, Pierre-Joseph, si vous voulez dire un mot à M. l’Ambassadeur à propos des nombreuses voitures qui se garent chaque jour devant votre entreprise en face du Lycée français, c’est aujourd’hui ou jamais.
- Dominique Damas, Présidente de X-Fragile Belgique (elle qui est si solide) et avec qui je compose
un tandem de choc ;
un tandem de choc ;
- Philippe Rateau qui a siégé longtemps au Conseil Supérieur,
lui apportant tellement ! Philippe
en est « l’autre Français ». Mais, contrairement à ce que j’ai vécu, personne n’y a relevé son accent : il n’en a pas. Quant au mien, j’avais délibérément choisi de ne pas le perdre. Ainsi, tout Belge a l’impression d’être en vacances quand je parle et qu’il m’écoute en fermant les yeux… Je pourrais toujours me recycler professionnellement en inventant le « téléphone bleu »… Il me faudra juste un fond sonore avec le glouglou de l’eau fraîche qui coule sur un pastis et ses glaçons, des tirs de pétanque et un orchestre de cigales…
en est « l’autre Français ». Mais, contrairement à ce que j’ai vécu, personne n’y a relevé son accent : il n’en a pas. Quant au mien, j’avais délibérément choisi de ne pas le perdre. Ainsi, tout Belge a l’impression d’être en vacances quand je parle et qu’il m’écoute en fermant les yeux… Je pourrais toujours me recycler professionnellement en inventant le « téléphone bleu »… Il me faudra juste un fond sonore avec le glouglou de l’eau fraîche qui coule sur un pastis et ses glaçons, des tirs de pétanque et un orchestre de cigales…
Mais au Conseil supérieur, il n’y a pas que des associations, loin s’en faut ! Il y a aussi de grands professionnels dont l’intelligence le dispute à l’efficacité, qui le dispute elle-même au dévouement. Je salue donc ces autres membres, actuels et anciens, ici présents :
- Christophe Quittelier, qui a été lui-même décoré de la Légion
d’Honneur par Michèle Boccoz, votre
prédécesseur, Monsieur l’Ambassadeur, pour avoir « sauvé » par
l’éducation tant de petits Français dans son école près de la frontière ;
- Geneviève Vandecasteele, qui inspecte si nos chères têtes blondes
sont à bonne école (pas de chance pour les enseignants ici présents :
elle est là !) ;
- Patrick Beaufort, grand voyageur devant l’Éternel, qui a tant
fait et fait tant encore pour la cause des enfants à besoins éducatifs
particuliers et leurs familles, partout où il passe en Belgique et dans toute
l’Europe ;
- Karin Van Der Straeten, qui représente le Délégué général aux droits de l’enfant. Avec elle, on peut dormir
sur nos deux oreilles, nos enfants, petits et grands, sont en de bonnes mains protectrices.
Je salue bien bas
ceux qui ont la patience de me supporter, les conseillers pour l’enseignement
spécialisé auprès de la Ministre Joëlle Milquet, à savoir Didier Duray et Paul-André Leblanc, auxquels je tiens à rendre hommage pour leur travail acharné et leur souci de nos enfants. Combien
de fois, grande gaffeuse que je suis, leur ai-je marché sur les pieds ! Heureusement que vous n’êtes pas rancuniers… N’est-ce pas ? N’est-ce pas ? Allez, je suis tout de même moins pénible que d’autres. Bon, d’accord, c’est facile.
spécialisé auprès de la Ministre Joëlle Milquet, à savoir Didier Duray et Paul-André Leblanc, auxquels je tiens à rendre hommage pour leur travail acharné et leur souci de nos enfants. Combien
de fois, grande gaffeuse que je suis, leur ai-je marché sur les pieds ! Heureusement que vous n’êtes pas rancuniers… N’est-ce pas ? N’est-ce pas ? Allez, je suis tout de même moins pénible que d’autres. Bon, d’accord, c’est facile.
Et que pourraient
faire les associations si elles n’avaient pas autour d’elles des professionnels
si compétents et si investis ?
si compétents et si investis ?
- Notre
cher Ghislain Magerotte, qui, trop
pris par ses obligations, n’a pas pu être présent aujourd’hui. Un jour, il y a
quelques années, mon fils m’a demandé : « Maman, est-ce que Ghislain habite à
Saint-Ghislain ? » (C’est une commune proche de la nôtre). Il
voulait déjà canoniser Ghislain !
