jeudi 18 novembre 2010

Noter ou ne pas noter ? Ceci n'est PAS la question

César m'invite dans son billet "les notes, c'est pas le problème" à venir donner mon point de vue sur l'appel à supprimer les notes en primaire.

Tout d'abord, je rends à César Françoise ce qui est à Françoise, car ce que je vais exprimer ici est l'un de ses grands chevaux de bataille :

Il s'agit surtout de ne pas stigmatiser l'élève par la divulgation publique de ses notes.

Or, ces notes sont indispensables (chiffrées : c'est plus précis que des smileys ou des lettres) pour savoir où en est l'élève, quelles sont ses difficultés, les problèmes incompris, afin de lui apporter toute l'aide nécessaire pour y remédier. Il suffit donc de les garder entre le professeur, l'élève et les parents. On peut voir quand une moyenne dans une ou plusieurs matières baisse, c'est un signal d'alarme qui sert d'évaluation en continu (et peut être révélateur d'autres soucis, la vie ne s'arrêtant pas au travail scolaire).

Les 20 personnalités, dont, à mon grand dam, mes "compatriotes" toulonnais Cyrulnik et Rufo, qui ont lancé l'appel solennel pour la suppression des notes à l'école primaire, sont donc passées, veuillez excuser l'expression, un peu à côté de la plaque à mon avis.

On parle des meilleurs classements PISA de ces pays qui ont laissé tomber les notes. Paraîtrait que certains y reviennent... Je ne mettrai pas le lien qui l'affirme, car ce que j'ai trouvé provient d'un organisme quelque peu controversé.

Mais je vais vous expliquer, moi, pourquoi la Finlande et le Canada ont de très bons résultats au classement PISA. Ce n'est pas une question de notes. C'est parce que la Finlande et le Canada ont choisi d'avoir une école toute inclusive. Oui, vous avez bien lu. Une école où l'on prend en charge les besoins éducatifs particuliers. Où l'enseignement est individualisé. Où nombre d'enseignants sont spécialisés et rompus aux méthodes de traitement des difficultés scolaires.

Mais, en France, on ignore les besoins spécifiques des élèves. Ça fait 40 ans de plus que les autres pays dits "riches" des années 1970. On veut des bons petits citoyens, qui vont rentrer dans un moule et qui vont bien voter toute leur vie. On veut avoir du temps de cerveau de libre pour vendre du Coca-cola dans des annonces publicitaires entre deux programmes de téléréalité.

JF ayant déjà écrit hier sur la question, il faut évidemment que Françoise reprenne la plume à ce sujet, mais quelque chose me dit qu'elle l'a déjà en main... Je taguerais bien Mirabelle aussi si je ne savais déjà son avis sur la question, mais si elle a du temps, elle peut l'expliquer à ses lecteurs. Je taguerais aussi Martine, mais impossible : elle n'a pas de blog.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

blague!!

Question: vous savez pourquoi le taux de réussite au bac est de 83%

Réponse: parce qu'il y a 17% d'illettrés

Commentaire: juste mais triste

Mirabelle a dit…

C'est fait, tu as mon avis plus en détail ...

Isabelle Resplendino a dit…

Merci, j'irai voir dès mon retour tout à l'heure.