lundi 28 novembre 2011

Message du Pr. Jacques Van Rillaer à propos du "mur"

Bonjour,

Le Pr Jacques Van Rillaer demande de diffuser largement cette double analyse à propos du film "Le Mur", je lui prête donc ici ma modeste tribune :

Edit : Le Pr a demandé de reprendre le texte ci-dessous, afin que le lecteur voit immédiatement qu'il y a une deuxième partie



Analyse du film « Le Mur »

par Pierre-Yves Gosset,

psychanalyste lacanien



suivi de



Analyse de cette analyse de P.-Y. Gosset

par J. Van Rillaer

psychologue scientifique

montrant des sophismes classiques des lacaniens

à savoir :



Mensonges (voir points 1 et 2)

Insinuations malveillantes (point 3)

Récit d’un cas pour démontrer la pertinence de leurs cures (point 3)

Conception grotesque de ce qu’est la science (point 4)

Logomachie (point 5)

Double langage (point 6)

Pseudo-explications par de simples analogies (point 7)

Le « tic de l’étic » (point 8)





Analyse du film « Le Mur »

par Pierre-Yves Gosset, psychanalyste lacanien



http://www.acfcapa.fr/chroniques/129-le-mur


Pierre-Yves Gosset

Association de la Cause freudienne


« Le Mur : la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme »

ou : Comment se servir de l'autisme pour « casser du psychanalyste »



C'est ce qu'illustre la réalisatrice du pseudo-documentaire intitulé : « Le Mur : la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme ».

Le titre en lui-même est a priori engageant, puisque nous mettons toujours, et c'est un grand principe depuis Freud, la théorie à l'épreuve de la clinique et l'une ne va pas sans l'autre. LACAN en donne la ligne dans ses Ecrits lorsqu'il nous dit qu'il faut toujours repenser notre théorie en fonction de notre objet, et non l'inverse (« Ecrits » p. 126).

On comprend vite cependant que cette vidéo est un piège, une véritable diatribe contre la psychanalyse. Non pas une « querelle » au sens noble du terme, où arguments seraient échangés pour aboutir à une discussion constructive sur le thème de l'autisme. Il s'agit de bien autre chose, insidieux autant que simple : c'est une véritable propagande contre la psychanalyse, au profit de méthodes comportementales aux fondements douteux. Au fur et à mesure, cette vidéo nous plonge dans l'indignation et devient insoutenable.



Le Procédé

La réalisatrice a interviewé des psychanalystes de renom, toutes écoles confondues. Ensuite, elle a manipulé l'enregistrement en effectuant des coupures et en ajoutant des commentaires a posteriori, visant à dénaturer et tordre les propos recueillis. Le but évident est de présenter les psychanalystes comme non crédibles.

Nous attirerons l'attention sur le fait qu'ainsi elle leur coupe la parole et qu'elle œuvre selon ce grand principe de toutes les méthodes comportementales : réduire l'autre au silence, le faire taire. C'est le fil conducteur de toute cette propagande.

En contraste, un plan de cette vidéo présente une chercheuse de l'INSERM qui développe à l'aise, sans interruption aucune ni commentaires, les résultats de sa recherche devant un écran plat. La question lui est posée sur les causes de l'autisme. Elle répond sans hésiter : « génétiques ! ».

Cette chercheuse a, grâce à des moyens techniques sophistiqués, enregistré le parcours oculaire d'enfants qu'elle dit autistes, placés en face de scènes sociales filmées. Ce parcours a ensuite été visualisé sur l'écran, en fonction des images qui ont été présentées. Elle peut ainsi montrer ce que les enfants qu'elle dit autistes ont regardé sur les scènes présentées. Apparemment, explique-t-elle, « Ils regardent autre chose que ce que regarde la moyenne des gens. » Ils regardent les bouches et le bas du visage, pas les yeux. La chercheuse arrive à cette conclusion : « Ils regardent ailleurs que là où se trouve l'information ; comment voulez-vous qu'ils comprennent ? ». Outre les objections que l'on pourrait aisément faire sur ce que constitue l' « information » et l'endroit où elle est censée être contenue, la principale est celle-ci : n'est-ce pas placer l'autiste en position déficitaire à partir de présupposés plus que douteux ? Il ne vient pas à l'idée de cette chercheuse ceci : ce que les enfants autistes ne regardent pas, ce qu'ils évitent, c'est ce qui les angoisse : l'objet regard. Ils se protègent aussi de l'objet voix, support de la parole : ceux qui côtoient des enfants dits autistes auront remarqué qu'ils se bouchent fréquemment les oreilles en présence de voix et de paroles. Soulignons aussi leur rapport singulier à la voix. Enfin, l'attention de ces enfants, portée sur la partie basse des visages témoigne de leur intérêt tout particulier pour la bouche en tant qu'orifice du corps. Les rapports singuliers des dits autistes à la bouche ne peuvent non plus passer inaperçus de tous ceux qui les côtoient. En outre, nous poserons une question éthique sur les conditions de réalisation de l'expérience : comment les enfants autistes testés l'ont-ils vécue ?

