mardi 8 mars 2016

Contention et enseignement spécialisé : rétablir quelques vérités


Pour ceux qui n'ont pas pris le temps de lire la circulaire de la ministre de l'enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles reprenant l’avis n° 150 du Conseil Supérieur de l’Enseignement Spécialisé concernant les mesures de contention et de mise en isolement et s'arrêtent au sensationnel des médias : cette circulaire demande à tout faire pour éviter la contention, et de ne s'y résoudre qu'en cas de danger physique imminent, quand toutes les méthodes de désescalade, de prévention et de gestions de comportements-problèmes ont échoué.

Elle demande de prévenir en amont les parents de la possibilité de prendre les mesures adéquates en cas de danger, de les informer de l'application de la mesure, et de consigner cette application par écrit, d'en référer à un regard extérieur. La jurisprudence nous apprend que la non-assistance à personne en danger l'emporte sur les autres législations, nationales et internationales. Les faits divers récents dans les écoles spécialisées n'ont apparemment pas suivi ce protocole, d'où ce nécessaire rappel.

Last but not least : que ce soit dans cet avis, ou dans les recommandations générales du Centre de l'égalité des chances, du Délégué général aux droits de l'enfant et du Service Universitaire Spécialisé pour personnes avec Autisme où je représentais les familles lors de leur rédaction, j'ai personnellement fait écarter toute possibilité d'envisager la contention comme moyen thérapeutique, afin de faire barrage à la méthode du packing que voulait importer le psychiatre Pierre Delion en Belgique.





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