samedi 18 janvier 2014

RECTIFICATIF sur l'exil belge des personnes handicapées


Étant donné le nombre d'articles et de reportages qui sortent en ce moment sur l'exil belge des Français en situation de handicap, je dois apporter quelques éclaircissements, d'autant plus que je suis citée dans certains de ces articles.

Tout d’abord, tous les établissements belges ne sont pas des « Usines à Français », il y a des dérives commerciales de la part de certains établissements mais le personnel exerçant est souvent dévoué.

Néanmoins, la maltraitance, ce n’est pas réservé qu’aux établissements belges, en France cela se pratique aussi.

L’aspect économique (« sous-traitance » à prix réduit en Belgique) n’est pas la seule raison à cet exil ; depuis des décennies, le handicap est très mal pris en compte par les gouvernements  français qui se sont succédé : on n’a pas mis les moyens dans la scolarité, l’inclusion…

Pour les enfants, une des principales raisons de leur exil, c’est parce que l’éducation nationale belge scolarise avec des méthodes adaptées les enfants en situation de handicap. En France, le traitement psychanalytique de l’autisme a fait des ravages sur l’avenir des personnes avec autisme et leurs familles, barrant la route aux méthodes éducatives de l’autisme qui auraient pu amener à l’autonomie des dizaines de milliers de personnes aujourd’hui dépendantes.

Mais vous en saurez plus très bientôt...

 

 

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Le souci c'est que même s'il y a de bons exemples d'inclusion en Belgique l'amalgame va jouer.

Soutien à toi. Prends le temps d'expliquer.

Isabelle Resplendino a dit…

Merci.

C'est ce que je compte faire.

Anonyme a dit…

Dommage que, dans ce reportage, vous identifiez vous-même, depuis une voiture, le Centre la Pommeraie (institution sans but lucratif agréée et subventionnée par l'Awiph et donc aussi contrôlée par elle) comme une "usine à Français"; De la sorte, vous la comparez implicitement (sans même lui rendre visite, ni lui donner la parole et encore moins sans que celle-ci ne soit visée par le moindre soupçon de maltraitance...) à ces sociétés anonymes sans scrupule... C'est particulièrement dénigrant pour l'excellent travail qui y est réalisé par des professionnels soucieux avant tout du bien-être des personnes qu'elles encadrent et pas de leur porte-feuille (le barèmes des rémunérations du personnel sont fixés par l'Awiph et les administrateurs ne sont pas rémunérés). Il s'agit de votre part d'un amalgame douteux et complètement dénigrant pour cette belle institution...Des excuses envers cet établissement ne seraient pas inutiles...

Isabelle Resplendino a dit…

Bonjour,
Suite à votre commentaire, je suis allée revisionner le film.
Ce ne sont pas mes paroles, mais celles du journaliste qui plaque les images de centres, dont la Pommeraie, sur le vocable "usine à Français" en disant " des centres comme celui-ci, elle les appelle des usines à Français". Je tiens à dire donc publiquement que la Pommeraie n'est pas une "Usine à Français" et a une longue tradition d'inclusion de la personne handicapée dans la société.
Je suis vraiment navrée et vous remercie je n'avais pas vu cela à la première vision. Mais je ne suis pas responsable du montage. Nous sommes passés inévitablement sur la route devant de nombreux établissements, puisque c'est là qu'ils se concentrent.

Anonyme a dit…

Je vous remercie

Isabelle Resplendino a dit…

C'est moi qui vous remercie. J'étais assez bouleversée quand j'ai vu le reportage et je n'avais pas fait attention que ce discours étayait précisément ces images-là.

Anonyme a dit…

Je comprends parfaitement que ce fâcheux amalgame soit complètement indépendant de votre volonté mais bien imputable à des journalistes qui sont parfois trop peu rigoureux dans leurs investigations ou lors du montage de leur reportage...Croyez-bien que je ne remets pas en cause (Qui oserait d'ailleurs?) l'utilité de ce reportage qui a le mérite de faire ouvrir les yeux sur des situations scandaleuses et inadmissibles que l'on soit de l'un ou de l'autre côté de la frontière franco-belge...

Isabelle Resplendino a dit…

Le public que nous sommes porte sa part de responsabilité dans la recherche d'actualité choc ; néanmoins, comme vous le soulignez, ce reportage a le mérite de déclencher un électrochoc. La partie "française" était bien pire que la "belge" d'ailleurs.

On ne dira jamais assez que la grande majorité de professionnels qui travaillent avec dévouement ne doivent pas être montrés du doigt suite à des révélations de scandales.

Et, en Belgique, nous scolarisons des enfants avec autisme ou polyhandicap, la France doit rattraper des décennies de retard et c'est un chantier énorme pour ce gouvernement.