Enfin, une famille nous est montrée en compagnie de leur fils Guillaume qui se présente comme suit: « Je suis autiste à 80 pour cent ». On y entend les parents vantant les mérites d'une méthode qui consiste à utiliser des petits cartons (on ignore ce qu'il y a dessus, mais vraisemblablement, on peut le supposer, de petits dessins) et qui aurait permis à Guillaume de ne plus vomir l'eau qu'on lui présentait. Aucune explication supplémentaire n'est donnée quant aux hypothèses qui soutiendraient cette méthode ni sur les ressorts de sa prétendue efficacité. Ces parents ne tarissent pas de critiques contre les psychothérapies et contre la psychanalyse en particulier.



Discussion

La réalisatrice évoque, entre les lignes, les thèmes qui « fâchent ». A savoir, le pire : « On dit que les psychanalystes auraient culpabilisé les mères d'enfants autistes ». Pourtant, rien de cela ne s'entend dans le discours des psychanalystes interviewés.

Si violence il y a envers les enfants autistes et les parents d'enfants autistes, elle est ailleurs, dans le fait de la ségrégation que génère le discours de la science par ses méthodes de dépistage, d'évaluation et de classement. Nous recommanderons la lecture de l'ouvrage (« Sortir de l'Autisme », éditions Buchet-Chastel) où l'auteur, Jaqueline BERGER, mère de deux enfants autistes, en témoigne avec justesse. Que dire de l'exclusion de toutes les structures sociales qu'ont à subir les enfants et les parents d'enfants autistes, sans que des lieux d'accueil soient créés en suffisance ? Et que dire encore du revers de cette exclusion : l'« intégration » forcée des enfants autistes dans les écoles en France ?

Si les psychanalystes ont placé la relation parents-enfant au cœur de la formation du sujet, c'est bien parce que « Entre tous les groupes humains, la famille joue un rôle primordial dans la transmission de la culture et [...] prévaut dans la première éducation » (LACAN : Autres, Ecrits p. 24-25)

La réalisatrice et les « chercheurs » comportementalistes veulent l'ignorer ou le nient.

« Les psychanalystes rejettent les « théories organiques » mais n'hésitent pourtant pas à y recourir. » Absurde ! Les psychanalystes, depuis FREUD, ne font que travailler sur le nouage entre corps, langage et imaginaire. FREUD a d'ailleurs commencé par là : voir ses « Etudes sur l'hystérie ».

« La relation mère-enfant comprend quelque chose de la folie ».

Oui ! Toute relation humaine a quelque chose de « fou », dans le sens de « singulier », hors normes, car il n'y a pas de normalité en cette affaire si l'on veut bien ouvrir les yeux et les oreilles. Il n'y a pas non plus de prétendue « harmonie » dans la relation mère-enfant, Jaqueline BERGER le souligne très justement dans son précieux ouvrage (cité ci-dessus, p 92) : «Il faut en finir avec l'idée qu'élever des enfants est la chose la plus naturelle qui soit, que les femmes sont dotées d'un instinct maternel inné et que les défaillances de leur progéniture les disqualifient, elles et leur compagnon. »

Cette relation, quand on ne le nie pas, est faite de chair et de langage. Car c'est dans un bain de langage, « bouillon de culture » qu'arrive le corps de tout être humain et non pas dans un « programme génétique ».

« La gueule du crocodile qu'il faut toujours empêcher de se refermer à l'aide d'un bâton ». On peut voir dans ce montage vidéo une psychanalyste qui témoigne de son travail avec des enfants autistes. Elle fait des constructions théoriques dans son cabinet, en jonglant avec les animaux en peluche qui font partie de ses outils de travail. Comment nier l'immense intérêt des enfants pour la vie des animaux et ce qu'ils leur permettent de symboliser ! Le premier cas d'enfant amené par son père chez FREUD, n'était-il pas un petit garçon de 5 ans et demi, envahi par une phobie des chevaux, du temps où ceux-ci couraient encore les rues ?

La gueule du crocodile ? Mais elle représente l'irreprésentable : ce qui risque de vous bouffer tout cru ! Ce n'est pas la mère proprement dite, bien entendu ! Mais dans l'imaginaire fantasmatique de l'enfant, sa toute puissance sur lui, qui pourrait bien n'être pas que bienveillante. Le bâton ? Ce n'est pas le père en tant que tel, bien sûr (il n'a plus beaucoup de poids, de nos jours), mais ce que LACAN a redéfini d'une fonction : ce qui dirige le désir de l'enfant sur autre chose que sur sa mère et qui fait que la mère puisse ne pas s'occuper que de son enfant. N'oublions pas qu'une mère est une femme et l'enfant, son objet. Dans son ignorance, la réalisatrice croit et veut faire croire qu'il s'agit de promouvoir une concurrence entre père et mère. C'est absurde !

