mardi 2 août 2011

Ils ont sauvé Dormillouse !

« Tous unis » versus « Tous pourris » !



Aujourd'hui, je veux remercier ces femmes, ces hommes, ces élu(e)s de tant de bords confondus, ces médecins, ces parents, ces professionnels, ces associatifs qui, tous, ont montré qu'on pouvait se battre, main dans la main, pour une bonne cause, et qui ont répondu présents à mon appel à l’aide.

Il se dit parfois que les hommes politiques « sont à mettre dans un même sac », qu’ils sont uniquement intéressés par leur carrière. Mais ceux que je remercie par ces mots ont prouvé qu’ils s’intéressaient au sort de leurs administrés, et qu’ils savaient passer au-delà des clivages pour le faire.

Aujourd'hui, je veux dire aussi que j'ai retrouvé confiance dans la justice de mon pays.

Alertée l’année dernière par un article sur le blog d’un élu varois, j’ai pris fait et cause, en tant que Secrétaire Nationale-Adjointe du Collectif des Démocrates Handicapés, Conseillère à l’inclusion scolaire, pour la Maison d’Enfants à Caractère Sanitaire Dormillouse, menacée plus qu’injustement de fermeture.

Mais tous mes efforts auront été vains : malgré que mes lettres recommandées avec accusé de réception aux quatre ministères concernés aient été bien reçues, - lettres accompagnées de l’appui des personnalités précédemment citées - nonobstant l’absence de retour du formulaire de réception par le cabinet de la Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale Roselyne Bachelot-Narquin, dont les employés m’ont assuré n’avoir pas reçu ma lettre (affirmation démentie par la poste belge) – aucune réponse ne fut faite à ces lettres. Ce fut comme « pisser dans un violon », selon l’expression consacrée…

Quel recours vous reste-t-il quand on ne vous écoute pas ? La justice, que l’imagerie se plaît à représenter les yeux bandés. Je ne sais si elle est dotée du sens de la vue ou pas. Mais je sais qu’aujourd’hui, elle a entendu la vérité.

Oui, elle a entendu la vérité, celle de l’établissement de Dormillouse, portée par les voix de son conseil, Me Olivier Poinsot, de son Directeur, de ses employés, des élus, des médecins, des associations, des parents, des enfants concernés.

Robert Kennedy disait : « Peu de gens ont suffisamment de notoriété pour modifier le cours de l'histoire, mais chacun de nous peut travailler à changer un petit nombre d'évènements... Ce sont d'innombrables actes de courage et de foi qui façonnent l'histoire de l’humanité ».

Aujourd’hui, je sais que ces personnes ont écrit l’histoire.

On me demande souvent, en tant que maman d’un enfant « différent », comment cela se fait-il que la nature, ou Dieu (si mon interlocuteur est croyant), ait permis que ces enfants-là naissent ? Ma réponse est évidente : c’est parce que ces enfants-là nous font donner le meilleur de nous, et même plus : ils nous rendent meilleurs. « Je t’ai donné ma boue, tu en as fait de l’or », comme l’a chanté Philippe Lavil dans une chanson que j’écoute souvent.

Les enfants de Dormillouse nous ont rendus meilleurs. Puissent nos ministres en prendre exemple.


1 commentaire:

Elisabeth Jenssen a dit…

Toutes mes félicitations, très chère Isabelle, et à tous vos partenaires et amis pour avoir sauvé à vous tous la Maison d'Enfants de Dormillouse. Quelle leçon en démocratie ! Quel jour béni ! Elisabeth Jenssen Fondatrice-présidente du Mouvement des Français de l'étranger(MDFDE).