Évaluation
et statistiques
À
l'école et au collège, les enfants en situation de handicap
constituent
une population fortement différenciée scolairement et socialement.
Note
d'information - N° 04 - février 2015
L’essentiel :
Huit enfants sur
dix présentant des troubles du langage et de la parole sont scolarisés en
classe ordinaire, de même que plus de sept enfants sur dix présentant des
troubles visuels, moteurs ou viscéraux. Les enfants présentant des troubles
intellectuels et cognitifs sont les plus nombreux à fréquenter une classe
spécialisée (CLIS ou ULIS), tandis que les enfants présentant des troubles du
psychisme [raaah !] sont parmi les plus nombreux à être scolarisés en
milieu spécialisé.
La majorité des
familles estime que l’établissement fréquenté par leur enfant correspond à leur
choix, qu’il s’y sent bien et qu’il reçoit un enseignement de qualité. La
proportion de parents mécontents est cependant plus importante que parmi les
autres familles. Le degré de satisfaction des parents diminue quand l’enfant
présente un trouble du psychisme [raaah !] ou, dans une moindre mesure, des troubles intellectuels
et cognitifs.
La
quasi-totalité des parents rencontre un enseignant au moins une fois dans
l’année. Malgré cela, plus de la moitié des familles méconnaît les aménagements
pédagogiques prévus par le plan personnalisé de scolarisation (PPS) de leur
enfant. C’est en particulier le cas lorsque l’enfant présente un trouble du
psychisme [raah !] ou des troubles intellectuels et cognitifs.
Ces différences
de perception peuvent également trouver leur origine dans la situation sociale
des familles. Les parents d’enfants en situation de handicap appartiennent plus
souvent à une catégorie sociale défavorisée, quelle que soit la nature du
trouble rencontré. C’est d’autant plus le cas que les familles sont plus
souvent monoparentales et que de nombreuses mères déclarent avoir réduit leur
activité ou arrêter de travailler pour les besoins particuliers de
l’enfant. »
Lire
ici.
Plusieurs
choses à la lecture de ce texte :
1.
Le
concept du psychisme (et donc la psychanalyse) a encore de très beaux et longs
jours à vivre en France.
2.
Je
traduis pour ceux qui n’auraient pas compris le texte : Le handicap est la
faute à ces salauds de pauvres. Bravo la gauche. (Pour rappel, l’autisme est la
faute à la mère, c’est ce que disent les psychanalystes, bon pourquoi pas
étendre le concept ?).
3.
Le
handicap précarise les familles : Pas faux, quand on sait que fréquemment, les
mères doivent renoncer à travailler en raison de carences de l’état, et qu’elles
se retrouvent très souvent seules à assumer la situation familiale (nombre de
pères ayant fui sachant ce qui les attendait en France en tant que parents d’enfants
handicapés)…
4.
Ça
veut dire que quand une famille est aisée, elle trouve des solutions. Donc :
les solutions existent. Donc : l’État est doublement coupable de ne pas les offrir.
5.
En
plus : on retrouve dans l’enseignement spécialisé des enfants n’ayant qu’un
handicap social. C’est vrai, et c’est scandaleux, mais on rajoute au scandale
quand l’État se décharge ainsi de ses responsabilités en accusant les familles !
Et le fait qu’en France il n’y ait pas de véritable enseignement spécialisé
(mais du médico-social ou du sanitaire) aggrave la responsabilité de l’État
puisque les enfants en situation de handicap aussi se retrouvent là-dedans.
Rappelez-moi
déjà ce qu’il y a inscrit au fronton des édifices publics dans ce beau pays :
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.
Comme
disait Coluche : « Il y en a qui seront un peu moins égaux que les
autres. Et pour ceux-là, ce sera très dur ».
Bonus
:
« C’est
d’autant plus le cas que les familles sont plus souvent monoparentales et que
de nombreuses mères déclarent avoir réduit leur activité ou arrêter de travailler pour les besoins particuliers de
l’enfant. »
« Arrêté » eut été mieux.
Bravo
pour l’Éducation Nationale ! C’est sûr qu’avec de tels rapports, elle va
avancer dans le bon sens…
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