« Je suis autiste à quatre-vingts pour cent »

Nous discuterons enfin de la question du diagnostic. D'abord, quelles peuvent être les conséquences, sur l'avenir d'un enfant, de se trouver dès son plus jeune âge, identifié, par les tenants de ces méthodes de diagnostic et d'évaluation, à : «Je suis autiste à 80 pour cent ».

Ensuite, pour Guillaume, enfant un peu turbulent certes, les choses ont l'air de plutôt bien se passer. Tant mieux. Mais que dire de ces enfants autistes pour qui les choses sont autrement plus compliquées ? « [...] chez ces jeunes gens, tout est différent, la voix, les gestes, le regard, les mimiques, le tempo. [...] Il y a la mutisme total des uns, au point qu'on pourrait les croire aphones, les cris étranges des autres, des mots répétés en écho sans fin, de l'agitation mal cordonnée ou mécanique, à la manière d'une marionnette. Il y a les trop familiers ou ceux qui vous rendent transparents. » (J. BERGER op. cit. p 28).

Les gens avisés, avec une éthique, savent que ce n'est pas avec des petits cartons, encore moins en « bouffant du psychanalyste » que les choses vont se dénouer. Et, en regardant plus loin que les écrans des chercheurs de l'INSERM, nous voyons nous aussi, avec Jaqueline BERGER, que « Sortir de l'autisme concerne tout le monde, parce que les « autistes » sont le signe autant que le produit de la désagrégation du lien à autrui. Miroir grossissant de nos propres souffrances, ils sont peut-être notre ultime chance d'ouvrir notre regard. »



Analyse de l’analyse de P.-Y. Gosset

par J. Van Rillaer, psychologue scientifique,

montrant des sophismes classiques des lacaniens

à savoir :



Mensonges (voir points 1 et 2)

Insinuations malveillantes (point 3)

Récit d’un cas pour démontrer la pertinence de leurs cures (point 3)

Conception grotesque de ce qu’est la science (point 4)

Logomachie (point 5)

Double langage (point 6)

Pseudo-explications par de simples analogies (point 7)

Le « tic de l’étic » (point 8)





1) Gosset : « [Sophie Robert] œuvre selon ce grand principe de toutes les méthodes comportementales : réduire l'autre au silence, le faire taire. C'est le fil conducteur de toute cette propagande »

J.V.R. :

Gosset ne cite pas un seul propos écrit d’un comportementaliste de renom affirmant qu’il faut réduire l’autre au silence ou qui, tout simplement, suggère une attitude aussi grotesque. La psychologie scientifique a montré depuis des décennies toute l’importance de l’écoute, de l’empathie, de la bienveillance. Le comportementaliste qui négligerait une attitude humaniste non seulement manquerait d’éthique, mais encore agirait en opposition avec ce que sa discipline a démontré.

Rappelons :

a) Il ne suffit pas d’« on dit » pour argumenter sérieusement

b) Contrairement aux titres légaux « psychiatre » et « psychologue », ceux de « comportementaliste » et de « psychanalyste » sont des titres dont n’importe qui peut se prévaloir dans n’importe quel pays de la planète, qu’il ait fait des études ou non.

Il est donc parfaitement possible qu’il y ait « quelque part » des comportementalistes qui se conduisent comme le dit Gosset. Mais il ne s’agit évidemment pas du « grand principe de toutes les méthodes comportementales ». Cette affirmation est un mensonge grotesque. Il suffit d’interroger des parents d’autistes qui ont eu affaire à des psychanalystes et d’autres qui ont eu affaire à des comportementalistes, par exemple l’adorable Francis PERRIN.

Pour le témoignage de Perrin : taper dans Google : EDPH2277

ensuite ouvrir : « Documents » et choisir : Autisme.Perrin.pdf



2) Gosset : « En contraste, un plan de cette vidéo présente une chercheuse de l'INSERM qui développe à l'aise, sans interruption aucune ni commentaires, les résultats de sa recherche devant un écran plat. »

J.V.R. :

Acte manqué ou manipulation ?

Dans le Film « Le Mur : la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme », la chercheuse de l’INSERM n’apparaît pas une seconde. Il s’agit d’un autre film !

Selon Freud, un acte manqué masque TOUJOURS une intention cachée. Selon ce postulat, Gosset essaie de dissuader de visionner le film « Le Mur », comme Mme Roudinesco a tenté de dissuader de lire Le Livre noir de la psychanalyse ou Le crépuscule d’une idole de Michel Oufray, en lançant sur l’Internet des analyses remplies de mensonges.



3) Gosset : « Cette chercheuse a, grâce à des moyens techniques sophistiqués, enregistré le parcours oculaire d'enfants qu'elle dit autistes [...] Elle peut ainsi montrer ce que les enfants qu'elle dit autistes ont regardé sur les scènes présentées »

J.V.R. :

Gosset distille le doute sur le fait que les enfants examinés soient des enfants présentant un trouble autistique. Ils sont « dits » autistes.

Par contre, un peu plus loin, il parle de façon louangeuse de « Jacqueline BERGER, mère de deux enfants autistes », qui a écrit un livre qui s’insurge contre l’explication purement génétique de l’autisme. N’aurait-il pas dû écrire ici également que Mme Berger est mère de deux enfants « dits » autistes ?

