mardi 23 juillet 2019

Centre Autisme Limousin : suite et probablement pas fin.




Mois de juillet très chaud en Limousin, et ce n’est pas un trait d’humour, mais de désolation.

Exclure les enfants de plus de 4 ans de l’intervention intensive précoce tout en les orientant vers des services engorgés fait que je vous parie que des parents devront ENCORE se tourner vers la Belgique…

Attention aux signalement abusifs alors ! 
Nous en avons dans d’autres régions pour ce motif. 
Parents, soyez prudents.

Le paradoxe des fonds toujours assurés pour la tranche d’âge jusqu’à 6 ans et du coup la moitié qui n’en sera pas utilisée… donc non reconductible ? Il faudrait que l’ARS éclaircisse ce point.

Mais, en fait, il ne s’agit pas que d’une région. Si la politique du gouvernement avait été de vraiment bien faire pour l’autisme en France, il aurait étendu le principe du Centre Expert Autisme Limousin à toutes les régions afin de sortir de l’inégalité territoriale. Il faut y voir la patte du gouvernement, qui a choisi de niveler par le bas, comme on peut le constater avec la stratégie nationale autisme au sein des troubles du neuro-développement qui bénéficie surtout aux tout-petits et aux personnes autistes dans le haut du spectre.

Le précédent gouvernement porte aussi sa responsabilité avec l’orientation permanente (doit-on rappeler que nos enfants/adultes ne sont pas des pots de fleurs qu’on déplace au gré de nos envies !), la réponse accompagnée pour tous et le plan d’accompagnement global qui sont l’institutionnalisation d’un super-bricolage. Les associations avaient alors bien alerté, mais sans succès. Et le gouvernement actuel exploite à fond ce concept.

Lors de la création des Unités d’enseignement en maternelle autisme, j’ai été la seule dans les groupes de travail à réclamer que l’on étende l’âge de l’admission de 4 à 5 ans minimum. Peine perdue, les associations autour de la table ne m’ont pas suivie.

Pour toutes ces raisons, je vois avec angoisse que l’exode en Belgique ne cessera pas, mais pour certains restera à la charge des parents, si on ne les empêche pas par la force, ce qui est en train de se passer.

Pour en savoir plus :

Le communiqué de presse d’Autisme Limousin suite à la réponse de l’ARS.



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