Quoi de plus logique quand tant de familles voudraient lui élever une statue…
- Eric Willaye, toi qui es toujours sur la brèche, et
indispensable. Je rouspète sur les Français quand j’ai besoin de toi en
Belgique et que tu es en France… ou bien souvent ailleurs, partout dans le
monde où l’on réclame ton expertise.
monde où l’on réclame ton expertise.
Savez-vous que
c’est l’année de la France pour l’Université de Mons ? Les liens n’en
seront que renforcés. J’espère que le Dr
Willaye ne se confond pas entre les septante et les soixante-dix, les
nonante et les quatre-vingt-dix. Moi, j’ai l’habitude de compter en belge quand je suis en France et de compter en français quand je suis en Belgique… je suis toujours à contretemps.
nonante et les quatre-vingt-dix. Moi, j’ai l’habitude de compter en belge quand je suis en France et de compter en français quand je suis en Belgique… je suis toujours à contretemps.
- Saïd Acef et Florence Bouy ; Saïd
qui continue son action pour le handicap et l’autisme dans ses actuelles
responsabilités au ministère du handicap en France et Florence qui forme les professionnels d’aujourd’hui et de demain…
- Je
salue un autre professeur belge, Jacques
Van Rillaer ; nous nous sommes connus au cours des péripéties de notre
lutte commune pour faire triompher la science sur l’obscurantisme. Nous n’avons
pas encore complètement gagné, mais ça viendra.
Surtout, je salue
bien chaleureusement les professionnels du monde de l’éducation qui se sont
occupés de notre fils :
occupés de notre fils :
- Stéphane et Laurence qui ont conduit
et accompagné pendant des années, et ce, matin et soir, Wolfgang sur le chemin de
l’école et du retour à la maison ;
- Muriel dite « Madame Mumu ». La première institutrice spécialisée de Wolfgang (à la maternelle). Le monde
est décidément bien petit, elle fut formée à l’autisme par un certain Ghislain Magerotte. Je me rappelle,
Mumu, quand nous t’avons confié notre Wolfgang…
Que de progrès a-t-il accomplis ! Les pages que tu remplissais chaque
jour pour me raconter sa journée car, bien évidemment, je n’en aurais rien su par
lui… Les paillettes dont tu parsemais ses cahiers et qui volaient partout dans
la pièce sitôt le cartable ouvert… Ah que tu les aimais, les paillettes !
Mon aspirateur s’en souvient. Non, ce n’est pas vrai, il est largement mort et
remplacé plusieurs fois depuis ; les PDG de Miele et de Hoover ont
accroché ton portrait dans leur bureau, paraît-il…
- Pascal, attendu avec impatience chaque jour pour les devoirs mais aussi pour d’autres
activités plus ludiques qui font de lui le grand blond, avec ou sans
chaussure noire. (Seuls les initiés savent à quel autre rôle de Pierre Richard
je fais allusion, c’est-à-dire : « le Jouet ») ;
- Thierry : Séverine et toi, vous
vous êtes aussi si bien occupés de Wolfgang,
et puis au moins chez vous on ne doit pas finir l’assiette, ce n’est pas
« l’enfer pour les anorexiques » comme chez le grand blond et son
épouse à paillettes ;
Je tiens aussi à dire
toute mon affection pour Georges et
Céleste, qui furent témoins, depuis le début, de l’évolution de notre fils
et dont l’indéfectible amitié nous a accompagnés, dans les épreuves comme dans
les succès. Je remercie aussi de leur présence en cette belle journée les
parents des camarades de notre déjà grand Wolfgang : Charline et Luc, parents de Tamari et Kimera.
parents des camarades de notre déjà grand Wolfgang : Charline et Luc, parents de Tamari et Kimera.
Cette liste de
personnes à remercier serait incomplète si je ne citais pas les parrains du « projet Wolfgang » pour
améliorer la scolarisation des enfants en situation de handicap en France :
Salvatore Adamo qu’on ne présente plus. François Pirette, le grand humoriste du Borinage que la France, que dis-je, le monde entier, nous envie. Et le grand croqueur devant l’éternel, ce cher dessinateur engagé dans tant de nobles causes : Serdu, qui hélas n’a pas trouvé de place pour se garer et a dû repartir.