Je veux bien croire Mme Berger, mais je ne puis m’empêcher de rappeler, à cette occasion, que des psychanalystes ont inventé des récits de cas !

Voyez par exemple le Journal d'une adolescente, un faux magistral de Hug-Hellmuth, la première psychanalyste d’enfants.

Pour ce document : taper dans Google : EDPH2277

ensuite ouvrir : « Documents » et choisir : Hug-Journal_Adolescente.pdf



Des MILLIERS d’enfants présentant un trouble autistique sont passés par les mains des freudiens, des kleiniens, des lacaniens. On attend toujours UNE étude METHODIQUE sur leurs résultats, publiée dans une des centaines de revues de médecine ou de psychologie scientifiques de haut niveau. Le récit, sans doute émouvant de Mme Berger (je ne l’ai pas lu), n’est en rien une preuve de l’efficacité de l’approche freudienne ou lacanienne d’enfants présentant un syndrome autistique.



La médiocrité des résultats des cures freudiennes et lacaniennes ne concerne pas seulement l’autisme. Elle se constate dès que les problèmes sont SERIEUX. Il faut lire à ce sujet le livre du meilleur historien du freudisme (qui a travaillé des années aux archives Freud à Washington), Mikkel Borch-Jacobsen :

Les patients de Freud. Ed ; Sciences Humaines, 2011, 224 p., 14 €

Pour une interview de cet historien: taper dans Google : EDPH2277

ensuite ouvrir « Documents » et choisir : Patients_de_Freud.doc



4) Gosset : « Si violence il y a envers les enfants autistes et les parents d'enfants autistes, elle est ailleurs, dans le fait de la ségrégation que génère le discours de la science »

J.V.R. :

Qu’est que la démarche scientifique ? Tout simplement une recherche qui veut des faits observables pour bâtir des hypothèses et des faits observables pour accepter ou réfuter des hypothèses. Mais ceci implique de conceptualiser, distinguer, classer, évaluer, vérifier. Gosset est lacanien. Il cite son Maître à penser pour dire les choses les plus banales, que plus personne ne conteste :

« Entre tous les groupes humains, la famille joue un rôle primordial dans la transmission de la culture et [...] prévaut dans la première éducation » (LACAN : Autres Ecrits p. 24-25)

J’aurais préféré qu’il ose citer ces autres propos de Lacan sur la science :

« La psychanalyse est une pratique délirante, mais c’est ce qu’on a de mieux actuellement pour faire rendre patience à cette situation incommode d’être homme. C'est en tout cas ce que Freud a trouvé de mieux. Et il a maintenu que le psychanalyste ne doit jamais hésiter à délirer » (Ouverture de la section clinique, Ornicar? Bulletin périodique du champ freudien, 1977, n° 9, p. 13).

« La psychanalyse n'est pas une science. Elle n'a pas son statut de science, elle ne peut que l'attendre, l'espérer. C'est un délire — un délire dont on attend qu'il porte une science. On peut attendre longtemps! Il n'y a pas de progrès, et ce qu'on attend ce n'est pas forcément ce qu'on recueille. C'est un délire scientifique » (L'insu que sait de l'une-bévue s'aile a mourre [sic], Ornicar? Bulletin périodique du champ freudien, 1978, n° 14, p. 9).

« La psychanalyse est à prendre au sérieux, bien que ce ne soit pas une science. Comme l'a montré abondamment un nommé Karl Popper, ce n'est pas une science du tout, parce que c'est irréfutable. C'est une pratique, une pratique qui durera ce qu'elle durera. C'est une pratique de bavardage » (Une pratique de bavardage. Ornicar? Bulletin périodique du champ freudien, 1979, n° 19, p. 5).



5) Gosset : « Les psychanalystes, depuis FREUD, ne font que travailler sur le nouage entre corps, langage et imaginaire. FREUD a d'ailleurs commencé par là : voir ses Etudes sur l'hystérie. »

J.V.R. :

Ceci demande une explicitation qui, malheureusement, est absente. C’est presque aussi obscur que les affirmations par lesquelles Lacan terminait son interview à l’ORTF, publiée après relecture dans son livre Télévision (éd. Seuil, 1973) :

« L'interprétation doit être preste pour satisfaire à l'entreprêt. De ce qui perdure de perte pure à ce qui ne parie que du père au pire » [sic] (dernières lignes du livre).



Faut-il rappeler qu’un savant aussi éminent que Claude Lévy-Strauss ne comprenait pas ce que Lacan racontait à son séminaire ... et a fini par oser le dire.

Pour lire le témoignage de Lévy-Strauss, taper dans Google : EDPH2277

puis ouvrir « Documents » et choisir : Lacan.Levy-Strauss.doc



6) Gosset : Le texte de Gosset illustre parfaitement le double langage des psychanalystes.

J.V.R. : Lisons :

« La relation mère-enfant comprend quelque chose de la folie ».

