jeudi 27 décembre 2012

Rétrospective 2012 : une année d'horreur pour les enfants, une année de deuil pour les parents


Au revoir aux : 


28 passants du bus belge dans un tunnel suisse en ce mardi 13 mars

27 passants de l’école de Newton aux USA en ce vendredi 14 décembre

Fin de l'espoir  ?  :


La chape de plomb s’est refermée sur la douleur des familles d’enfants autistes : la censure de la révélation de leur malheur s’est imposée, et pourtant… 



Et pourtant, c'était l’année de l’autisme ! (grande casse nationale ?)

En cette veille de fin d’année, je suis triste. Triste de devoir porter à bout de bras quotidiennement les appels au secours, nombreux et désespérés des familles françaises qui veulent réfugier leur enfant en Belgique, afin de leur épargner le sombre avenir qui leur est promis. Triste de constater que ces appels sont en augmentation depuis le précédent quinquennat, malgré toutes les promesses de changement

J’ai peur que les méthodes barbares et cruelles pratiquées par la France ne contaminent mon autre pays, ce cher pays qui a sauvé mon enfant, la Belgique.

Pendant que les médias, les célébrités, les politiques et l’opinion publique se focalisent sur quelques rares richissimes réfugiés fiscaux en Belgique, la France continue à y exiler à tour de bras nos milliers de personnes handicapées et âgées, parce qu’elle est incapable de s’en occuper dignement.

Mon petit Wolfgang est sauvé. Mais on continuera impunément à assassiner Mozart* et chaque don de chaque enfant, tous les jours en France… Ce don d’apprendre existe chez tous nos enfants, qu’il soit modeste nous enseigne combien il faudrait encore plus le préserver et l’épanouir alors.

Enseigner, c’est apprendre deux fois » (Joseph Joubert – merci à ma chère amie Geneviève pour m’avoir enseigné cette si belle maxime).

Tous nos enfants ont droit à l'école ! C'est gravé, écrit dans le marbre de la loi... et jamais appliqué. Nos enfants sont refusés ; en réalité, ils n'ont pas droit à l'éducation, pas droit à la vie en société, pas droit à l'autonomie, pas droit au respect, à la dignité. Et pourtant, ils auraient tant à apporter à cette société qui se prive de leurs talents et ne fait que les confiner abusivement dans le rôle de fardeau qu'elle leur décerne dès sa première sentence à leur égard.



*(Pour paraphraser Yves Duteil, je dirais : « À chaque enfant qui disparaît, c’est sur Mozart qu’on tire un trait »)









3 commentaires:

Isabelle Resplendino a dit…

Nos enfants autistes n’auront pas droit à l’école, et les enfants porteurs d’autres handicaps ne sont guère mieux lotis : la scolarisation qu’on leur propose n’est vraiment pas à la hauteur. Aussi, ne fermons pas les yeux sur la situation des enfants polyhandicapés, dont la moitié reste à la maison quand l’autre ne fréquentera jamais l’école de la république non plus. Pourquoi ? Nous savons très bien scolariser tous ces enfants en Belgique.
Mais les lobbies médicaux ne veulent pas renoncer à une manne financière, et force est de reconnaître qu’ils imposent le tempo en la matière aux gouvernements qui se sont succédés depuis des décennies.
Le conflit d’intérêts inhérent à la composition des CDAPH sera-t-il résolu un jour ?

Pourquoi notre école est l’école de l’échec ? Pourquoi tout enfant hors normes : handicapé, trop intelligent, pauvre, d’origine étrangère, trop sensible, malmené par la vie, est voué dès sa naissance à l’échec ? Ne sont-ils pas tous des enfants extra-ordinaires, n’ont-ils pas droit à une école extraordinaire ?

Notre devise n’est-elle pas, gravée au fronton de nos mairies, « Liberté, Egalité, Fraternité » ?
Notre pays n’est-il pas celui qui a écrit les Droits de l’Homme, qu’il a signé tant de fois de son propre sang ?
Mais qu’ont-ils fait de notre pays ?

Françoise Boulanger a dit…

Chère Isa, tu sais comme le beau combat qui est le tien est pour de très nombreuses personnes, dont je fais partie, le nôtre également. A chaque fois je m'indigne avec toi mais ne sais comment t'aider. Il faut je crois faire prendre conscience aux grands responsables de la réalité de la situation. Il me semble qu'à notre petit niveau nous ne pouvons malheureusement rien faire d'efficace.
C'est pourquoi un de mes combats est d'essayer de faire changer les mentalités dans mon coin en priorité, espérant que beaucoup fassent de même chez eux. Bien faire comprendre à nos dirigeants que sous prétexte d'avoir été "élus", ils ne nous sont pas supérieurs pour autant ! Ils ne peuvent pas continuer impunément à vivre de l'argent public en prenant des décisions qui ne consistent parfois qu'à préserver leurs petits intérêts. A partir du moment où nous aurons des dirigeants intègres, surveillés et sanctionnés sans pitié à la première faute, le Pays sera enfin géré comme il se doit.
A ce moment-là, nous aurons forcément une "école républicaine" digne de ce nom.

Je souhaite que l'année qui vient soit une année plus favorable.

Isabelle Resplendino a dit…

Merci Françoise pour ton com plein de bon sens comme si souvent
Certains de nos élus oublient qu'ils ne sont que nos employés... on ne peut les virer que tous les 5 ans, voilà le problème