Salvatore Adamo qu’on ne présente plus. François Pirette, le grand humoriste du Borinage que la France, que dis-je, le monde entier, nous envie. Et le grand croqueur devant l’éternel, ce cher dessinateur engagé dans tant de nobles causes : Serdu, qui hélas n’a pas trouvé de place pour se garer et a dû repartir.
François Pirette habite assez loin en France, dans la
campagne, Adamo ne peut pas être
parmi nous aujourd’hui car il travaille. Il avait un concert de prévu et n’a
pas pu annuler…
Je voulais leur dire que, dans le cadre du plan autisme, entre
2014 et 2017, 100 classes à pédagogie adaptée à l’autisme sont ou seront
ouvertes en maternelle, pour 700 élèves concernés. Pour le handicap en
général : 100 autres classes du médico-social seront externalisées dans
les écoles. Pour d’autres besoins éducatifs particuliers : la réduction du
redoublement et l’élaboration d’alternatives à ce redoublement seront
renforcées. Dans certaines écoles situées en zone d’éducation prioritaire, le
concept de « plus de maîtres que de classes » est déjà instauré. On fabrique
les outils pour développer la maîtrise du français chez nos tout-petits. Même
si ce n’est pas encore assez, c’est encourageant et ces résultats nous poussent
à persévérer.
Enfin, la famille
est là ! Je tiens à remercier mes sœurs Aline et Josiane, mon
beau-frère Nicolas pour le long
voyage depuis le Var qui leur a permis d’être présents ici aujourd’hui. Je me
rappelle, lorsque j’étais jeune, je me moquais d’Aline car elle passait son temps à aider autrui. Et en
vieillissant, je fais pareil. Je dois donc, pour être juste, fustiger cette
jeune femme égoïste que j’étais. Quant à Josiane,
je n’aurais jamais son autorité naturelle… elle me serait pourtant bien utile.
J’aurais été bien inspirée de m’en moquer aussi !
J’aurais été bien inspirée de m’en moquer aussi !
J’ai bien sûr une
pensée pour mes parents que l’âge,
la fatigue et la maladie ont empêché d’être parmi nous.
Un jour, la vie a
décidé que je deviendrai plus âgée que mon
grand frère. Je sais qu’il aurait été fier de moi. Il me manque tous les
jours, dans la peine comme dans la joie. Je salue tous ceux qui nous ont
quittés, et ceux qui n’ont pas pu être présents malgré qu’ils aient fort désiré
l’être.
À toi mon mari, qui supportes depuis si longtemps mes absences, mes
déplacements, mes veillées tardives (avec ta sempiternelle question « Viens-tu
encore te coucher ? »), mes réveils très matinaux, les dossiers qui
m’accaparent. Toi qui dois insister plusieurs fois le matin pour que je
descende prendre le petit déjeuner, pratiquement le seul repas en commun de la journée, quand on prend bien souvent les autres repas devant nos ordinateurs le reste du temps. (Il paraît qu’il ne faut
pas le faire ; cela reviendrait à entretenir un réservoir à bactéries, mais on le fait quand même).
descende prendre le petit déjeuner, pratiquement le seul repas en commun de la journée, quand on prend bien souvent les autres repas devant nos ordinateurs le reste du temps. (Il paraît qu’il ne faut
pas le faire ; cela reviendrait à entretenir un réservoir à bactéries, mais on le fait quand même).
Toi qui acceptes de
voir tant de samedis consacrés à des colloques et réunions en tout genre tandis
que tu emmènes notre fils au cinéma, au musée, au restaurant… Toi qui restes stoïque quand je passe tant de temps devant l’ordinateur ou pendue au téléphone… Toi qui dois, parfois, pour
arriver à communiquer avec moi, m’envoyer un email alors que tu es en face de moi… Toi qui, à chaque fois que tu es disponible, me conduis à mes rendez-vous…
Homme rare qui arrive à s’accommoder de mon impulsivité quand même moi j’ai du mal… De mon chagrin quand je vois tant de malheurs autour de moi. De mes insomnies agitées quand les sujets de la journée m’occupent trop la nuit pour laisser la place au rêve.
que tu emmènes notre fils au cinéma, au musée, au restaurant… Toi qui restes stoïque quand je passe tant de temps devant l’ordinateur ou pendue au téléphone… Toi qui dois, parfois, pour
arriver à communiquer avec moi, m’envoyer un email alors que tu es en face de moi… Toi qui, à chaque fois que tu es disponible, me conduis à mes rendez-vous…
Homme rare qui arrive à s’accommoder de mon impulsivité quand même moi j’ai du mal… De mon chagrin quand je vois tant de malheurs autour de moi. De mes insomnies agitées quand les sujets de la journée m’occupent trop la nuit pour laisser la place au rêve.