Oui ! Toute relation humaine a quelque chose de « fou », dans le sens de « singulier », hors normes, car il n'y a pas de normalité en cette affaire si l'on veut bien ouvrir les yeux et les oreilles. »



Relisez bien : singulier = fou.

Mais nous sommes tous, par certains aspects, singuliers !

(Mes empreintes digitales et mon histoire se distinguent de celles de tous les habitants de la planète)

Donc tous « fous » ? Mais que veut dire alors ce mot ?

Cette façon d’équivoquer, avec des termes comme « sexualité », « Œdipe », « castration », « Phallus », etc., permet de répondre à toute objection : « Mon pauvre ami, vous n’avez rien compris »

Un exemple typique de Lacan :

Le 26 février 1977, Lacan fait une conférence Bruxelles, où il déclare :

« Notre pratique est une escroquerie, bluffer, faire ciller les gens, les éblouir avec des mots qui sont du chiqué, c'est quand même ce qu'on appelle d'habitude du chiqué. [...] Du point de vue éthique, c'est intenable, notre profession ; c'est bien d'ailleurs pour ça que j'en suis malade, parce que j'ai un surmoi comme tout le monde. [...] Il s'agit de savoir si Freud est oui ou non un événement historique. Je crois qu'il a raté son coup. C'est comme moi, dans très peu de temps, tout le monde s'en foutra de la psychanalyse. » (Extraits publiés dans Le Nouvel Observateur, 1981, n° 880, p. 88).



Pour calmer ses disciples parisiens avertis par des collègues belges, Lacan fait son séminaire suivant à Paris (15-3-1977) sur « L'escroquerie psychanalytique » et précise :

« Je pense que, vous étant informés auprès des Belges, il est parvenu à vos oreilles que j'ai parlé de la psychanalyse comme pouvant être une escroquerie. [...] La psychanalyse est peut-être une escroquerie, mais ça n'est pas n'importe laquelle — c'est une escroquerie qui tombe juste par rapport à ce qu'est le signifiant, soit quelque chose de bien spécial, qui a des effets de sens » (L'escroquerie psychanalytique. Ornicar? Bulletin périodique du champ freudien, 1979, n° 17, p. 8).



Pour des détails sur la tactique du double langage :

Taper dans Google : EDPH2277

puis ouvrir « Documents » et choisir : Freudisme_populaire_initie.pdf



7) Gosset approuve tout à fait l’épisode du crocodile ! Relisez ce qu’il écrit :

« La gueule du crocodile qu'il faut toujours empêcher de se refermer à l'aide d'un bâton ». On peut voir dans ce montage vidéo une psychanalyste qui témoigne de son travail avec des enfants autistes. Elle fait des constructions théoriques dans son cabinet, en jonglant avec les animaux en peluche qui font partie de ses outils de travail. Comment nier l'immense intérêt des enfants pour la vie des animaux et ce qu'ils leur permettent de symboliser ! Le premier cas d'enfant amené par son père chez FREUD, n'était-il pas un petit garçon de 5 ans et demi, envahi par une phobie des chevaux, du temps où ceux-ci couraient encore les rues ?

La gueule du crocodile ? Mais elle représente l'irreprésentable : ce qui risque de vous bouffer tout cru ! Ce n'est pas la mère proprement dite, bien entendu ! Mais dans l'imaginaire fantasmatique de l'enfant, sa toute puissance sur lui, qui pourrait bien n'être pas que bienveillante. Le bâton ? Ce n'est pas le père en tant que tel, bien sûr (il n'a plus beaucoup de poids, de nos jours), mais ce que LACAN a redéfini d'une fonction : ce qui dirige le désir de l'enfant sur autre chose que sur sa mère et qui fait que la mère puisse ne pas s'occuper que de son enfant. N'oublions pas qu'une mère est une femme et l'enfant, son objet.



a) Rappelons que le 1er cas d’enfant analysé par Freud, auquel Gosset fait allusion, est le Petit Hans, qui avait développé une peur des chevaux après que des chevaux, tirant une lourde voiture, soient tombés bruyamment.

Ce pauvre enfant a été l’objet d’un conditionnement massif par la théorie freudienne.

Pour un exposé du cas de Hans et des réflexions critiques :

taper dans Google : EDPH2277

puis ouvrir « Documents » et choisir : Hans.Fritz.doc

On y trouve aussi présenté le patient le plus célèbre de Mélanie Klein :

le petit Fritz,

dont a appris longtemps après la publication qu’il était son propre fils !



b) La réponse du lacanien illustre une fois de plus le principe de l’interprétation « profonde » par de simples analogies.

Relisez : le bâton = ce qui fait que la mère puisse ne pas s'occuper que de son enfant.

Avec ce même type d’« herméneutique », Freud expliquait n’importe quoi, par exemple que le tabagisme est le substitut inconscient de la masturbation.

Soulignons que Freud, malgré la connaissance de la signification « profonde » de cette dépendance, n'a jamais réussi à s'en délivrer en dépit de plusieurs tentatives !

