jeudi 23 mai 2013

Qui perdra à ce jeu de mots ?

 
L’excellent blog de notre ami Philippe Steinier reprend une alerte de l’APF :
 
« La commission de l’éducation a adopté la suppression de la dernière phrase de l’article 3 qui précise que le service public de l’éducation « vise à l’inclusion scolaire de tous les élèves, notamment les élèves en situation de handicap ». Elle lui préfère une formulation plus générale : le service public de l’éducation « veille à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans distinction d’origine, de milieu social et de condition de santé ». (…)
 
Cette même remarque est applicable à l’article 10, qui spécifie que « le service public du numérique éducatif et de l’enseignement à distance est organisé y compris pour les élèves en situation de handicap ». (…)
 
Pour revenir à l’inclusion scolaire, l’APF est loin d’être satisfaite et à communiqué par la voix de Bénédicte Kail, sa conseillère nationale éducation et familles « Il est important de garder spécifié le principe de l’inclusion scolaire ou d’une école inclusive, explique-t-elle. Il faut que les besoins éducatifs particuliers des élèves en situation de handicap soient pris en compte et les adaptations spécifiques prévues afin de faire de l’école une école réellement inclusive. »
 
Lire l’article d’Handimobility ici, le communiqué de l’APF ici.
 
Mon avis :
 
Si, idéologiquement, on ne peut être que d'accord avec l'idée de supprimer la différence dans les termes pour ne pas faire de discrimination, on ne peut écarter que cela pourrait être une manœuvre pour justement ne pas avoir à s’occuper des enfants en situation de handicap. Il ne faudrait pas que l’on supprime des aménagements pour cette (fausse) raison ! Ni que l’on exclue nos enfants pour la même.
 


 
Je mesure combien ce  pays est en retard.
 
Ici en Belgique, nous parlons d’élèves à besoins spécifiques, TOUS les besoins spécifiques, car évidemment ça fait longtemps que les élèves handicapés sont scolarisés chez nous…
 
J’aborde justement cet angle de vue en page 7 de mon projet.
  
cela fait peur : le handicap y est écarté, autrement dit : on ne suppose pas une autre voie que l'échec pour nos enfants.
 

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