Cette décoration,
tu en portes ta large part. Nous formons une solide équipe. Quand le handicap
sépare énormément de couples, ceux qui restent unis deviennent très soudés. Peu de pères traverseraient quasi-quotidiennement un pays, même pas très grand comme la Belgique, pour
aller travailler afin que leur enfant puisse disposer des interventions les plus adaptées. Je t’aime mon Cher Mari.
sépare énormément de couples, ceux qui restent unis deviennent très soudés. Peu de pères traverseraient quasi-quotidiennement un pays, même pas très grand comme la Belgique, pour
aller travailler afin que leur enfant puisse disposer des interventions les plus adaptées. Je t’aime mon Cher Mari.
À toi mon fils Wolfgang, par qui tout est arrivé. Tu
dis souvent que si tu n’étais pas là, je ne serais pas si « connue ».
C’est vrai. J’aurais probablement une petite vie égoïste et confortable, avec
pour seuls soucis de choisir couleurs et matières pour décorer la maison, plantations pour le jardin… Le bagne quoi… (Tu remarqueras que je n’ai pas dit « shopping », je sais que tu détestes jusqu’à entendre ce mot. Je ne l’ai pas dit.)…
pour seuls soucis de choisir couleurs et matières pour décorer la maison, plantations pour le jardin… Le bagne quoi… (Tu remarqueras que je n’ai pas dit « shopping », je sais que tu détestes jusqu’à entendre ce mot. Je ne l’ai pas dit.)…
À l’annonce du
handicap, beaucoup de parents se disent : « Pourquoi nous ? » ;
moi je me suis dit « Pourquoi pas nous ? » je nous sentais armés
déjà pour affronter ce qui allait suivre, et je me disais que c’était mieux que
cela nous arrive plutôt qu’à d’autres familles qui auraient été plus dépourvues.
On me demande
parfois pourquoi des enfants extra-ordinaires naissent ? Je pense que
c’est parce qu’ils font sortir ce qu’on a de meilleur en nous, et même, qu’ils
nous rendent meilleurs. Nous avons eu la chance de te voir faire d’immenses
progrès, de revenir parmi nous alors que tu étais né presque étranger… Cette
chance a changé ma vie, car je n’ai eu de cesse depuis de vouloir la
transmettre à ceux qui ne l’ont pas eue.
transmettre à ceux qui ne l’ont pas eue.
J’espère vivre
assez longtemps pour voir un jour cette chance exceptionnelle devenir la règle
dans nos deux pays. Victor Hugo, (Français ayant vécu en Belgique !), aurait dit : « Il n'est rien au monde d'aussi puissant qu'une idée dont l'heure est venue ».
dans nos deux pays. Victor Hugo, (Français ayant vécu en Belgique !), aurait dit : « Il n'est rien au monde d'aussi puissant qu'une idée dont l'heure est venue ».
Bien sûr,
aujourd’hui tu es un jeune homme courtois, avenant (c’est d’ailleurs ton
troisième prénom, que tu as mis un certain temps… à bien porter), tu es aussi un
élève brillant et tout le monde me dit que je dois être fière de toi. C’est
vrai. Pourtant, je veux que tu saches que tous les jours, et même lorsque les
difficultés engendrées par ton autisme dépassaient largement ses avantages, nous,
tes parents, avons été fiers de toi. Chaque jour depuis ta naissance.
À l’instar de Marc-Aurèle, j’espère recevoir : « le
courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d'accepter
celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les
deux ».
Merci à tous d’être là en ce jour.
Texte très émouvant et reconnaissance méritée.
RépondreSupprimerBonne continuation Isabelle!
Merci ! On continue, du cœur à l'ouvrage
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