Pour le psychanalyste, le sevrage tabagique n'est pas — contrairement à ce que pense le psychologue scientifique — une question d'efforts bien ciblés, mais seulement une question de significations à dévoiler.

Quand le psychanalyste Peter Gay, auteur d'une biographie louangeuse de Freud, explique pourquoi le Maître n'est jamais parvenu à arrêter de fumer, il invoque simplement une analyse trop peu profonde :

« La jouissance que fumer procurait à Freud, ou plutôt son besoin invétéré, devait être irrésistible, car après tout, chaque cigare constituait un irritant, un petit pas vers une autre intervention et de nouvelles souffrances. Nous savons qu'il reconnaissait son addiction, et considérait le fait de fumer comme un substitut à ce “besoin primitif” : la masturbation. À l'évidence, son auto-analyse n'avait pas atteint certaines strates ».

(Pour les références précises de ces citations de Freud et Gay, voir Le Livre noir de la psychanalyse, Les Arènes, 2e éd., p. 236 et sv.)



Autrement dit : si vous n’arrivez pas aux changements que vous désirez, analysez, analysez des strates de plus en plus « profondes ».

Otto Rank, qui fut longtemps un des disciples préférés de Freud, disait que tout finit par s’expliquer par le traumatisme de la naissance (Cf. Le Traumatisme de la naissance, 1924, trad. Payot, 1968).

Surtout soyez patients. Comme le dit un des psychanalystes interviewés :

« La position du psychanalyste, c’est avoir ni mémoire, ni attente. C’est le fait d’abdiquer l’idée d’une progression »



8) Gosset : « Les gens avisés, avec une éthique, savent que ce n'est pas avec des petits cartons, encore moins en « bouffant du psychanalyste » que les choses vont se dénouer. »

J.V.R. :

Il n’est pas possible de débattre avec un psychanalyste (surtout lacanien) sans qu’il parle d’éthique et qu’il suggère que vous n’en avez pas. Pour le dire à la manière de Lacan : c’est le tic de l’é-tic.

a) En fait, s’en tenir aux Textes freudo-lacaniens et ignorer ce qui se fait dans le reste du monde en matière d’éducation d’enfants présentant un trouble autistique (en particulier dans les meilleures universités : Cambridge, Oxford, Harvard, Stanford, etc.), c’est une grave faute professionnelle, un manque d’éthique évident. Les freudiens et lacaniens sont comparables à des médecins qui soigneraient des troubles graves avec des fleurs de Bach ou des dilutions homéopathiques.

b) Faut-il rappeler que Jacques-Alain Miller, gendre de Lacan, n’hésitait pas à dire :

« La morale de Lacan relève d’un cynisme supérieur »



(Débat avec Onfray, in Philosophie magazine, 2010, n° 36, p. 15).

c) Celui qui n’a pas lu des ouvrages de psychanalysés de Lacan, racontant comment le Maître œuvrait, devrait consulter l’article publié dans la revue Science et pseudo-sciences

« Comment Lacan psychanalysait »

En ligne : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1553

Ou taper dans Google : EDPH2277

puis ouvrir « Documents » et choisir : Lacan.Pratique.SPS.doc

d) A ma connaissance, aucun comportementaliste membre des associations françaises (AFTCC, AFFORTECC) ou belge (AEMTC) ne pratique une méthode aussi douloureuse que celle du psychanalyste Pierre Delion : le « packing », une camisole de force new look, qui fait songer à des pratiques barbares des siècles passés !

Sa méthode consiste à emmailloter l’enfant présentant un syndrome autistique jusqu’au cou dans un cocon de contention, mouillé et glacé (au moins 10° en dessous de la température du corps), pendant 45 minutes. Quand la température de la peau a chuté de 36 à 33 degrés, l’enfant est progressivement réchauffé. Ainsi, un enfant agité se trouve maté. Le procédé se renouvelle jusqu’à 7 fois par semaine.

C’est ce même psychanalyste qui ose dire, quand on lui demande de parler des effets des traitements :

« Je ne peux pas répondre à ça. Ce n’est pas une question de psychanalyste, ça ! »

d) Pour avoir été membre de l’Ecole belge de psychanalyse pendant 15 ans et être devenu ensuite comportementaliste, j’ai constaté que le goût de l’argent et du pouvoir est plus fréquent chez les freudiens et surtout chez les lacaniens que chez les comportementalistes. S’il y a des abus partout, les lacaniens en tout cas n’ont de leçons à donner à qui que ce soit.



9) J.V.R : Freud était plus avisé : il trouvait inutile de discuter

Il écrivait à Oskar à Pfister :

« Que nous attachions si peu d'importance à paraître dans les Congrès me semble très compréhensible. Il n'est guère possible d'argumenter publiquement sur la psychanalyse. [...] Les débats ne peuvent que demeurer aussi infructueux que les controverses théologiques au temps de la Réforme » (28-5-1911).



La psychanalyse a commencé comme une recherche scientifique, puis est devenue une religion laïque qui n’a plus sa place dans la « République des Sciences ». Ce qui est écrit ci-dessus par Mr. Gosset l’illustre une fois de plus.



