lundi 17 septembre 2012

Spirou l'étrangleur


Mon fils a reçu le vendredi 31 août 2012 le « journal de Spirou » auquel il est abonné. Il arrive parfois qu’il y ait un petit carnet de strips avec.

Ce matin-là, c’était « le pendu » de Julien Mariolle, un personnage qui essaie par tous les moyens de se pendre, l’humour de la situation étant parce que la plupart des moyens utilisés sont insolites.



Si je ne mets pas un seul instant en doute le talent ni l’humour de l’artiste, je pense qu’il était tout à fait malvenu d’envoyer un tel carnet à des enfants : nous entendons trop souvent aux actualités qu’un enfant est décédé, soit par jeu, soit par suicide (pendaison ou jeu du foulard).

Sans être le moins du monde pour la censure, on peut raisonnablement penser qu’il ne fallait pas envoyer cela en cadeau avec un magazine d’abonnés sans demander l’avis aux parents. À mon sens, c’est de l’humour qui doit être réservé à un public averti en raison du contexte actuel.

J’ai envoyé ce jour-là (c’est-à-dire le vendredi 31 août) un message de protestation à l’équipe de la rédaction de Spirou.

Nous sommes aujourd’hui le lundi 17 septembre 2012

Spirou l’ami des enfants,
Crache à la gueule des parents,

ne daignant accorder aucune réponse. Et puis quoi encore ? S’il fallait répondre à l’inquiétude de ces imbéciles de consommateurs… Ils ont vu trop de films ou quoi ?

J’ai donc envoyé, le 7 septembre de la même année, un message au Centre de Prévention du Suicide en Belgique. 10 jours plus tard, toujours pas de réponse. Il ne suffit que de quelques secondes à un enfant pour se pendre, mais des semaines ne suffisent pas aux responsables pour empêcher cela.

Ma conclusion sera, tant pis, je ne voulais pas y arriver, mais : 


« Le petit Spirou est une ordure ».


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Aïe ! Tu y es allée très fort pour ce pauvre Spirou mais il faut reconnaître que c'est parfaitement irresponsable de la part de cette rédaction de ne pas tenir compte de la fragilité des enfants. On imagine les concepteurs très satisfaits de leur oeuvre. Evidemment là comme toujours ce n'est qu'une histoire d'argent.
Bravo pour ton intervention.

Isabelle Resplendino a dit…

Le problème est tout de même qu'il y a une équipe qui décide des choix... chez une publication adressée aux enfants, on aurait pu espérer un peu plus de réalisme.

Mais, non, vraisemblablement plusieurs personnes, adultes professionnels, qui choisissent ce carnet de strips en cadeau et qui, comble de l'inconscience, ne daignent pas répondre aux interpellations des parents sur un sujet grave et les conséquences éventuelles de leur choix... Une prise de conscience, une réflexion pour l'avenir s'imposeraient tout de même à mon sens.

C'est tout de même étonnant que : rien.