Le film « Le Mur » qui tente de faire la preuve par l’absurde de l’inutilité, voire de la nocivité de la prise en charge par la psychanalyse des troubles autistiques est menacé d’interdiction.
Le 8 décembre, le tribunal de Lille se prononcera sur la plainte en ce sens de trois des psychanalystes interviewés dans ce documentaire. Auparavant, le 29 novembre, il aura décidé si la cinéaste Sophie Robert, productrice à « Ocean invisible productions » doit livrer l’intégralité de ses rushes aux plaignants.
Le Collectif des Démocrates Handicapés tient à apporter publiquement tout son soutien à Sophie Robert et à son film et espère que les praticiens violemment confrontés à la réalité de leur propre discours sauront en prendre toute la mesure en retirant leur plainte constituée, entre autres requêtes, de demandes de dommages et intérêts.
Le Collectif s’insurge des sommes astronomiques réclamées et s’interroge : est-il possible qu’un jugement puisse céder à cette demande dans un pays démocratique ? Cela créerait ainsi une jurisprudence dont l’enjeu serait la vie de nos enfants. Peut-on accepter plus longtemps que la France soit mise au ban de la communauté scientifique du reste du monde pour ses pratiques d’un autre âge, niant toutes les avancées des médecines génétique, neurologique, allant jusqu’à pratiquer la technique barbare dite du packing qui est celle de la contention du corps entier de l’enfant dans des linges glacés pendant de longues périodes ? Rejetant les méthodes comportementales qui ont permis de par le monde à tant d’autistes d’accéder à une autonomie et une inclusion dans la société ?
Le CDH rappelle qu’il milite ardemment pour ces méthodes comportementales, et leur dispense dans les lieux d’accueil de l’enfant, à savoir le plus légitime : l’école.
Contact Presse :
Isabelle Resplendino, Secrétaire Nationale-Adjointe,
Conseillère à l’inclusion scolaire
Tél. : + 32 65 78 31 01
Fax : + 32 65 78 31 02
6 commentaires:
Devant tout ceci qui est absolument incompréhensible pour le commun des mortels (démonstration par l'absurde, etc...), sauf à avoir accès à un dossier complet, je ne peux qu'espérer que tu vas vers "ce qui est le mieux" pour les enfants autistes.
Bises. JF
Bonjour JF, je confirme : ayant personnellement constaté le cas d'enfants autistes détruits par la psychanalyse et d'autres sauvés par les méthodes comportementales, et surtout sachant la position de la France par rapport au reste du monde à ce sujet, le soutien à ce film n'est qu'une évidence.
Nous ne mettons bien sûr pas de liens internet dans les communiqués de presse, voici celui du "Mur" : http://www.autistessansfrontieres.com/lemur-site-officiel.php
Il y a des psychanalyses qui feraient bien d'apprendre à connaître leurs limites ...peut être en refaisant la leur ou en cessant tout simplement de vouloir défendre leur pré-carré ... la psychanalyse dont l'utilité non contestée permet d'apprendre à se connaître, ne doit pas s'affirmer exclusive.
Ce procès pose deux problèmes:
1) La condition misérable du traitement de l'autisme en France (et en Belgique francophone)
2) La liberté d'informer.
On imagine facilement ce que deviendrait la liberté d’informer dans le pays des Droits de l’Homme et des Lumières si les trois plaignants obtenaient gain de cause. Mr Sarkozy, Mme Le Pen, le chef de la scientologie et tant d’autres, qui sont l’objet de reportages sur Internet, devraient faire des procès.
Le public francophone a le droit de voir le documentaire de Mme Robert. Que ce reportage soit l’objet de débats, tant mieux. Les psychanalystes peuvent parfaitement réaliser d’autres documentaires, parler sans ambiguïté et montrer des résultats concrètement observables. Dans les médias, ils détiennent encore une puissance qui devrait leur permettre de répliquer facilement sur Arte et d’autres chaînes. Sûr qu’ils ne devraient pas se contenter de l’Internet.
Prof. émérite Jacques Van Rillaer
Université de Louvain-la-Neuve
Facultés universitaires St-Louis
Bonjour Professeur,
Je n'ai hélas pas le plaisir de vous connaître mais j'ai entendu votre interview à la RTBF, nous en avons parlé à l'Apepa.
Je dois dire que, personnellement, notre fils ayant été à l'école spécialisée puis aujourd'hui à l'école inclusive, ayant d'abord suivi les méthodes éducatives de l'autisme, la Belgique francophone lui a très bien réussi, au niveau il est vrai de l'école, et pas de l'institut dont le Pr belge est un des plaignants.
C'était un enfant de près de 5 ans qui ne parlait pratiquement pas, n'était propre ni de jour ni de nuit, et ne mangeait que des aliments semi-liquides. En quelques mois à l'école, avec des renforçateurs, il parlait, mangeait des aliments solides et était propre.
Aujourd'hui, c'est un petit garçon de 10 ans très intelligent, très heureux, avec une moyenne scolaire qui se situe autour de 93-96 %.
Evidemment, ce ne sont pas de partout des réussites aussi évidentes, aussi en ce qui concerne la prise en charge après l'âge scolaire.
Quand je regarde la différence avec sa cousine française qui a été "soignée" par la psychanalyse avant qu'on ne découvre qu'elle est probablement aussi une "Aspie"... à l'heure actuelle psychologiquement détruite...
Tous les enfants peuvent apprendre, même ceux avec un grand déficit intellectuel, un handicap... On ignore leur dons.
On tue Mozart tous les jours. Notre fils s'appelle Wolfgang. Il est français et belge.
Merci Mira pour ton commentaire logique et intelligent... ah s'ils n'avaient pas oublié la logique !
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