10) J.V.R : Une chose m’étonne : l’absence de psychiatrisation de Sophie Robert

Freud psychiatrisait tous ses opposants.

Selon lui, Adler était un paranoïaque, Bleuler un homosexuel refoulé, etc., etc.

Comment se fait-il que Sophie Robert ne soit pas encore étiquetée « hystérique » ou un truc comme ça ?

Dans la classification freudienne, on n’a pas beaucoup le choix (moins que dans le DSM...) :

perversion, neurasthénie, névrose d’angoisse, névrose de caractère, hystérie de conversion, hystérie d’angoisse (= névrose phobique), névrose obsessionnelle, névrose narcissique, paranoïa.

Je suis curieux de voir quel étiquetage sera choisi.

Si Elisabeth Roudinesco se prononce, ce sera évidemment, la « Haine ». Pour elle, ce sentiment et l’antisémitisme sont l’explication ultime du comportement de tous ceux qui osent remettre en question la Parole révélée de Freud.

Pour une analyse de son Pourquoi tant de haine ? (visant les auteurs du Livre noir)

taper dans Google : EDPH2277

puis ouvrir « Documents » et choisir : Roudinesco.Pourquoi-tant-de-haine.Racca.doc



Pour une analyse de son Mais pourquoi tant de haine ? (visant Onfray)

taper dans Google : EDPH2277

puis ouvrir « Documents » et choisir : Roudinesco.Onfray.Haine.Rillaer.pdf



11) J.V.R. : Une chose ne m’étonne pas : la hargne des lacaniens

Faut-il rappeler qu’à partir de 1963 les analyses didactiques menées par Lacan n’ont plus été reconnues par l’Association internationale de Psychanalyse (IPA), parce que Lacan faisait des séances qui ne duraient que quelques minutes au lieu de 50 minutes traditionnelles. Celui-ci a réagi en fondant l’année suivante sa propre Ecole. Il s’est vengé de l’IPA en acceptant comme analyste quasi n’importe qui et en déclarant même que « le psychanalyste ne s'autorise que de lui-même » Une grande partie des analystes lacaniens n’ont pas de diplôme de psychiatre, ni de psychologue. C’est le cas d’Eric Laurent, qui fait un procès à Sophie Robert. C’est aussi le cas de J.-A. Miller et de son frère Gérard (philosophes-psychanalystes), de Roudinesco (historienne-psychanalyste) et des plus agressifs à l’égard de méthodes psychologiques dont les résultats positifs deviennent de plus en plus évidents.

Si la psychanalyse se trouve discréditée, ils ne pourront pas se rabattre sur le titre universitaire de psychiatre ou de psychologue. Leur hargne n’est pas simplement une question de joute intellectuelle : il y va de leur gagne-pain.

Pour en savoir plus sur le titre d’analyste lacanien

et l’abondance de lacaniens en France :

taper dans Google : EDPH2277

puis ouvrir « Documents » et choisir : Abondance.lacaniens. doc



Bruxelles, 25-11-2011

[1] « Rappelons d'abord un principe : le psychanalyste ne s'autorise que de lui-même. Ce principe est inscrit aux textes originels de l'Ecole et décide de sa position. Ceci n'exclut pas que l'Ecole garantisse qu'un analyste relève de sa formation. Elle le peut de son chef. Et l'analyste peut vouloir cette garantie » (Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l'Ecole. Réédité dans Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 243).

15 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce sont bien là les propos d'un psychologue. La "dame", devant son écran plat et qui étudierait des "soi-disant" autistes, n'est autre que Monica Zilbovicius, médecin psychiatre, chercheuse. Bref, elle, elle a fait des études reconnues et sait de quoi elle parle, ce dont tout le monde ne peut pas se vanter(suivez mon regard!).
Quant au contenu de cette diatribe indigeste et maladroite, il est d'une mauvaise foi rare.
Eglantine

Isabelle Resplendino a dit…

Merci Eglantine, mais surtout lisez la 2e partie : Le Pr Jacques Rillaert démonte toute l'analyse de mauvaise foi précédentee.

Anonyme a dit…

"des petits papiers en carton "... Monsieur devrait se renseigner sur cette méthode appeler PECS qui permet aux autistes d exprimer leurs besoins et leur permet, souvent d accéder au langage. Mais si monsieur fait d emblée abdiction de toutes idées de progression, alors qu'il ne perde pas son temps.
Moi je viens de perde le mien a lire ces énormités.
Magalie
Maman de ( vrais) jumeaux autistes. Vrais jumeaux=même patrimoine génétique, mais c est un détail ?

Isabelle Resplendino a dit…

Oui, Magali, mais apparemment vous n'avez lu que la 1ère partie : l'intéressant dans cet article était justement dans la 2e partie : la démonstration de l'absurdité des affirmations de la 1ère partie

Anonyme a dit…

Merci Professeur pour cette réponse éclairante ! Je suis surprise du très bas niveau de cette prose, je les croyais plus malins... La façon dont il parle de Guillaume est profondément irrespectueuse de cet enfant, et son silence à propos de Julien l'est tout autant !

