vendredi 25 décembre 2009

L'évènement marquant de 2009


Non, je ne vais pas revenir, comme certains, sur les clashs politiques.


Je ne vais pas dire, comme beaucoup, que ceux qui se présentent au MoDem sur les listes pour les régionales sont "de la chair à canon électoral", car c'est une injure envers tous les jeunes hommes morts durant la 1ère guerre mondiale. (Je ne mets pas de lien, il y en a trop).


Je ne vais pas dire, comme je l'ai trop souvent lu ou entendu, que les usagers des transports victimes des grèves sont "pris en otage", car c'est une injure pour tous les gens réellement pris en otages, dans un braquage, une guerre, un kidnapping... (Pas de liens non plus, pour la même raison que la précédente).


Je ne vais pas dire non plus que le vote pour un candidat à une présidence d'un établissement public équivaut - ou tout comme - à être complice de la déportation durant la seconde guerre mondiale.


Je ne vais pas dire qu'utiliser des pseudos pour écrire sur un blog ou commenter sur d'autres est le fait de délateurs comme le furent les collabos durant la seconde guerre mondiale ou bien les zélés contributeurs de la stasi. Car cela n'a vraiment pas les mêmes implications (voire le paragraphe précédent) et de plus, c'est ludique, charmant, et un jeu de piste que l'on sème ainsi, facile à suivre pour qui veut s'en donner la peine (ou qui dispose des moyens de déduction nécessaires). Pas de liens ici encore, toujours pour les mêmes raisons.


Non, je vais juste dire qu'ils commencent vraiment à m'énerver, ceux qui brandissent les drapeaux des plus sombres heures de l'histoire dès que leur petit confort est bousculé (en l'occurence quand on les met en face de leur contradictions), comme si cela avait un lien, se posant ainsi en martyre. Mais de quoi ? Croyez-vous vraiment que vous allez faire pleurer dans les chaumières ainsi ? N'avez-vous pas honte d'exploiter ainsi la misère de l'histoire ? Ayez au minimum la pudeur d'évoquer des évènements moins tragiques, si l'on emploie une comparaison avec l'histoire, il faut en respecter l'échelle des valeurs inhérente.


Pour moi, l'évènement marquant de 2009, sera celui-ci, ce massacre d'innocents dans une crèche : Adieu aux petits anges qui nous ont quittés ce jour-là, dont l'un, âgé seulement de neuf mois, selon les paroles du chirurgien, "s'est battu comme un lion pour vivre, jamais nous n'avons cru qu'il survivrait toutes ces heures". Mais il a lutté quelques heures, avant de rendre les armes.


Son "grand frère", alors âgé de 2 ans et demi, figure au nom des rescapés, dont certains endureront toute leur vie les séquelles de cette tragédie.


C'était le 23 janvier 2009.

5 commentaires:

Françoise Boulanger a dit…

Oui, ma petite Luciole, c'est un évènement horrible, terrifiant et personne ici ne pouvait rien faire. Car en réalité, ces actes de folie, vraiment rarissimes, ne peuvent être prévus. Notre société est peut-être en cause si nos comportements actuels amènent à plus de stress, ou à une possibilité facilitée de prises de stupéfiants.
Mais peut-être est-ce seulement le hasard d'une personnalité malade ; et à cela que pouvons-nous faire ?! Nous méfier de chacun de nos semblables ? En nous enfermant dans des processus complexes de protection policière ? Ou juste faire confiance ? Oui, que faire ?

Bien d'accord avec toi pour relativiser les vraies souffrances et ne pas employer des termes abusivement provocateurs.
Concernant ton premier lien (sur l'article du Post), il ne salit heureusement que... son auteur. Bien dommage, cet abus de mots destructeurs.
Grosses bises.

Isabelle Resplendino a dit…

Tout à fait d'accord avec ton commentaire, nous ne pouvons que tendre nos efforts à améliorer la société pour la rendre plus "humaine", afin qu'elle ne génère plus ces horreurs, si cela est possible.

Et j'espère ainsi que les "stigmatiseurs" auront reçu mon message et sauront faire la part des choses, invoquer des grandes souffrances dont on a été directement ou indirectement victime pour des faits qui n'ont rien à voir avec le thème évoqué déforce leurs propos.

À propos de mon premier lien, l'auteur devrait faire un petit tour en Belgique, pour savoir ce que pensent les Belges de cette affaire.

PS : je vais changer la disposition du blog (en ce qui concerne les commentaires) parce que beaucoup ont du mal à commenter.

Isabelle Resplendino a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
JF le démocrate a dit…

Bien sûr, il y a les "rigolos" qui se prennent pour les rois de l'année (car ce sont eux les rois et non pas les évènements qu'ils relatent...), de par leurs propos absurdes qui effectivement dépassent parfois la limite de la correction humaine quand ils croient égoïstement qu'ils en sont les donneurs de leçons. Tu en as cité deux, et je crois que tous les deux sont des provocateurs nés, prêts à tout et n'importe quoi pour se faire remarquer. D'ailleurs, ils semblent être copains, c'est tout dire.

Après, il y a le vrai, il y a le sérieux. Tu as cité un exemple de folie destructrice, qui touche des enfants, mais il y en a tellement d'autres...

Entre certains actes de folie meurtrière, je préfère personnellement retenir un élément plus positif, bien que très récent: B. Obama a réussi à faire passer son idée de "Sécurité Sociale" aux Etats-Unis, et je crois que c'est un élément majeur pour qui se revendique être le pays dominant en ce monde.

Isabelle Resplendino a dit…

Merci, JF, en effet, le réforme du système de santé étasunien par Barack Obama est un énorme pas en avant. Les grincheux se plaignaient qu'il n'allait pas assez vite, mais il a réussi à imposer ce véritable sursaut vers l'égalitaire, d'autres avaient dû y renoncer, l'opposition à cela étant terriblement pesante.
S'il a dû lâcher pour cela un peu de lest sur d'autres thèmes, je ne doute pas qu'il s'y attaquera aussi.
Je savais qu'il ne pouvait pas tout changer à peine arrivé, d'un coup de baguette magique, comme d'aucuns l'espéraient, et je ne savais même pas s'il arriverait à ce tour de force.
C'est chose faite, et c'est donc, en effet, un élément marquant (et positif) de cette année qui s'achève.

Quant aux provocateurs, ils ont malgré tous quelques excuses : qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour un peu d'audience, particulièrement lorsqu'on a besoin de se rassurer sur son impact sur autrui, ou lorsque les mannes publicitaires vous permettent de mettre du beurre dans les épinards. Il y a à plaindre comme à blâmer à ce sujet...