J’avais
rêvé d’un autre monde. Un monde inclusif.
Un monde où les personnes auraient pu décider de leur projet de vie, un
monde où les personnes auraient eu le libre choix de rester dans leur milieu de
vie ou de choisir l’institution, d’autant plus qu’elles en ont les possibilités
et que « ça ne coûte pas plus cher » à la société une place dans un
établissement ou l’utilisation de services de proximité…
On
m’avait dit que seuls les rêveurs arrivaient à changer le monde, puisqu’ils
adaptaient le monde à leurs rêves, tandis que les autres faisaient le
contraire. J’y croyais. Mais, quand lis cet article,
je réalise que d’adapter nos rêves au
monde, c’est peut-être la seule marge de manœuvre qu’on ait.
En
réalité, tout ce qu’on arriverait à grappiller, ce sont des meilleures
conditions pour nos gamins enfermés ? Il faut croire que l’utopie ne construit
pas. Certes, on peut comprendre que l'institutionnalisation soit la meilleure des solutions (voire la seule possible) pour certaines personnes, notamment celles dont le handicap mental est sévère ou profond. Mais ce "plan grande dépendance" oublie tout simplement les personnes de grande dépendance physique. On exclut de ce plan les BAP (budgets d'assistance personnelle), alors qu'ils devaient en faire partie.
Ils resteront donc, à part quelques exceptions, à la somme forfaitaire de 7500 euros par ans... Bien loin des critères de la convention ONU et de son article 19 sur la vie autonome. Pour cette somme, seul les besoins primaires seront assurés, à condition que la personne ne soit pas vraiment en grande dépendance. Ce faisant, on condamne celles qui le sont à l'institutionnalisation, qui coûtera au moins aussi cher qu'un BAP de qualité, voire plus ! Mauvais calcul.
Ils resteront donc, à part quelques exceptions, à la somme forfaitaire de 7500 euros par ans... Bien loin des critères de la convention ONU et de son article 19 sur la vie autonome. Pour cette somme, seul les besoins primaires seront assurés, à condition que la personne ne soit pas vraiment en grande dépendance. Ce faisant, on condamne celles qui le sont à l'institutionnalisation, qui coûtera au moins aussi cher qu'un BAP de qualité, voire plus ! Mauvais calcul.
Bien
sûr, bien sûr, j’applaudis des deux mains que des familles aient trouvé des solutions pour des cas critiques.
C’était plus qu’indispensable ! (Il n’y a pas de mots pour
qualifier cette urgence). Mais enfin, la lueur d’espoir à ce drame c’est l’arbre
qui cache la forêt…
Quoi ?
Pensez-vous n’être pas concernés ? Vous le serez peut-être un jour :
même si vous échappez au "handicap", vous aurez peut-être plus de risque de
prendre de l’âge (en théorie c’est ce qu’on vous souhaite) mais le faut-il
vraiment ?
Édit : L’association EVA-BAP (Ensemble pour
une Vie Autonome) a pris contact avec le cabinet de Maxime Prévot. Il s’agit d’un
oubli dans la communication. Le BAP figure bien dans le plan grande dépendance,
et il va être revu afin de remplir réellement son rôle.
Nous
parlons donc bien d’une transition vers des services de proximité.
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