Emilie a dit…

Exact il faut lire la deuxieme partie pour voir que le Professeur démonte toute l analyse du premier mr Gosset.

En tous les cas , le premier a rien compris encore...

Bravo au deuxième monsieur pour son analyse.

Anonyme a dit…

Isabelle, j'ai tout lu. Mon commentaire est une critique de la 1er partie. La deuxième partie est évidemment bien plus pertinente.

Isabelle Resplendino a dit…

Oui, en effet, les bras en tombent de lire la 1ère partie, mais je crois qu'au lieu de critiquer le film certains auraient dû faire profil bas : le film les a mis à nu, et ils ne font que s'enfoncer de se plaindre d'être ce qu'ils sont...

Ingrid Bruant a dit…

Trés interessant, ce psychologue comportementaliste (surtout qu'il a pratiqué la psychanalyse, il sait de quoi il parle), merci de cette intervention.Je suis orthophoniste et sursaute d'indignation quand je lis le premier discours du psychanaliste: on ne les "dit" pas autistes,nos patients, on les DIAGNOSTIQUE, et les "petits papiers" sont des pictogrammes de la PECS, technique reconnue, qui permet à nos patients de s'exprimer, de devenir continents et autonomes....Vivement une étude scientifique sérieuse sur l'efficacité des méthodes d'éducation des enfants autistes!

Anonyme a dit…

parent d'un enfant autiste, je suis encore une fois de plus choquée de l'analyse du reportage "le mur". Ce n'est pas un "montage" mais uniquement la réalité de ce que font les psychanalystes. Expliquez moi quel est l’intérêt d'observer un enfant autiste pendant des mois voir des années. Poser des questions sur les antécédents familiaux, le vaicu des parents et les faire culpabiliser c'est ce que la majorité des parents ont subi de la part de psychanalystes aussi bien dans les CMP, CAMPS ou hôpitaux publics. Au lieu d'analyser un reportage si véridique il vaut mieux vous auto analyser dans vos pratiques indignes et qui n'aboutissent à aucun résultat. Soutenons Sophie Robert.

sandrine guy a dit…

merci pr Rillaer pour cette analyse pertinente.
Ces lacaniens restent et resteront toujours dans leur "secte" à défendre les paroles (qui les arrangent) de leur défunt gourou.
Mr gosset n'a dû comprendre, dans le film, que les dire de ses comparses, petit exemple, guillaume n'a jamais "vomi" l'eau, il jouait à la cracher et effectivement ce fut pour lui le jour de sa première carte pecs. Si Guillaume dit qu'il est autiste à 80%, c'est qu'il pose des questions sur son autisme et que nous lui répondons le plus clairement possible, après il en parle comme il le souhaite.
Et effectivement, que dire du silence sur Julien ??? Ils ne peuvent pas conclure à l'échec de la "non" prise en charge, ce serait conclure à leur propre incompétence et échec.
En tout cas, merci pour ce soutien très important pour toutes les familles.
maman de Guillaume

Josiane a dit…

Merci à M. Jacques Van Rillaer pour ses écrits. Non seulement la psychanalyse n'aide pas les personnes souffrant d'autisme mais leur est néfaste ainsi qu'à leur famille. Elle n'entraine que souffrances et ne permet en aucun cas à l'individu touché par l'autisme de progresser vers une vie digne et autonome. On assiste à une véritable "prise d'otage" des familles qui ne voudraient pas de cette forme de thérapie, ne leur laissant, de surcroît, pas le choix d'aborder d'autres formes de prise en charge. La psychanalyse n'a rien à faire dans le champs de la prise en charge des syndromes autistiques. il faut que cesse ce monopole psychanalytique.

Isabelle Resplendino a dit…

Merci à la Maman de Guillaume pour son témoignage précieux.
Il est temps que cela cesse.
Et que notre pays rattrape son retard.

Isabelle Resplendino a dit…

à "Anonyme" de 10h45 : en effet, mais il ne faut pas "rester" sur la 1ère partie, l'intérêt du billet étant l'analyse de l'analyse dans la seconde partie.

Isabelle Resplendino a dit…

Message de Sophie Robert :

"Les rushes sont dépourvus de création personnelle, et leur remise ne peut porter atteinte au droit moral de l'auteur sur son oeuvre."

De plus "Esthela Solano Suarez, Eric Laurent et Alexandre Stevens pouvaient légitimement craindre que les documents réclamés soient détruits dans le but éventuel pour la réalisatrice d'échapper à toute interdiction judiciaire dont pourrait être frappé le film ou plus généralement pour échapper à toute interdiction en responsabilité."

Voilà les termes dans lesquels le juge vient d'ordonner que Sophie Robert remettre la copie de l'intégralité des rushes des ITW des trois plaignants, alors qu'ils savent pertinemment qu'elle prépare une série sur la psychanalyse.

Que des rushes d'une réalisatrice soient dépourvus de création personnelle, voilà qui est une première en France.